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Politique

A quand la fin des coups d’Etat en Afrique ?

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Dans le cadre de la 16e conférence des chefs d’Etats d’Afrique et de France, tenu le 20 juin 1990 à la Baule, le président de la république française François Mitterrand avait prononcé un discours dit Discours de La Baule. C’est dans ce discours que l’occident à travers la France coloniale a demandé aux pays africains de lancer un processus de démocratisation sous peine, dans le cas contraire, d’être privés du soutien du Nord. Habitués à l’aide extérieure, sans laquelle, ils ne peuvent pas diriger leurs pays et sans aussi tenir compte des réalités et contexte qui sont spécifiques aux différents pays africains, ils ont accepté d’appliquer ce que le maitre leur à demander de faire. C’est au tournant de ces années 1990 qu’est née une nouvelle dynamique dans le monde, particulièrement en Afrique ou on voyait de nombreux pays organiser des conférences nationales souveraines et réclamer l’instauration de la démocratie pour remplacer les régimes autoritaires et dictatoriaux. Ainsi, l’objectif de mettre fin aux coups d’Etat en Afrique était  mis en avant par les forces vives de la société. Malgré ce vouloir des africains, de 1990 à la date d’aujourd’hui, l’Afrique compte plus de 42 coups d’Etat et tentatives sur son registre.

En espace de deux ans, l’Afrique de l’ouest a comptabilisé 5 coups d’Etat militaires respectivement au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina Faso. Cette situation inquiète sérieusement certains démocrates africains, d’où la nécessité de poser certaines questions : A quand la fin des coups d’Etat en Afrique ? Pourquoi ces dernières années, c’est l’Afrique de l’ouest qui garde le record des coups d’Etat ? Qu’est-ce qui poussent certains militaires africains à interrompre un processus démocratique ? La démocratie actuelle, correspond-t-elle aux réalités africaines ? Voilà autant de questions qui méritent des réponses chez les intellectuels et analystes politiques africains.

Tant que les pouvoirs démocratiques continuent d’ignorer et de bafouer les aspirations du peuple en faveur des intérêts égoïstes, personnels et partisans, des mécontentements se créeront et les militaires capitaliseront dessus pour évincer un président démocratiquement élu. Actuellement, dans beaucoup de pays africains, la démocratie s’arrête aux droits à l’expression, de vote et d’être candidat à des élections. Tous les autres droits fondamentaux sont bafoués par le politique ; comme le droit au contrôle de l’action gouvernementale, le droit à la manifestation etc.

Pour mettre un terme aux coups d’Etat militaires en Afrique, l’Union Africain doit redoubler d’efforts en sanctionnant la mauvaise gouvernance et les tentatives de certains présidents de prolonger leur mandat. Il est en fin grand temps, que le politique africain casse totalement avec cette politique de néocolonialisme, de la Françafrique. Ainsi, les militaires resteront dans les casernes et accompliront leur mission de défendre l’intégralité du territoire national face aux agressions extérieures et d’assurer la paix intérieur des frontières.

On peut aussi dire que la démocratie actuelle ne correspond pas assez aux réalités africaines, une démocratie imposée par le maitre de l’Elisée de l’époque, car, aucun chef d’Etat africain parmi les 37 ayant participé à la rencontre de La Baule ne l’avait demandé. Déjà acceptée, les africains devaient l’adopter au contexte local. Aujourd’hui, on constate de plus en plus que, sous la bannière du panafricanisme, les citoyens applaudissent et sont de cœur avec les putschistes, parce qu’ils ne croient pas à la forme de démocratie actuelle dans le contexte local actuel. Dans les pays de l’Afrique de l’ouest, comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry, le peuple soutien l’armée parce que, pour eux, cette démocratie n’a pas répondu à leur attentes. C’est ce qui fait que, le taux de participation aux élections dans certains pays d’Afrique ne dépasse jamais plus de 35%.

Certes, on peut dire sans se tromper que les civils et les militaires, une fois au pouvoir, se comportent de façon identique, car le pouvoir est corrupteur. Mais, la gestion de certains militaires qui ont dirigé certains pays africains après un coup d’Etat militaire aspire la génération actuelle à fonder l’espoir sur les régimes militaires surtout dans le contexte actuel d’insécurité.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey

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Culture

Issaka Djibo alias Yaro Mai Farin Jini : un jeune DJ déterminé face aux préjugés

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Le jeune DJ nigérien Issaka Djibo, connu sous le nom de scène Yaro Mai Farin Jini, s’impose progressivement dans le milieu musical Dandalin Soyayya. Reconnu pour son talent et sa passion, il a récemment partagé les difficultés auxquelles il fait face dans son métier.

Invité dans une émission diffusée sur Radio Wadata, l’artiste a expliqué que les critiques et les jugements de son entourage constituaient son principal obstacle.

« Le véritable problème que j’ai rencontré dans mon travail de DJ, ce sont mes amis et mes proches du quartier. Partout où je passe, on m’indexe en disant “Dandalizo”, autrement dit le DJ de Dandalin Soyayya », a-t-il confié.

