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Commerces

Niger : Niamey sort du silence sur l’affaire Orano et revendique sa souveraineté sur l’uranium

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La République du Niger a présenté sa position officielle sur le différend concernant l’uranium, en réponse aux déclarations du groupe Orano et à certaines publications médiatiques. L’objectif : rétablir les faits, corriger les approximations et réaffirmer la souveraineté nationale sur cette ressource stratégique.

Selon le ministre en charge des Mines, la concession d’Arlit, octroyée en 1968 sur une superficie de 360 km² pour 75 ans, a été successivement gérée par le CEA, la COGEMA, puis Orano Mining depuis 2021. Il a précisé que cette concession constitue un droit d’exploitation conditionné, et non une propriété du sous-sol nigérien, qui reste un attribut souverain de l’État du Niger.

« L’État applique strictement sa réglementation minière et sanctionnera tout partenaire qui ne la respecterait pas », a affirmé le ministre.

Un déséquilibre économique historique

Le Commissaire-colonel Abarchi Ousmane a souligné un déséquilibre structurel dans la commercialisation de l’uranium produit par la SOMAÏR. Bien que la répartition du capital soit de 63,4 % pour Orano et 36,6 % pour la SOPAMIN (État du Niger), 86,3 % de la production cumulée entre 1971 et 2024 a été commercialisée par Orano, contre seulement 9,2 % pour l’État nigérien. Cette situation a engendré un manque à gagner historique et une sous-valorisation durable de la participation publique.

Face à ces manquements, l’État du Niger a nationalisé la SOMAÏR par ordonnance le 19 juin 2025, afin de sécuriser ce secteur stratégique, garantir la continuité de l’exploitation, préserver les emplois et protéger l’intérêt général.

Un héritage environnemental et sanitaire lourd

Le ministre a rappelé que l’exploitation intensive de l’uranium à Arlit depuis plus de 50 ans a laissé un lourd héritage environnemental et sanitaire, encore perceptible aujourd’hui. Il a fermement rejeté toute rhétorique assimilant cette action à un « vol » de l’uranium, soulignant que le différend doit être traité sur le terrain du droit, des faits et des responsabilités, y compris les obligations de réhabilitation, notamment dans le dossier COMINAK.

Des partenariats équilibrés, mais pas de concession sur la souveraineté

Les autorités nigériennes ont réaffirmé que le Niger reste ouvert à des partenariats respectueux, transparents et équilibrés, tout en restant ferme sur la protection de ses droits et de l’intérêt supérieur de sa population.

Le ministre a également indiqué que le processus de retrait de la concession d’Arlit se poursuit, en conformité avec la réglementation minière. Une mise en demeure adressée à Orano Mining le 23 septembre 2025, pour le paiement des taxes dues, n’a pas encore été réglée. Le montant total s’élevait à 4 381 982 500 FCFA, et le non-paiement constitue une faute passible de sanctions, allant de pénalités financières au retrait du titre minier.

« L’État du Niger assume sa responsabilité historique : protéger ce secteur stratégique, garantir la continuité de l’exploitation, préserver l’emploi et obtenir la juste valeur de ses ressources », a conclu le ministre ».

Wadata Radio

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Chronique

Niger : Une usine d’assemblage électronique high-tech voit le jour à Hamdallaye

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Le gouvernement nigérien a accordé à la société DHY Technologie SA les avantages du régime conventionnel du Code des investissements, en vue de la mise en place d’une usine d’assemblage d’équipements électroniques multimédias ainsi que d’un centre de formation aux technologies de l’information dans la commune rurale de Hamdallaye, département de Kollo.

Selon un communiqué officiel, la société prévoit un investissement estimé à environ 3 milliards de FCFA, à réaliser sur une période de 36 mois. Ce projet devrait permettre la création de 275 emplois permanents, contribuant ainsi à la lutte contre le chômage et à la dynamisation de l’économie locale.

Au-delà de son impact économique, cette initiative constitue un levier stratégique pour la transformation numérique du Niger. L’assemblage local de smartphones, tablettes, ordinateurs et autres équipements numériques devrait permettre de réduire les coûts d’accès à la technologie, rendant ces outils plus accessibles à une population encore largement confrontée à l’analphabétisme et à la fracture numérique.

Ce projet s’inscrit pleinement dans la vision du programme Niger 2.0, qui vise à promouvoir le commerce électronique, l’innovation numérique, l’inclusion technologique et l’amélioration du système éducatif grâce au numérique. Il contribuera également au renforcement des capacités locales, à travers la formation d’une main-d’œuvre qualifiée et le développement des compétences dans un secteur en forte croissance.

Toutefois, la réussite de ce projet dépendra de son alignement avec les politiques nationales, de la qualité des infrastructures (connectivité, énergie, logistique) ainsi que d’un soutien institutionnel durable, indispensable pour assurer sa pérennité et son impact à long terme.

