Le choix des deux leaders ,pour partir en vacance au même moment dans le mois d’aout 2022 à défrayer la chronique dans les médias, les réseaux sociaux et aussi dans les causeries des fadas au Niger. Certaines opinions publiques se posent des questions : pourquoi, l’ancien Président de République Issoufou Mahamadou ne part en vacance que lorsque le Président de la république, Bazoum Mohamed est en vacance chez lui à Tesker ? Pourquoi pour juste aller en vacance, rencontrer les membres de la famille, les amis et proches on mobilise la population pour accueillir un ancien dirigeant ? Est-ce un retour sur la scène politique d’Issoufou Mahamadou ? Autant d’interrogations qu’avaient posées certains citoyens, qui sont dérangés par la coïncidence des vacances d’Issoufou Mahamadou à Tahoua et Bazoum Mohamed à Zinder. Respectivement ancien président et actuel président de la république du Niger.
Plusieurs réponses et avis ont été donnés à ces interrogations. Pour certains d’entre eux, si Issoufou Mahamadou a répété le même procédé que l’année passée, c’est parce qu’il pense, qu’il est toujours le maitre du bateau Niger. Bazoum n’est qu’un simple figurant et camarade politique qu’il a choisi parmi tant d’autres pour sa succession, donc ce dernier doit obligatoirement obéir à ses ordres. D’autres pensent aussi que oui, c’est un retour sur la scène politique, c’est pourquoi presque tous les richissimes commerçants et hommes d’affaires de Tahoua étaient avec lui à Dan Daji. L’attrait du pouvoir anime toujours Issoufou Mahamadou. Alors, pas de surprise si on le voit revenir et reprendre le parti et aspirer encore aux commandes de l’Etat.
Est-ce un retour sur la scène politique d’Issoufou Mahamadou ?
l’ancien Président de République Issoufou Mahamadou
Il y a aussi des Nigériens, sans doute la majorité des Nigériens pour qui ce choix d’Issoufou Mahamadou d’aller en vacance au même moment que Bazoum Mohamed n’a rien d’extraordinaire. Cette situation n’est ailleurs pas leur préoccupation principale. Cette grande partie des citoyens est préoccupée par les voies à suivre pour améliorer des secteurs comme la santé, l’éducation, la sécurité, l’économie etc. Pendant ce temps des détracteurs de la renaissance pensent au déclin du PNDS-Tarayya à travers une désunion entre Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed.
Certes, en politique il faut s’attendre à tout. Mais, les mauvais pensants doivent savoir que le PNDS-Tarayya a été créé autour d’une vision basée sur des principes et des valeurs solides. La preuve, il est l’un des rares partis politiques nigériens qui a pu garder ses militants soudés, pendant prés de 20 ans d’opposition, sans aucune déclaration de transhumance. Pour ceux qui connaissent bien Issoufou Mahamadou, ils savent bien que c’est quelqu’un qui tient toujours à sa parole. Personne ne lui a imposé le choix de Bazoum comme successeur. C’est son choix avec l’aval du bureau exécutif du PNDS. Aujourd’hui, Issoufou Mahamadou n’a aucun intérêt à créer une situation qui compromettra la quiétude d’un parti qu’il a entretenu avec ses propres moyens et son savoir faire .
Bazoum Mohamed n’est pas un novice en politique
SEM Mohamed Bazoum, Président de République
Bazoum Mohamed n’est pas un novice en politique, ni un ingrat, au point de se mettre en guerre contre son mentor, jusqu’à commettre le plus grand péché en arrêtant Issoufou Mahamadou, comme le souhaite certains individus. Si Issoufou peut trahir la confiance de tous ces grands militants, il aurait dû le faire avec le général Salou Djibo, en l’imposant comme candidat du parti PNDS-Tarayya aux élections 2020-2021. Mais, il a préféré dire la vérité à Salou Djibo, en lui conseillant d’aller créer son propre parti et battre campagne comme les autres candidats. Car, il n’a pas le pouvoir de placer quelqu’un à la tête d’un Etat ; seul Dieu, le tout puissant à ce pouvoir à travers les urnes. Et s’il est toujours un ambitieux du pouvoir, il aurait tenté de faire le ‘’Tazarcé’’, car là ou Tandja a échoué, lui pouvait le réussir comme Allassane Dramane Ouattara en Côte-D’ivoire. En tous cas, tous les feux étaient verts pour lui. Mais, étant fin démocrate, soucieux de la quiétude sociale, il a préféré l’alternance qu’à la violation de la constitution.
Que de passer tout le temps à souhaiter une crise politique dans un pays déjà affaiblit par les terroristes et autres bandits armés, les Nigériens doivent réfléchir sur des idées positives qui participeront à la construction du pays. Pour sûr, la désunion entre Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed, ce n’est pas pour demain.
Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey