Le refrain de la chanson des chanteurs maliens, Amadou et Mariam : « les dimanches à Bamako, c’est jour de mariage », est aussi populaire dans leur pays que le nôtre. Dans notre environnement social, chaque jour, des mariages sont célébrés. Cependant, au Niger les familles préfèrent marier leurs enfants pendant les grandes vacances scolaires ; ou pendant les périodes de célébration de fêtes comme noël ou la saint sylvestre. Le mariage qui se définit comme « l’union de deux personnes reconnue de façon officielle par la loi ou les règles en vigueur localement, dans le but de s’unir à vie en formant un couple ».
Au sein des communautés nigériennes, la célébration des mariages, sont des occasions de grandes réjouissances. Les hommes qui veulent épouser des femmes sont obligés de se préparer financièrement. Au regard de la coutume, au Niger se sont les hommes qui dotent les femmes. Le montant de la dote à fournir n’est pas fixe. Le plus souvent, les hommes qui se sentent riches proposent des dotes effarantes, pouvant atteindre des millions. Par contre les hommes qui n’ont pas de grands moyens, se limitent à offrir des dotes à la mesure de leurs capacités. Du coup, on assiste suivant les circonstances à des mariages de riches et ou de pauvres. Néanmoins, dans la société nigérienne, il n’y a pas de ségrégation perceptible. Les mariages qu’ils soient de riches ou de pauvres, sont pareillement conduits dans la joie. Au Niger, de par les constatations qui ont été faites, le plus dur n’est pas de se marier. Mais, comment faire pour que les mariages tiennent ? A ce niveau, le nombre de divorces qui sont prononcés au cours d’une année, prouve à suffisance qu’un malaise subsiste en ce qui concerne la vie conjugale au Niger. Rien que pour l’année 2021, l’association islamique du Niger a compilé 3081 cas de divorces enregistrés au niveau de Niamey. Selon le conseiller du président de l’association islamique du Niger, Djibrila Karimou, les causes du divorces sont les suivantes : « les divorces proviennent du fait que, beaucoup de maris ne remplissent pas leurs obligations .Dans la plupart des cas, après les mariages, les maris n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs femmes sur le plan de l’habitat, de l’alimentation et de l’habillement. Du coté des femmes, elles ne sont pas en restent. Sinon, comment pouvez-vous comprendre qu’une femme mariée puisse continuer à entretenir des relations avec un ancien copain. Le tout conjugué au manque de patiente des couples qui se découvrent réellement dans le mariage ; chemine malheureusement vers le divorce. Présentement, nous traitons en moyennes plus de vingt cas de divorces par semaine ».Une situation inquiétante, mais qui n’est pas sans solution comme le souligne Djibrila Karimou en ces termes « vous savez, vivre à deux ou avec plusieurs femmes dans un foyer conjugal n’est pas du tout aisé. Cela demande beaucoup de patience. Maintenant, pour pouvoir réduire les divorces dans notre société, les parents doivent prendre leurs responsabilités. Avant de célébrer un mariage, les familles des deux côtés doivent vérifier si leurs enfants sont préparés pour le mariage ou non. De plus, dans les affaires de mariages, les garçons comme les filles doivent écouter les conseils de leurs parents avant de s’engager. Nous , à notre niveau, nous faisons déjà un grand travail de conciliation, afin d’éviter la fréquence des divorces ».Pour finir, l’Etat, plus précisément par l’entremise du ministère de l’intérieur et des affaires religieuse a le devoir d’assister financièrement le conseil de l’association islamique du Niger, en le dotant d’un budget conséquent. Budget qui permettra au conseil de l’association islamique de fonctionner dans de bonnes conditions.
Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey