Connect with us

Chronique

Tiecoura vous parle 3

Published

on

Mes sœurs, frères et parents, partout où vous vous trouvez et quelques soient les activités qui sont les vôtres, n’oubliez jamais que le Niger est un grand pays. Le patriotisme nous commande de parler en bien de notre pays, mais tout en dénonçant les actions qui sont susceptibles de nuire à l’intérêt général.

Pendant longtemps notre pays a été colonisé par la France, qui ne s’était pas gênée pendant la période coloniale d’exploiter nos richesses et d’imposer des maltraitances aux populations qui étaient asservies. Les Nigériens étaient des sujets français qui devaient obéir aux desideratas des colons. Les commandants de cercles au temps de la colonisation se comportaient comme de véritables potentats sur les populations. Cependant, après la seconde guerre mondiale, la situation commence à changer, particulièrement avec la participation des tirailleurs Sénégalais qui sont partis aider la France à combattre les troupes d’Hitler. Sur le champ de bataille de la guerre de 39-45, les Africains engagés dans le corps des tirailleurs se sont rendus compte que les blancs ne sont  pas des êtres invincibles. Alors, après la second guerre mondiale, un processus de décolonisation s’est déclenché et qui a abouti à l’indépendance de plusieurs Etats Africains dans les années 1960.Notre grand pays, le Niger est sorti des griffes colonisatrices de la France le 3 aout 1960 avec le président Diori Hamani qui devenait le père de l’indépendance.

Mes chers concitoyens et frères africains, si vous ne le savez pas, laissez-moi vous le dire. Malgré les indépendances qui ont été octroyées par la France à ses anciennes colonies ; une autre astuce a été mise en place pour permettre aux Français de continuer leurs ravages dans nos Etats. Moi, Tiecoura, le peul berger qui fouille dans les livres ; j’ai découvert que les Français avaient fabriqué un monstre qui s’appelle « la Françafrique », en vue de garder une mainmise sur leurs anciennes colonies. A la faveur de cette redoutable Françafrique, les dirigeants Français faisaient et défaisaient les chefs d’Etats, surtout dans l’espace francophone selon leurs convenances. L’enjeu pour les Français était et demeure toujours : comment faire pour s’accaparer de nos richesses comme le pétrole ou l’uranium ?

Alors, moi Tiecoura qui aime lire beaucoup, je vous demande de chercher et de lire le livre écrit par Patrick Pesnot, intitulé « Les dessous de la Françafrique ».Dans ce livre écrit avec finesse, vous allez découvrir comment la France avait manipulé des chefs d’Etats comme entre autres : Mobutu, Bokassa, Omar Bongo…Je vous dis, ce Patrick Pesnot est très fort lorsqu’il parle de la relation entre la France et ses anciennes colonies. Selon lui « depuis l’indépendance de ces pays, Paris n’a jamais cessé d’imposer sa tutelle et de tout faire pour préserver ses intérêts économiques et politiques (uranium nigérien, pétrole gabonais, cacao ivoirien..).Pour réaliser cette ambition, les gouvernements français successifs ont employé tous les moyens mis à leur disposition :putschs, coup tordus des services secret, intervention des garnisons laissées en place à l’issue de la colonisation, envoi de mercenaires, accords secrets autorisant Paris à s’immiscer dans les affaires intérieures, constitution de réseaux barbouzards, pression économiques… ».

Ce qui m’amène mes sœurs, frères et parents Nigériens à vous demander, qu’a fait la France qui puisse être bénéfique pour nous depuis notre accession à l’indépendance en 1960 ? Moi, Tiecoura le peul révolutionnaire derrière ses vaches, je vous dis avec force que la France n’a rien fait de bon pour nous. Je ne vous le cache pas, les Français bloquent le développement de notre pays. Pour conforter mon idée, regardez comment la France cherche coute que coute à monopoliser notre uranium. Notre uranium est une richesse immense, mais jusque-là nous n’avons pas eu un président qui puisse le libérer de l’emprise exagérément gourmande de la France.

Moi, Tiecoura le peul fier avec son bâton de berger, exhorte les autorités actuelles du Niger, de tout faire pour libérer notre uranium des mains des Français.  Ensuite,  je vous dis que je ne suis pas content que des militaires Français, Américains, Belges… soient installés sur notre sol .Occasion pour moi de dire aux chefs d’Etats sahéliens de se réveiller du sommeil dans lequel ils sont plongés. Car aucune armée occidentale ne fera le bonheur des peuples africains.  L’exemple patent est celui de la France qui après 8 ans, d’engagement au Mali a été incapable de mettre fin au terrorisme armé. Pour finir, moi Tiecoura le peul berger qui parle franchement, encourage les chefs d’Etats du Sahel à recentrer leurs énergies sur leurs propres armées.

