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Journalisme, un métier très difficile au Niger

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Dans le quotidien, on entend très souvent cette maxime : « il n’y a pas de sot métier ».Ce qui nous amène à parler de la profession de journaliste au Niger. Une profession qui n’est pas à banaliser. Actuellement, les Nigériens sont des grands consommateurs de l’information. Cette soif de l’information est assouvie par une multitude de médias, allant de la radio en passant par la télévision pour aboutir à l’internet. Cependant, il faut le rappeler, depuis la conférence nationale souveraine de 1991, l’espace médiatique nigérien a connu un grand bouleversement. Les populations ont assisté à l’expansion de la presse privée. Une situation bénéfique qui a permis aux citoyens d’avoir plusieurs sources d’informations.

Alors, la principale question qui mérite d’être posée est la suivante : dans quelles conditions les journalistes exercent-ils présentement leur métier, tant au niveau du public que du privé au Niger ? A ce niveau, si les journalistes du public travaillent dans des conditions relativement acceptables, tel n’est pas le cas de ceux qui évoluent dans le secteur privé. En effet, il ne faut pas se voiler la face, les journalistes du privé travaillent dans des conditions extrêmement pénibles. Boubacar Alpha qui est journaliste dans une entreprise de presse privée, basée à Niamey de dire : « vraiment, nous autres journalistes de la presse privée, nous sommes à plaindre. Figurez-vous que, nous travaillons actuellement dans des conditions de précarité sans commune mesure .Toutes les entreprises de presses privées qui sont à Niamey, n’offrent pas de salaires décents aux journalistes. Sinon, comment pouvez-vous concevoir qu’on donne un salaire en deçà de 100.000 à un journaliste, de surcroit professionnel. Une situation qui fait  pitié, Sachant bien que le niveau de vie dans la Capitale Niamey coute chère. Du coup, la majorité des journalistes officiants dans le privé, ont des problèmes pour assurer le loyer, l’électricité et la nourriture à leurs familles.  Les divertissements, ce n’est même pas à propos chez les journalistes. Pour ce qui concerne la santé, on prie Dieu pour ne pas tomber malade. Dans le privé, je ne vous le cache pas, rares sont les journalistes qui travaillent sous contrats et immatriculation à la caisse de sécurité sociale. Ce qui est inadmissible. En plus, le fond d’aide à la presse dont on parle, les médias privés n’en voient pas souvent la couleur. Car l’argent octroyé par l’Etat est détourné par certains promoteurs de médias privés pour autres choses. ».

Partant de ce point de vue, les conditions de vie et de travail des journalistes au Niger sont loin d’être reluisantes. Le président de la Maison de la presse du Niger Ibrahim Harouna précise les raisons en ces termes : « depuis la conférence nationale de 1991, nous n’avons pas pu installer de véritables entreprises de presses. Ce qui fait qu’actuellement les conditions ne permettent pas d’exercer vraiment ce métier dans les meilleures conditions. Le monde des médias nigérien rencontre beaucoup de difficultés. Des difficultés en termes d’accès aux finances et à la publicité qui sont des moyens qui permettent aux médias  de prospérer et de se prendre en charge. Ensuite, il ne faut pas l’occulter, le fond d’aide à la presse qui est un appui de l’Etat devient très faible ».

Pour exercer un métier correctement, il faut être à l’abri du besoin. Les journalistes nigériens ne font pas exception à la règle. Pour se soustraire à toutes formes de manipulations ou de tentations, les journalistes tant du public que du privé méritent des salaires convenables qui leurs permettront de travailler sans inquiétudes d’ordres matériels ou morales. Le journaliste Boubacar Alpha d’intervenir encore : « le métier de journaliste est noble. Par conséquent ; les autorités en charge de la communication et au-delà, le président de la République Bazoum Mohamed, doivent s’investir pour que la convention collective soit rapidement appliquée au Niger. Dans d’autres pays, comme le Sénégal, il y a longtemps que la convention sur les journalistes est en application ».Concernant la mise en place de la convention collective, le président de la Maison de la presse du Niger, Ibrahim Harouna dira : « depuis des années, la Maison de la presse s’est investie pour que la convention collective soit une réalité. A l’issue des négociations, on a fini par signer la convention collective, le 9 novembre 2021 ; même si par ailleurs, certains promoteurs du privé n’ont pas voulu signer. Cette convention va régir le cadre de travail entre employeurs et employés et permettre aux journalistes de travailler dans les conditions les meilleures ».

Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey

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Niger : Décryptage de l’entretien du Général Tiani de ce samedi 31 mai 2025 à la Télévision Nationale

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Le samedi 31 mai 2025, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a accordé un entretien télévisé à la télévision nationale nigérienne. Cet échange a permis de mettre en lumière les orientations majeures de la transition en cours et les priorités du régime pour les années à venir.

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et socio-économiques, le président Tiani a lancé un appel vibrant à l’unité nationale. Il a exhorté les Nigériens à dépasser les rancœurs et les divisions pour se consacrer pleinement à la défense des intérêts supérieurs du pays. Il a souligné que « le Niger, sans lequel nous n’aurions pas de raison d’être, ce Niger que nous avons le devoir de défendre au prix de nos vies ». Il a insisté sur l’importance de la cohésion nationale, affirmant qu’aucun pays ne se développe dans la division ou l’esprit de clan.