Malgré ces préjugés, Issaka Djibo poursuit son parcours avec détermination. Formé dans plusieurs studios et aux côtés d’artistes expérimentés de la capitale, il affirme avoir beaucoup appris du milieu professionnel.

« Il est important de distinguer les rôles entre animateur, technicien, MC et DJ. Chacun a sa spécialité, et il faut le comprendre avant d’en juger la valeur », a-t-il ajouté.

Grâce à son engagement et à son style singulier, Yaro Mai Farin Jini s’impose comme l’un des jeunes DJs les plus prometteurs de la scène musicale nigérienne, apportant un souffle nouveau à la musique d’amour populaire Dandalin Soyayya.

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Politique

« J’ai appelé les communautés à rester unies, à collaborer avec les FDS et à éviter l’injustice sous toutes ses formes ». Alhassane Intinicar

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Dans le cadre d’une récente visite de courtoisie à l’intérieur du pays, Alhassane Intinicar a partagé ses impressions et les besoins des populations qu’il a rencontrées. Ce déplacement, motivé par des raisons personnelles, a également permis d’évaluer les conditions de vie de ces communautés. Voici un aperçu de l’interview qu’il a accordé à cet effet à la Radio Wadata. Il y aborde divers sujets allant des besoins fondamentaux des habitants à la situation sécuritaire actuelle.

En tant que leader d’opinion, quelle est votre perception vis-à-vis des populations que vous avez visitées ?

Mon déplacement avait pour objectif principal de rendre visite aux membres de ma famille et de présenter des condoléances après une longue absence. J’ai constaté que les populations vivaient en harmonie les unes avec les autres.

Au cours de cette visite de terrain, vous avez été en contact avec les communautés. Pouvez-vous nous indiquer leurs principaux besoins ?

Les besoins les plus pressants concernent l’accès à l’eau potable, la construction d’écoles pour les enfants, ainsi que le recrutement d’enseignants, car plusieurs établissements scolaires ont dû fermer leurs portes, dans certaines localités, en raison du manque d’enseignants. De plus, nous avons constaté une insuffisance alarmante en centres de santé et en médicaments.

Quel est l’état d’esprit des populations concernant la refondation suite aux événements du 26 juillet 2023 ?

En ce qui concerne l’événement du 26 juillet 2023 et le processus de refondation, j’ai choisi de ne pas aborder cette question avec les habitants, car ma mission est sociale et non politique. Par conséquent, je ne peux pas répondre à ce sujet.

La cohésion nationale et la sécurité semblent être des préoccupations majeures pour les citoyens que vous avez rencontrés. Que pouvez-vous en dire ?

Je n’ai pas observé de divisions entre les différentes communautés que j’ai visitées ; elles coexistent en harmonie. Cependant, la sécurité reste leur préoccupation principale. Ils m’ont notamment interrogé sur les moyens de contribuer à une sécurité durable. Je les ai donc encouragés à rester unis, à respecter leurs chefs traditionnels, à collaborer avec les forces de défense et de sécurité sur le terrain, à privilégier le consensus et à rejeter toute forme d’injustice.

Concernant les différentes communes d’Abalak, Azaye, Bermo, Ingal, Agadez, Aderbissanat, Tanout, Damagaram Takaya et Moa, quels sont les principaux soucis exprimés par les habitants ?

Un des problèmes majeurs évoqués est le vol de petits ruminants. Il est encourageant de noter qu’ils entretiennent de bonnes relations avec les autorités locales. Toutefois, les populations de Damagaram Takaya et de la commune de Moa font face à un sérieux problème de mobilité en raison de l’état dégradé des routes. C’est pourquoi, la construction de la route Zinder-Damagaram Takaya-Moa est devenue une priorité, juste après l’accès à l’eau potable dans cette région.

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Politique

Le Haut Conseil Islamique appelle à l’unité et à la prière de al-Qounoute jusqu’à nouvel ordre pour la paix

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Photo Présidence de la République du Mali FB
Face à la persistance des crises qui secouent le Mali et menacent sa sécurité ainsi que sa stabilité, le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), en collaboration avec la Ligue des Imams et des érudits du Mali (LIMAMA), a publié ce vendredi 17 octobre 2025 (23 Rabi’ al-Thani 1447 H) un communiqué appelant les citoyens à la patience, à l’unité et au retour sincère vers Dieu.
Dans cette déclaration empreinte de spiritualité et de responsabilité, le HCIM invite l’ensemble des Maliens à se réfugier auprès d’Allah le Tout-Puissant, en ces temps difficiles, et à resserrer les liens de fraternité nationale.
Le Conseil recommande à tous les imams du pays de réciter l’invocation du Qounout pour la sécurité et la stabilité de la patrie, lors de la prière du Fajr ou au cours de toutes les prières obligatoires, à voix haute, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Par ailleurs, les imams et prêcheurs sont exhortés à unifier leurs sermons du vendredi autour de thèmes liés à la stabilité, la sécurité, l’unité nationale et la nécessité de se confier à Dieu pour surmonter les épreuves actuelles.

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