Contrairement à l’accueille que certains présidents et chefs d’Etats ont l’habitude de réserver aux présidents français en visite en Afrique, cette fois-ci, le président français Emmanuel Macron n’a pas eu cette aubaine au Cameroun et au Benin. C’est une petite tournée africaine qu’il a entamé le lundi 25 juillet 2022, et qui l’amènera au Cameroun, au Benin et en fin au Guinée Biseau.
Première étape, le Cameroun, première économie d’Afrique centrale. L’avion du président français atterrit à l’aéroport de Yaoundé à 22 h 40, ou il a été accueillit par le premier ministre Joseph Dion représentant personnel du Président Paul Biya, avant d’être reçu à la présidence de la république par son homologue Paul Biya. En république du Benin, Macron a été accueilli par le ministre des affaires étrangères et de la coopération Aurelien Agbenonci, qui était accompagné par quelques membres du gouvernement. On peut dire que désormais, les présidents africains commencent à se reconsidérer. Car, en France, c’est devenu une tradition, les présidents et chefs d’Etats africains ont toujours été accueillis par les ministres français, parfois même par le maire de Paris.
L’Object de cette tournée de Macro est d’échanger avec les trois présidents sur la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, les enjeux de productions agricole et les questions sécuritaires. Au Benin, en dehors de ses trois thèmes, le président Macron reviendra sur la question de la restitution des biens culturels. Probablement le président français discutera avec Patrice Talon de la présence d’une base de l’armée française au Benin, qui n’est pas une chose aisée. Certes, depuis novembre 2022, ce pays fait face à de multiples attaques terroristes dans sa partie nord, mais le président Talon n’est pas facile à convaincre. Surtout qu’il a autour de lui, des pays qui ont accepté cela, mais dont leurs populations continuent toujours de payer tribut. Un autre aspect qu’il faut aussi prendre en compte, c’est le fait que tout récemment le Benin était venu apprendre de l’expérience du Niger dans cette guerre, alors qu’il pouvait aller directement en France chercher leur appui. En Guinée Biseau, Emmanuel Macron échangera aussi probablement avec l’actuel président en exercice de la CEDEAO Umaro Sissoco, en charge des dossiers liés aux coups d’Etats en Guinée, au Burkina Faso et au Mali. Ce qui n’est un secret pour personne, les relations de la France avec ses pays ne sont pas au beau fixe.
Pour certains analystes et panafricanistes cette visite peut être un prolongement du pacte néocolonial dans laquelle aussi le président Français cherche à redorer son blason vis-à-vis des chefs d’Etats africains.
Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey