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Agadez : plusieurs dizaines de combattants armés déposent les armes

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Plusieurs dizaines de combattants de la coalition des fronts armées FPL/MJRM ont déposé les armes ce mercredi 27 novembre 2024. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la région d’Agadez, le général de brigade Ibrah Boulama, dans l’enceinte du gouvernorat de la région.

En prenant la parole au cours de cette cérémonie, le général de brigade Ibrah Boulama a d’abord tenu, au nom du Chef de l’État, le général de brigade Abdouramane Tiani, président du CNSP, et au nom de l’ensemble du gouvernement, à féliciter et à remercier ces derniers, « pour cet acte hautement patriotique et pour avoir pris le chemin de la paix, le chemin de la réconciliation nationale ».   

D’ores et déjà, a annoncé celui-ci, toutes les dispositions seront prises pour que tous ces combattants démobilisés puissent suivre le processus de Démobilisation, Désarmement, Réhabilitation et Désarmement (DDRR). Processus qui sera conduit de bout en bout et qui arrivera à son terme d’ici quelques mois, devait-il assurer.

Et celui-ci d’en appeler à tous les autres groupes, du Kawar, du Niger, et au-delà, de l’espace AES, à suivre l’exemple de ces désormais ex combattants. Il les a, en outre, à revenir à la raison pour « …construire cet espace dans la paix, la sécurité et la souveraineté de nos États ».

Profitant de cette occasion, le général Ibrah Boulama a lancé un appel aux ravisseurs du préfet de Bilma et ses collaborateurs, à rejoindre le train de la réconciliation nationale en relâchant ces derniers et en adhérant à cette dynamique de paix enclenchée.

Il faut noter qu’au cours d’une cérémonie similaire, qui s’est déroulée le 11 novembre dernier, toujours au gouvernorat de la région d’Agadez, plusieurs combattant du FPL avaient rendu les armes pour répondre à l’appel des autorités nigérienne et pour adhérer pleinement au processus de paix.

Wadata Radio 107.4Mhkz Niamey

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Agadez : Le noyau historique de la vieille ville menacé par les pluies

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Suite aux fortes pluies enregistrées dans la commune d’Agadez, un amer constat se dégage. En effet, plusieurs maisons et murs se sont effondrés dans le centre historique de la ville d’Agadez communément appelé « vieille ville » et qui est composé de onze anciens quartiers que sont Katanga, Obitara, Amdit, Hougberi, Founamé, Amarewat, Akanfaya, Oumourdan Magas, Oumourdan Nafala, Agargarin Saka et Oungoual Bayi.

Dans ces quartiers, des maisons chargées d’histoire datant pour certaines du 11ème siècle sont tombées ou sont sur la voie de l’être. Une conséquence du cumul de pluviométrie enregistré du 27 août au 4 septembre 2024 qui a sérieusement touché le noyau historique d’Agadez inscrit, rappelons-le, sur le registre du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO, le 22 juin 2013 lors de la 37ème session du comité du patrimoine mondial de l’UNESCO tenue à Phonom Penh, au royaume du Cambodge.

L’un des critères ayant guidé cette inscription au patrimoine mondial est la reconnaissance de l’ingéniosité de l’architecture traditionnelle et de l’originalité des monuments de la vieille ville d’Agadez. Avec le temps et le changement climatique aidant, l’entretien régulier de ces sites constitue un grand défi pour les populations d’Agadez qui sont pour la plupart dans la précarité.

Même la célèbre mosquée Emiskinine n’a pas été épargnée puisque ses grands supports en terre ont été ravinés par les eaux. “ Des travaux de réhabilitation s’imposent au plus vite” a conclu le gouverneur d’Agadez Ibra BOULAMA lors de sa visite sur les lieux.

Pour le muezzin de la mosquée, “ voyez-vous, ce n’est pas facile pour nous de protéger ces maisons ! Son Altesse le Sultan de l’Aïr Elh Oumarou IBRAHIM fait de son mieux pour protéger ces sites, mais avec ces pluies torrentielles auxquelles nous ne sommes pas habitués, il faut franchement un travail de grande ampleur. L’UNESCO doit nous aider pour leur conservation.”

Ce même cri de détresse émane aussi de plusieurs chefs de quartiers qui constituent le noyau de la vieille ville, “ nous faisons face à un véritable défi de conservation de ces maisons et sites historiques. Nous n’avons pas les moyens de le faire seuls”, ont-ils reconnu.

