Au Niger, nous sommes arrivés à un point où l’on se demande, en fin de compte, qui décide véritablement entre les commerçants et les militaires au pouvoir ? Des militaires, qui, apparemment, malgré toute l’autorité dont ils peuvent se prévaloir, n’arrivent toujours pas à s’imposer face aux comportements de certains commerçants véreux. 

La flambée des prix des produits de première nécessité reste une préoccupation quotidienne pour les citoyens nigériens. Une situation à laquelle le CNSP peine à trouver une solution, parce que tout simplement, les commerçant font de la résistance.

Cette incapacité du CNSP à s’imposer face aux commerçants nigériens suscite beaucoup de réactions au sein de la société. Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi Tiani laisse ainsi aller les choses ?

Récemment encore, le prix du ciment, par décret présidentiel, a été réduit. Chose que l’ensemble des citoyens nigériens ont apprécié à sa juste valeur. Cependant, force est de constater que les revendeurs de ciment refusent d’adhérer à cette décision et maintiennent toujours les mêmes prix pour la tonne de ciment, défiant ainsi, sans vergogne, l’autorité du CNSP.

Comment comprendre que les autorités militaires, au pouvoir depuis le 26 juillet 2023, soient incapables de renverser la tendance et d’imposer leur autorité à ces commerçants, égoïstes, qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, au détriment de l’intérêt général.

En tout état de cause il urge pour les autorités de la transition, de prendre une décision radicale face à ces commerçants car les nigériens attendent impatiemment qu’ils agissent sur les prix d’autres produits de première nécessité. En l’occurrence, le riz, un produit de grande consommation, dont le prix a atteint des sommets jamais égalés dans le pays.

Adam Iboun Gueye