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Rencontre diplomatique : le Chef de la Diplomatie Nigerienne SEM Bakary Yaou Sangaré expose la nouvelle vision du Niger aux partenaires internationaux

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Ce mercredi 23 avril 2025, dans l’auditorium Mahaman Sani Bako du Ministère des Affaires Étrangères, une atmosphère de franchise et de renouveau planait. Le ministre Bakary Yaou Sangaré a réuni autour de lui les diplomates en poste à Niamey, les chefs de missions, les responsables consulaires, ainsi que les représentants des organisations internationales accrédités au Niger.

 

Cette rencontre, la première d’une série de trois, s’inscrit dans une dynamique de transparence et de partage. L’objectif est clair : exposer aux partenaires internationaux la nouvelle orientation du Niger, issue des récentes Assises nationales – des assises de tournant historique pour le Niger.

 

Le ton a été donné par le directeur général des affaires politiques et juridiques au ministère de l’Intérieur, M. Moustapha Abdou, qui a brossé un tableau global de la situation du pays depuis les événements du 26 juillet 2023. Il a présenté les conclusions des assises et expliqué les grandes lignes du processus de refondation nationale engagé par les nouvelles autorités.

 

Prenant la parole à son tour, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur SEM Bakary Yaou Sangaré, n’a pas mâché ses mots. Il a rappelé que « depuis le 26 juillet 2023, date de l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Niger est engagé dans une reconquête assumée de sa souveraineté et de son indépendance réelle ».

 

Face à la dégradation sécuritaire et aux dérives politiques du passé, le CNSP a, agi par devoir. Une prise de responsabilité saluée par une large frange de la population, mais qui n’a pas été sans conséquences : embargo de la CEDEAO, suspension des coopérations, pressions extérieures… Autant d’obstacles que les autorités ont affrontés avec détermination.

 

Le ministre a insisté sur les efforts fournis pour sortir le pays de l’isolement. Sous le leadership du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahmane Tiani, et du Premier ministre, Ministre de l’économie et des finances, SEM Ali Mahamane Lamine Zeine, le Niger a initié une diplomatie active et une diversification de ses partenariats. Il a également rappelé la naissance de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023, suivie de la Confédération des États du Sahel en juillet 2024 – symboles d’une coopération régionale fondée sur la solidarité et la défense des intérêts communs.

 

Sur le plan national, le ministre a souligné le succès des Assises nationales de février 2025, point de départ d’une nouvelle ère, où gouvernance vertueuse, respect de la dignité nationale et développement endogène guident les actions.

 

Prenant la parole à son tour, le ministre de la Justice, Alio Daouda, a mis en avant la volonté du Niger de nouer des relations basées sur l’égalité, la sincérité et le respect mutuel. « Nous voulons un partenariat d’égal à égal, sans ingérence dans nos affaires internes », a-t-il martelé.

 

Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue franc avec les partenaires internationaux, afin de poser les bases d’une coopération fondée sur les conventions et instruments internationaux reconnus. Le Niger, a-t-il affirmé, reste ouvert au monde – mais un monde où chaque nation, grande ou petite, a voix au chapitre et peut faire entendre sa vision.

 

Cette première rencontre a été marquée par des échanges nourris. De nombreuses questions ont été soulevées par les diplomates, témoignant de l’intérêt porté à la trajectoire actuelle du Niger. Un dialogue, parfois sensible, mais essentiel pour envisager ensemble les contours d’une coopération rénovée, respectueuse et mutuellement bénéfique.

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Mariages à Niamey : une inflation inquiétante des dépenses qui étouffe les familles

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À Niamey, le phénomène prend de l’ampleur. D’année en année, les dépenses liées au mariage deviennent de plus en plus exorbitantes, au point de transformer un événement censé être simple, sobre et béni en une véritable épreuve financière pour de nombreuses familles. Une dérive devenue tellement récurrente qu’elle suscite désormais l’indignation et l’inquiétude sur les réseaux sociaux.

C’est dans cette dynamique qu’Arouna Abdourahamane, plus connu sous le nom de Tonton Assurance, a consacré une analyse dans sa rubrique Facebook « Autour du Thé ». Cette fois, il aborde un sujet sensible : la surcharge financière imposée aux familles lors des cérémonies de mariage. Une réflexion que la militante Safinatou Aik, très engagée dans la promotion des bonnes pratiques sociales, a largement développée en apportant des chiffres précis et alarmants. Selon elle, ce qui devait rester un acte symbolique, spirituel et sobre s’est transformé en un système socialement imposé, où chaque famille se sent obligée de « faire comme les autres » au risque d’être jugée, critiquée ou dévalorisée.

Une inflation qui étouffe les familles

D’après les montants avancés par Safinatou Aik, les dépenses exigées aujourd’hui atteignent des niveaux insoutenables :

150 000 à 250 000 F pour recevoir ceux qui viennent déposer la dot : jus, eau, rôtis, boule…

Des meubles, appareils et équipements évalués à 1 500 000 F ou plus.

Une valise d’habits destinée au marié, coûtant entre 150 000 et 500 000 F.

Des cadeaux aux belles-sœurs et beaux-parents, allant de 200 000 à plus d’un million : draps, bazins, pagnes, tasses, tapis, kits divers.

Un bœuf + sacs de riz + condiments : environ 350 000 F ou davantage.

Le foyandi, étape incontournable, estimé à 600 000 F au minimum sans compter les poulets à rôtir le lendemain du mariage, environ 200 000 F.