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Commerces

Niger : 35 établissements épinglés pour non-respect de la mesure de réduction de 20% sur les frais de scolarité

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À la veille de la rentrée scolaire 2025-2026, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Saidou, aanimé un point de presse, le mardi 14 octobre 2025, relatif au non-respect, par certains établissements privés d’enseignement, du décret gouvernemental prévoyant une réduction de 20 % sur les frais de scolarité à l’échelle nationale.

Abdoulaye Saidou a rappelé aux responsables des établissements privés qu’il est impératif de respecter ce décret. En cas de non-conformité, le gouvernement n’hésitera pas à prendre des mesures à l’encontre des acteurs récalcitrants. Selon lui, cette initiative de réduction des frais de scolarité, ainsi que les mesures antérieures, témoignent de l’engagement de l’État à réaliser les sacrifices nécessaires pour promouvoir le caractère social de la République.

Le ministre a également souligné que la mise en œuvre effective de ces mesures requiert un sens du sacrifice et un souci de l’intérêt général de la part de chaque citoyen et acteur de l’éducation. Il a annoncé que des mécanismes de contrôle ont été mis en place pour assurer le respect scrupuleux de cette disposition. Ce dispositif a déjà permis de recueillir 103 plaintes concernant 35 établissements scolaires, comprenant aussi bien des structures privées d’enseignement général que des établissements de formation professionnelle, ainsi que des institutions publiques dotées d’un volet privé.

À l’issue de l’examen des preuves fournies, de l’audition des responsables des établissements concernés et des contrôles effectués sur le terrain, plusieurs constats préoccupants ont été relevés. Parmi ces constats, l’on note la non-application pure et simple du décret par certains établissements, justifiée par des charges de fonctionnement élevées, ainsi que le contournement du décret par la création de nouvelles rubriques ou des augmentations injustifiées, camouflées sous forme de relèvement des frais l’année précédente.

Certaines écoles publiques bénéficiant d’un volet privé, telles que les écoles nationales de santé ou les instituts pratiques de développement rural, n’ont également pas appliqué la mesure de réduction des frais de scolarité. En réponse à ces manquements, le Ministre a averti que des notes de clarification seront envoyées par les autorités compétentes, et que les établissements devront se conformer aux orientations données à cet effet.

Il a insisté sur le fait que l’application de cette mesure doit être claire et sans ambiguïté. En cas de refus, les établissements concernés risquent de se voir appliquer, avec toute la rigueur requise, les dispositions de l’article 2 du décret, qui stipule que le non-respect des règles peut entraîner la fermeture de l’établissement d’enseignement ou de formation.

En conclusion, M. Abdoulaye Saidou a exhorté les responsables des établissements à se conformer dans un délai maximal d’une semaine. Passé ce délai, une liste définitive des établissements non conformes sera transmise aux structures compétentes, ouvrant la voie au retrait de leurs agréments et par conséquent, à leur fermeture.

Par Jordan

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Commerces

Dubaï : le Niger prend part au 28ème congrès de l’Union Postale Universelle

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Le 28ème Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) se déroule à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, depuis le 8 septembre jusqu’au 19 septembre 2025. Ce rassemblement international vise à réguler le système postal mondial, et le Niger y participe, activement représenté par le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, qui est accompagné d’une délégation importante.

La nouvelle stratégie quadriennale de l’UPU, intitulé « Dubaï Strategy », définissant les orientations pour la période 2026-2029, a été présentée. Quatre piliers composent cette stratégie :

  • L’amélioration des services ;
  • L’exclusivité ;
  • L’accélération de la transformation numérique ;
  • La durabilité.

Dubaï ne se limite pas à anticiper l’avenir, elle s’emploie à le façonner. Avec plus de 3,6 millions d’habitants issus de 200 nationalités, cette métropole cosmopolite symbolise le dynamisme et l’ouverture mondiale. Réputée pour ses infrastructures modernes et son intégration technologique, Dubaï constitue le lieu idéal pour ce congrès, redéfinissant ainsi la connectivité internationale.

En tant que ville hôte du 28ème Congrès Postal Universel, Dubaï offre une plateforme parfaite pour façonner l’avenir du courrier international, de la logistique et du commerce électronique.

Au fil des siècles, la poste a transcendé son rôle traditionnel. Des lettres porteuses d’espoir aux colis d’avenir, elle progresse constamment grâce à l’innovation, créant un avenir prometteur. Ce congrès constitue une opportunité unique de se positionner à l’avant-garde des nouvelles technologies, des réglementations novatrices et des partenariats susceptibles de transformer le paysage postal mondial.

En parallèle des travaux du congrès de l’UPU, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information du Niger a tenu une réunion stratégique avec les délégations du Burkina Faso, du Mali et du Niger. L’objectif de cette rencontre était d’harmoniser leurs candidatures tout en établissant une position commune pour ces trois pays de l’espace AES.

Par Jordan

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