 

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chronique

Tiecoura vous parle 10

Published

on

Mes chers concitoyens, aujourd’hui, je vais vous parler de courtoisie et du vivre ensemble. C’est remarquable, notre capitale Niamey, devient de plus en plus grande. En l’espace de quelques années, de nouveaux quartiers ont été implantés. Qui dit extension des quartiers, dit accroissement de la population .C’est vrai, dans notre capitale, la densité en termes d’individus a augmenté. Et, Niamey n’est pas une ville où il faut venir s’assoir à ne rien faire. Certes, Moi, Tiecoura j’ai constaté qu’il y a des individus qui sont paresseux qui n’aiment pas travailler et qui remettent leur sort a la providence. Mais, je sais aussi qu’il y a énormément de gens qui chaque matin que Dieu fait se bousculent pour aller travailler. Car un adage dit « lève-toi et le ciel t’aidera ».

Je vous dis, il faut le voir, le matin, comment les niaméens courent les uns et les autres pour se rendre sur leurs lieux de travail. On a l’impression qu’entre 6 heures  et 8 heures du matin, que les gens qui travaillent sortent en même temps pour converger vers le centre-ville. C’est en ce moment que s’observe énormément de désagréments dans la circulation. A Niamey, il n’y a pas à redire, le nombre de voiture et de motocyclettes ne fait que grandir. Et, je vous dis, en tant que grand observateur du comportement des citoyens ; j’ai relevé des attitudes qui ne doivent pas se voir dans une capitale. Oui ! Etre dans la circulation à Niamey demande beaucoup de prudence, qu’on soit à pied, à vélo sur une moto ou dans une voiture. Pour cause, abondamment de gens ne respectent pas le code de la route. Souvent, je vois des piétons qui se permettent de marcher sur des voies goudronnées qu’empruntent les voitures au risque de se faire écraser.

Concernant les conducteurs de voiture on a l’impression qu’ils sont toujours pressés et les limitations de vitesse pas toujours respectées. Ce qui, dans la plupart des cas, est à l’ origine d’accidents insensés qui surviennent quotidiennement dans notre capitale. Je vous fait la confidence. Un jour causant avec un Américain de passage dans notre pays, je lui ai demandé ces impressions sur notre façon de vivre. Voilà ce qu’il m’a dit « si les Nigériens changent leurs comportement dans la circulation, le pays va se développer ».Que voulait dire cet Américain ? Eh bien, il voulait dire qu’il a constaté que les Nigériens sont nerveux, indisciplinés et discourtois dans la circulation routière. Quand j’ai réfléchie ; je me suis dit Wallaye ! Cet Américain a raison de faire la relation entre le comportement des gens  dans la circulation avec le développement du pays. Aussi, moi Tiecoura le sahélien progressiste, je demande à mes concitoyens de revoir leurs façons de se comporter les uns avec les autres. Des vertus comme la gentillesse, le sens de la discipline, le respect de la loi, donc du code de la route doivent être améliorés. Le vivre ensemble commande de respecter la liberté des autres. Aussi, je vous laisse réfléchir sur la formule qui dit « ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui ».

 

Continue Reading

Chronique

Tiecoura vous parle 9

Published

on

Mes chers concitoyens, pour notre conversation d’aujourd’hui, je vais vous parler d’un aspect qui occupe une place importante dans notre vie de tous les jours. Il s’agit de la télévision. L’histoire de la télévision dans notre pays est particulièrement intéressante. Dans les années 1980, la seule télévision qui émet et diffuse des programmes est la télévision nationale, qu’on appelle télé sahel.  Dans ces débuts, la télévision dans notre environnement était un objet de luxe. Oui ! En ces temps on ne trouvait pas de postes téléviseurs chez n’importe qui. La télévision était seulement présente chez certains fonctionnaires de l’Etat ou chez certains nantis.

Moi, Tiecoura et comme beaucoup de Nigériens qui ont été témoins de cette période, nous nous rappelons de la curiosité des populations envers la télévision. Il fallait voir le spectacle, au moment ou s’était seulement télé sahel qui était disponible ; les gens pouvaient s’agglutiner devant les rares postes téléviseurs qu’ils trouvaient du début du programme jusqu’à la fermeture de l’antenne sans bouger.  Cela se justifiait, car au commencement, télé sahel offrait une panoplie de programmes qui participaient à l’éducation et au divertissement des téléspectateurs. Moi, Tiecoura, j’aimais particulièrement une émission de télé sahel qui s’appelait « camera au village » qui était animée par Hadiza Augustin et qui faisait découvrir aux Nigériens la vie des villageois.

Cependant, les choses n’étant pas statiques, à la faveur de la conférence nationale de 1991, la libéralisation de l’espace médiatique de notre pays est arrivée. En plus de la télévision nationale, d’autres télévisions privées ont été créées. Et, je vous le dis, comme je vois l’évolution de la télévision dans notre grand pays, ce n’est pas intéressent ce qui est en train de se passer. Pour cause, notre télévision nationale a progressivement perdu de son prestige. Ces programmes ne sont  plus alléchants comme auparavant. Une sorte de sècheresse et de désorientation a gagné la programmation de télé sahel. Les films qu’elle diffuse ne sont pas attrayants, pendant que les films documentaires qui éduquent se font rares. Le comble de l’inacceptable, je l’ai vécu tout récemment ou j’ai suivi un journal de télé sahel qui avait fait plus de deux heures. Voyant cela, j’ai compris pourquoi, une grande partie de nos populations n’ont plus le courage de suivre les programmes de télé sahel.