Autre dérive : les uniformes

Selon les témoignages recueillis, certaines familles exigent 4 à 7 uniformes pour une seule cérémonie. Une tradition qui pousse les amies, collègues ou cousines de la mariée à s’endetter pour maintenir les apparences.

Safinatou Aik questionne :

« Pourquoi acheter 7 uniformes ? Est-ce que cette amie ferait de même pour toi ? »

Un rappel à la réalité : beaucoup se ruinent pour des personnes qui, dans un contexte inverse, n’auraient pas agi de la même manière.

Un modèle social devenu insupportable

Pour un homme, se marier dans ces conditions exige aujourd’hui au moins 2 millions de francs, si ce n’est plus.

Pour les parents de la jeune mariée, la facture peut grimper jusqu’à 4 millions. Dans un pays où une grande partie de la population vit dans la précarité, ce modèle n’est tout simplement plus tenable.

La question se pose clairement :

comment un père ayant 6 ou 7 filles pourra-t-il les marier dignement sans s’endetter pour des années ?

Un appel urgent à la société et aux autorités

Face à cette spirale dangereuse, Arouna Abdourahamane et Safinatou Aik appellent à revenir à l’essentiel : la simplicité, la responsabilité, la modération et la conformité aux valeurs authentiques de notre culture et de notre religion.

Ils encouragent les familles à cesser de se laisser imposer des normes sociales irréalistes, qui ne reposent ni sur la tradition, ni sur la religion, ni sur la raison.

Les autorités, les leaders religieux et les associations interpellés

Ce phénomène, devenu systémique, appelle désormais une réponse collective :

Les autorités doivent envisager des campagnes de sensibilisation sur le coût excessif des mariages.

Les associations islamiques sont appelées à rappeler les recommandations religieuses en matière de célébration, basées sur la simplicité et non l’ostentation.

Les parents doivent également revoir leurs exigences afin d’éviter de condamner leurs enfants à retarder ou renoncer au mariage, faute de moyens.

Au-delà des chiffres et des témoignages, ce phénomène devenu presque banal à Niamey interroge profondément notre modèle social et les valeurs que nous prétendons défendre. En laissant les mariages se transformer en compétitions financières, nous exposons des familles entières à la pression, à l’endettement, parfois même à l’humiliation. Il est urgent que chacun autorités, leaders religieux, associations islamiques, mais aussi parents et jeunes prenne conscience de la dérive. Le mariage, censé être un engagement spirituel et un moment de joie, ne doit plus devenir un fardeau économique. Revenir à la simplicité, au sens, et à l’essentiel est aujourd’hui une nécessité pour protéger nos foyers, préserver notre cohésion sociale et redonner au mariage sa véritable valeur.

Adam Iboun Gueye

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Culture et identité : Le Festival des africains du Niger célèbre la fraternité continentale

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La 7ᵉ édition du Festival des Africains du Niger a été officiellement lancée ce vendredi 05 décembre 2025 à l’Hôtel Radisson Blu, sous la présidence de l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey.

Placée sous le thème : « Unité des peuples africains, souveraineté culturelle du continent et cohésion sociale », cette édition met l’accent sur le dialogue interculturel et la valorisation de notre patrimoine culturel, véritable moteur de développement.

Au programme de cette 7ᵉ édition : des expositions artistiques et artisanales, des rencontres culturelles, ainsi que l’élection de l’Ambassadrice du Festival, moments forts destinés à promouvoir la richesse et la diversité des communautés africaines présentes au Niger.

La Ville de Niamey s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale. La cohésion sociale n’y est pas perçue comme un simple concept, mais comme un pilier essentiel de la stabilité, du progrès et de l’harmonie qui animent notre capital.

Cette cérémonie d’ouverture a réuni une importante délégation composée d’ambassadeurs, de partenaires ainsi que des présidents des communautés africaines résidant au Niger.

Plus de 2000 visiteurs sont attendus pour ces 48 heures de festivités qui réuniront tous les Africains du Niger.

Par Jordan

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Niger : un collectif appelle à la libération immédiate de l’ex-président Bazoum Mohamed

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Le Collectif des Amis de Bazoum Mohamed à Dakar, appuyé par le Collectif International pour la Libération du Président Bazoum Mohamed, a lancé un appel pour la libération de l’ancien chef de l’État nigérien.

Figure politique majeure du Niger, Bazoum Mohamed est décrit par ses proches comme « un homme intègre, fidèle à ses convictions, d’une simplicité remarquable » Ancien professeur de philosophie, syndicaliste engagé et acteur clé de la vie démocratique nigérienne, il est salué pour son patriotisme et pour un parcours marqué par la défense des libertés, la promotion de l’éducation et la lutte contre la corruption.

Selon le communiqué Bazoum avait fait de la protection des jeunes filles, du développement et de la sécurité dans le Sahel les priorités de son mandat. Ses soutiens affirment aujourd’hui que sa détention est “injuste » et porte atteinte aux valeurs démocratiques du Niger.

Dans leur déclaration, les signataires dénoncent le silence et appellent les acteurs politiques, la société civile, les Nigériens et la communauté internationale à « briser le silence » et à agir pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « déshumanisation ».

Les signataires estiment que chaque jour de détention aggrave la souffrance de la famille Bazoum et ternit l’image du pays.

 

Le Collectif des Amis de Bazoum à Dakar et le Collectif International pour la Libération du Président Bazoum appellent à une mobilisation générale pour obtenir sa libération.

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