Interrogé par Aïr info, M. Ali SALIFOU, Conservateur de la vieille ville d’Agadez atteste que “ des actions de restauration et de réhabilitation ont été menées par le Ministère chargé de la Culture, la Commune urbaine d’Agadez, les ONG et associations, les bonnes volontés mais sont insuffisantes car le site est très vaste et les habitations et monuments sont vieillissants car datant pour certains de plusieurs siècles.” Pour lui, “le véritable défi aujourd’hui pour le site est le changement climatique qui impacte négativement l’architecture en terre crue.”

Devant cette menace, l’alerte a été donnée nous a confirmé le conservateur. “ juste après ces pluies, nous avons saisi le niveau central afin d’informer l’UNESCO. Et nous avons aussi informé certains réseaux œuvrant dans le domaine du patrimoine culturel pour prendre des mesures idoines”.

Ce que confirme le commandant Assarid ALMOUSTAPHA, administrateur délégué de la commune d’Agadez pour qui ces pluies constituent “ une menace potentielle pour l’ensemble des habitations en terre et surtout les principaux monuments.” “ C’est pourquoi nous devons tous, autorités administratives, coutumières et religieuses, partenaires techniques et financiers (PTF), bonnes volontés …., nous mobiliser dans un élan de solidarité pour sauver ces sites de l’effondrement en un mot de la disparition”.

Nous apprenons ces derniers jours qu’un inventaire des monuments à risque est en train d’être dressé en collaboration avec les comités de conservation et de veille des onze quartiers.

Il est urgent après cet inventaire de ne point perdre du temps pour lancer la réhabilitation de ces sites historiques. Ils sont notre trésor commun. Pas seulement d’Agadez ou du Niger mais de l’humanité toute entière. Et c’est bien possible de conjurer ce triste sort, il faut juste des moyens mais aussi et surtout de la volonté.

Ibrahim Manzo Diallo

Aïr-Info Agadez

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Agadez : le ministre des mines décidé à mettre de l’ordre dans le secteur minier

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À l’issue d’une visite de travail qu’il a entamé dans la région d’Agadez, le 2 mai dernier, le ministre des Mines, le Commissaire-colonel Ousmane Abarchi, a fait cas, ce 14 mai 2024, des constats faits sur le terrain par lui-même et la délégation qui l’accompagne, tout en réitérant la ferme intention du gouvernement, de mettre de l’ordre dans le secteur des mines, un secteur essentiel pour l’économique du Niger.
À l’entame de cette visite le ministre Ousmane Abarchi et sa délégation se sont rendus dans un premier temps au niveau des structures sous tutelle. En l’occurrence la Direction régionale des mines d’Agadez, la direction départementale d’Arlit et l’École des Mines de l’Aïr (EMAIR). La délégation ministérielle s’est ensuite rendue sur les sites industriels de la région. La SONICHAR, le site de la SOMIDA, le site de GOVIEX, le site d’IMOURAREN SA, le site d’exploitation de la SOMAÏR, le site en réhabilitation de la COMINAK et le site de la SOMINA à Azélik.
Dans l’ensemble, le ministre a noté que les travaux d’exploitation se déroulaient normalement, à quelques exceptions près, au niveau des différents sites en activité.
À ce niveau, un certain nombre de constats ont été faits par la délégation ministérielle. Elle a notamment constaté que sur les différents sites industriels, le non redémarrage injustifié de plusieurs projets, malgré la reprise du cours de l’uranium ; la faible représentativité de l’État dans la gouvernance de ces sociétés minières ; la faible contribution de ces sociétés minières aux ressources de l’État ; le nom respect des dispositions relatives au contenu local et à la protection de l’environnement.
La mission a également fait le tour des sites d’exploitation artisanale et à petite échelle de la région. Notamment les sites de traitement d’or d’Agadez et de Guidan Daka à Arlit sur lesquels, selon le ministre, aucune recette minière n’est réalisée au profit de l’État.
La mission a visité le site de la société SOS, qui est la plus grosse société de la région, avec quelques 200 employés directs et qui tend vers la production industrielle. Plusieurs autres exploitations du même type ont été visitées par la délégation ministérielle qui en a profité pour discuter avec les orpailleurs et autres exploitants des environs qui œuvrent pour la plupart dans l’informel. Sans autorisation du ministère des Mines.
Les sites de Faso et Tabelot ont particulièrement retenu l’ attention du ministre des Mines. Faso où l’un des deux sites, dont le permis d’exploitation appartient à des Chinois, est désormais fermé depuis le 1er mai et pour cause, plusieurs animaux qui ont bu les eaux contaminées par les produits chimiques rejetés par l’exploitation ont été retrouvés morts.
L’autre cas évoqué est le site de Tabelot. Un site de traitement de minerais d’or, qui n’a jamais été reconnu par l’administration des mines. Selon le ministre, le site a été installé par l’ancien maire de Tabelot qui percevait tous les droits et taxes à son profit. Selon lui, des dispositions seront prises pour régulariser cette situation, qui est fréquente dans les municipalités de la région.
Insuffisance des déclarations de production, qui entraine un manque à gagner pour l’État ; exploitation informelle de certains sites ; recouvrement des taxes minières par certaines municipalités ; manque d’équipements de protection individuels pour les travailleurs ; utilisation abusive, non encadrée, des produits chimiques, avec des conséquences sur l’environnement, tels sont les maux dont souffre le secteur minier dans la région d’Agadez, devait constater le ministre Abarchi au terme de sa présentation.
D’ores et déjà, des dispositions seront prises pour remédier à toutes ces situations dommageables pour l’économie du pays, de manière générale. « Nous avons discuté avec les détenteurs de titres miniers qui ont réitérer leur intention de collaborer avec l’administration des mines pour mettre l’État dans ses droits », devait conclure ce dernier.