Alors, je me suis posé la question suivante :à quoi bon continuer à prélever de l’argent aux gens, par le biais des factures de la Nigelec qui est ensuite reversé à l’ORTN, et qu’au final le service offert est de mauvaise qualité ?Moi, Tiecoura qui n’aime pas l’injustice ,proclame que l’utilisation de cet argent alloué a l’ORTN par le biais des factures de la Nigelec doit être revu et corrigé. Et pour être juste, je vous dis que ce n’est pas seulement à l’ORTN que ça ne va pas. Même au niveau des télévisions privées qui sont en place, les programmes ne sont pas des plus accrocheurs. Ce qui m’amène à me demander à quoi peut bien servir le conseil supérieur de la communication de notre pays, s’il ne peut pas mettre de l’ordre dans le cafouillage de nos télévisions ? Je m’arrête là pour aujourd’hui, tout en vous promettant de revenir encore sur le sujet qui concerne nos télévisions nationales.

Continue Reading

Chronique

Tiecoura vous parle 8

Published

on

Mes sœurs, frères et parents, pour notre conversation d’aujourd’hui, je vous propose de parler des médias Nigériens, tant du public que du privé. Moi, Tiecoura le berger peul qui aime trop ses vaches, accorde aussi une grande importance aux informations. Dans mon entendement de peul, des citoyens modernes doivent s’informer sur la situation politique, économique et culturelle du pays. Qu’est-ce qui permet d’avoir accès aux informations ? Vous allez me répondre, ce sont les médias, qu’ils soient de la presse écrite, de l’audiovisuel et de l’internet. Je vous dirais que je suis d’accord avec vous. Remarquez que notre grand pays, le Niger a connu une véritable révolution au sortir de la conférence nationale souveraine de 1991, en ce qui concerne le développement du monde médiatique. En plus de l’ORTN, de l’ONEP, de l’ANP, une multitude de médias privés ont vu le jour. Aujourd’hui, les radios et télévisions privées, plus les journaux presse écrite sont à foison dans notre paysage.

Cependant, la question qui mérite réflexion est la suivante : tous ces médias tant publics que privés remplissent-ils correctement le rôle qui leurs ait assigné ? Informent-ils, éduquent-ils et distraient-ils comme il le faut les populations ? Les gens qui travaillent dans ces médias sont-ils dans des bonnes conditions d’exercice de leur métier d’hommes de médias ? Commençons d’abord par la télévision nationale. Moi, Tiecoura je vous dis que cette télé sahel n’est plus celle des années 1980, dont on aimait regarder les programmes. Notre télévision nationale, surtout avec le régime de la renaissance apparait actuellement comme un organe de propagande au service des dirigeants en place. Plus on avance plus les programmes de télé sahel perdent en qualité. Je ne sais pas ce qui se passe dans les têtes des responsables de cet office, mais force est de constater qu’ils ont vraiment besoin de recyclage. Pour ce qui concerne les radios et télévisions privées, ce qui m’intrigue, c’est surtout la mauvaise utilisation du français. Vous allez certainement me demander. Notre bon ami Tiecoura, pourquoi veux tu que des journalistes te parlent un français impeccable, alors que cette langue n’est pas celle de leurs parents ? Je vous réponds que la n’est pas la question. N’oubliez pas que le français est notre langue officielle, donc de travail. Tous ce que je demande aux journalistes, qu’ils soient du public ou du privé, c’est de nous aligner des phrases correctes. Des phrases avec un sujet, un verbe et un complément.

Moi, Tiecoura, je vous dis, je suis ami avec beaucoup de journalistes qui travaillent pour le public et pour le privé. Avec mes amis journalistes du privé, c’est après les discussions que j’ai eu avec eux ; que j’ai compris pourquoi certains parlent un français à l’envers, dans leur façon de traiter les informations qu’ils nous donnent. Dans le privé, mes amis journalistes souffrent énormément. Figurez –vous  que ces journalistes, cameramen, réalisateurs et monteurs du privé son très mal payer. Les salaires qu’ils gagnent font pitié au point de vous faire pleurer. Pour cause, les radios et télévision privée font des salaires qui n’excèdent pas le plafond de 100.000 FCFA par mois à leurs agents. Alors, je vous pose la question. Comment voulez-vous avoir des travailleurs performants avec des salaires de misères ? Renseignements pris davantage, je me suis rendu compte que ce sont les promoteurs des médias privés qui ne jouent pas franc jeu. Oui ! Ces promoteurs du privé profitent de l’absence d’une convention collective régissant les métiers des médias tant public que privé ; pour exploiter leurs agents d’une manière outrancière. Pendant que les promoteurs des médias privés s’enrichissent, leurs agents vieillissent prématurément, du fait de l’énorme précarité dans laquelle ils sont. Moi, Tiecoura le peul berger, je sais que vivre à Niamey n’est pas une chose facile. Car, la vie que ce régime de renaissance n’a pas améliorée est très coûteuse.

 

Continue Reading

Récentes