Le général Tiani a réaffirmé l’engagement du CNSP à mettre en œuvre les recommandations issues des Assises nationales de la refondation. Celles-ci prévoient une transition politique de cinq ans, renouvelable, visant à instaurer un cadre propice à la refondation du pays. Parmi les mesures phares figurent la dissolution des partis politiques existants et l’adoption d’une nouvelle charte des partis, prenant en compte les réalités socio-culturelles du Niger. Une « charte de la refondation » est également proposée, visant à servir de loi fondamentale pour le pays une fois adoptée.

Le président Tiani a mis en garde contre les ingérences étrangères, accusant certains pays de vouloir déstabiliser le Niger. Il a souligné que « les intérêts défendus à travers cette insécurité ne sont pas des intérêts nationaux, que ce soit pour le Mali, le Burkina Faso ou le Niger ». Il a appelé à mettre fin à l’importation de l’insécurité dans le Sahel, afin qu’il devienne un espace de prospérité pour l’ensemble des peuples qui y vivent.

Le général Tiani a exprimé sa volonté de mettre en place un dialogue national inclusif, réunissant toutes les composantes du peuple nigérien. Cette instance vise à consulter les forces vives de la nation afin de jeter les bases d’une nouvelle vie constitutionnelle, enracinée dans les valeurs traditionnelles et républicaines du pays. Il a souligné que « les forces vives qui y seront conviées s’attèleront dans un délai de 30 jours à formuler des propositions concrètes devant conduire à définir les principes fondamentaux devant régir notre transition ».

 

L’entretien du président Tiani marque une étape importante dans la transition politique du Niger. Son appel à l’unité, à la cohésion nationale et à la refondation du pays souligne la volonté du CNSP de bâtir un avenir démocratique solide et harmonieux pour le Niger. Alors que le pays entre dans une nouvelle ère, le message du président résonne comme un appel à l’action collective : « Zance kassa ne, Labou Sanni no » (« C’est l’affaire du pays »).

 

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Niger et FMI : Une Collaboration Stratégique au Service du Développement Économique

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Dans une interview accordée à la télévision nationale, après une audience avec le Premier ministre et ministre des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, Ouattara Wautabouna, membre du Conseil d’administration du Fonds monétaire international FMI a salué les progrès réalisés par le Niger.

« Aujourd’hui, tous les indicateurs de performance économique clés que le FMI juge pertinents pour le Niger sont au vert. C’est une performance qu’il faut saluer a-t-il déclaré.

Il a également affirmé que le FMI restera fermement aux côtés des autorités nigériennes pour les accompagner dans l’atteinte de leurs objectifs.

Ce constat reflète la volonté affichée par les autorités nigériennes de mettre en lumière les progrès économiques et structurels du pays. En effet, lors de récentes audiences et rencontres internationales, le Premier ministre – qui cumule également le portefeuille des Finances – a souligné la résilience économique du Niger, illustrée par une croissance supérieure à 7 % malgré des défis sécuritaires et climatiques. Cette dynamique est présentée comme le fruit d’une vision stratégique claire et d’un engagement soutenu pour un développement durable, qui vise notamment à valoriser les ressources naturelles locales de manière souveraine et responsable.

Parallèlement, la présence d’Ouattara Wautabouna, représentant du Niger au sein du Conseil d’administration du Fonds monétaire international, renforce cette démarche de reconnaissance internationale. En collaborant étroitement avec des institutions financières mondiales, le Niger cherche à consolider sa position économique tout en bénéficiant d’un partenariat stratégique capable d’accompagner les réformes envisagées. Cette coordination entre le gouvernement nigérien et des acteurs internationaux souligne un effort commun pour favoriser une croissance inclusive et renforcer la crédibilité du pays sur la scène mondiale.

Ces annonces, faites dans un contexte de dialogue renouvelé avec des partenaires internationaux tels que la Banque africaine de développement et les Nations Unies, illustrent bien la nouvelle ère de coopération et de transformation économique du Niger. Elles laissent entrevoir des perspectives intéressantes tant sur le plan de l’investissement que sur celui du développement social, invitant à observer de très près l’évolution de la politique de gestion des richesses et de la diversification économique dans le pays.

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Tensions CEDEAO-NIGER : Le Nord du Nigeria paie le prix fort

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Les propos de certains dirigeants nigérians, qui dirigent actuellement la CEDEAO contre le Niger, ont contribué à détériorer le respect envers les autorités nigériane et même envers ses citoyens. Selon le général nigérian à la retraite Kape Alwali Kanzir

Dans une interview accordée à la radio RFI Hausa, le général Kanzir a soutenu que la situation a également affaibli la coopération sécuritaire entre le Niger et Nigéria notamment dans les régions du nord du Nigeria, déjà confrontées à une insécurité persistante.

 

Pour l’expert nigérian, le Niger joue pourtant un rôle crucial dans la sécurisation des frontières nord-ouest et nord-est du Nigeria, en particulier face aux menaces terroristes. Cependant, la manière dont la crise politique a été gérée après le coup d’État au Niger a profondément modifié les relations bilatérales.

 

Selon le général nigérian à la retraite Kape Alwali Kanzir, l’insécurité dans ces zones frontalières est désormais en forte recrudescence.

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