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Agadez : Sortie massive des populations pour exiger le départ des militaires américains

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Les populations d’Agadez sont sorties massivement, ce 21 avril 2024, pour exiger le départ, sans conditions et dans les plus brefs délais, des troupes militaires américaines stationnées au niveau de la base 201.

Ce mouvement sans précédent des populations de la grande ville du Nord du Niger vient en soutien à la décision du CNSP, l’organe dirigeante du pays depuis les événements du 26 juillet 2023, de dénoncer, le 16 mars 2024, les accords de coopération militaire avec les États-Unis d’Amérique et ce, avec effet immédiat.

Cette marche des populations, Initiée par différentes organisations et autres comités de soutien au CNSP, a bénéficié du soutien des plus hautes autorités administratives et coutumières de la région. À savoir, le gouverneur de la région, le général de brigade Ibrah Boulama et le Sultan de l’Aïr, son altesse Oumarou Ibrahim Oumarou.

Elle a notamment débuté à la Place de la Concorde pour prendre fin à la Place du Citoyen où une déclaration dite « Appel des population d’Agadez » a été lue.

Une déclaration des populations d’Agadez exigeant le départ des forces américaines au Niger, est ce, d’autant plus que la présence de la base 201 qui abrite ces dernières, n’a nullement permis d’éradiquer le terrorisme, qui continue d’endeuiller les familles nigériennes, « malgré les moyens technologiques de dernière génération en matière de reconnaissance, de renseignement et de frappe dont dispose cette base ».

Cette déclaration a également fait cas des nuisances en tous genres, notamment, « des bruits assourdissants occasionnés par le décollage et l’atterrissage des drones et avions cargo américains, de jours comme de nuit » et qui incommodent les habitants des quartiers riverains de la base 201, qui, il faut le souligner, est située en pleine commune urbaine d’Agadez. De ce point de vue, c’est le cas de relever le crash de drones qui ont eu lieu dans certaines localités de la région à proximité de lieux habités et qui ont maintes fois mis les populations en danger.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, à travers cette déclaration, les populations d’Agadez ont tenu à lancer un appel pressant aux États Unis d’Amérique, afin que, « dans un bref délai », ils prennent toutes les dispositions utiles pour donner une suite favorable et « sans condition » à la demande du peuple.

Il faut préciser que ces accords militaires en question ont été établis sur la base d’une simple note verbale de l’ambassade des États-Unis d’Amérique, adressée au ministère des Affaires Étrangères du Niger, le 6 juillet 2012. Ce sont ces accords, illégaux et somme toute très déséquilibrés, qui ont été dénoncés par les nouvelles autorités du pays, qui ont tôt fait de demander le départ des toutes les forces américaines présentent au Niger.

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