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Politique

Le sentiment anti-français n’est pas né le 26 juillet 2023 au Niger 

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S’Il y a un sentiment ancré au plus profond chez les Nigériens, en particulier chez la jeune génération, c’est certainement le sentiment anti-français. Une jeune génération, suffisamment éveillée, qui ne croit plus en cette histoire de la colonisation, racontée et écrite par le colon lui-même, en s’attribuant le beau rôle. Le rôle du colonisateur-civilisateur. C’est pourquoi, aujourd’hui, aucun jeune nigérien n’accepte plus de se soumettre au diktat d’un quelconque homme blanc. Ces jeunes sont nés libres et personne ne peut attenter à cette liberté, sans qu’ils ne réagissent en conséquence.

De nature, les africains, en particulier les nigériens, sont jaloux de trois choses, qu’il ne faut jamais toucher. Ces trois choses sont : sa terre, sa chefferie et sa femme. Toute personne qui ose toucher à l’une d’elles risque fort de le regretter.

Malheureusement, le « petit néocolonialiste » actuel, qui a oublié que le temps est révolu et que la servitude est abolie, continue de penser que, les nigériens sont toujours dans la vieille logique. Cette vieille logique du maitre blanc qui aurait un droit inaliénable sur la terre nigérienne et tous ceux qu’elle renferme, voir sur son peuple, qu’il considère encore comme un peuple soumis.

Certes, l’avènement du coup d’Etat du 26 juillet a servi de déclencheur pour le peuple du Niger qui a longtemps été spolié, pillé, dupé et amadoué par le pays dit colonisateur. Ce peuple, notamment la jeunesse actuelle ne désire désormais qu’une chose, en finir avec le système impérialiste français, avec les accords militaires et les accords sur les industries extractives signés entre le Niger et la France.

Ils ont aussi lu quelques passages des livres et romans écris sur la colonisation, des passages choquants et révoltants. C’est le cas de massacre de Koni ou en une seule journée, la mission Voulet et Chanoine avait tué plus de 10 mille personnes. L’histoire des femmes enceintes, éventrées par ces colons pour satisfaire leur curiosité, cherchant à voir comment un enfant vie dans le ventre de sa mère.  Des histoires de violences, de violes, et de traitements dégradants, que ces blancs, sans cœur, avaient fait subir leurs aïeux.

Pour avoir fréquenté les mêmes écoles supérieures et pour avoir acquis le même niveau d’éveil des consciences, les même connaissances des civilisations et pour avoir acquis les mêmes savoir sur les droits internationaux, la diplomatie et la coopération entre Etats, la jeune génération actuelle de nigériens n’acceptera jamais que quelqu’un de l’extérieur lui dicte et lui impose quoi que sa soit.

C’est une jeunesse qui, dans son âme, ne se sent pas comme des enfants colonisés. C’est une jeunesse libre et indépendante.

Aujourd’hui, leur slogan est : « Zancen Kasa ne, Laabo sanni no » (c’est une affaire du territoire en langue française), est un message adressé à l’opinion international pour lui dire qu’ils ne feront plus jamais de cadeau à quiconque osera toucher à leur terre, à leur territoire. Il y va de leur propre souveraineté et de celle du pays en général.

Ils ont décidé de rompre avec les vieux accords des années 60-70 et aussi de certains nouveaux accords entre le Niger et la France. Une première dans l’histoire du pays, qui a suscité jusque dans les villages et les hameaux les plus reculés, l’organisation de marches pacifiques, de meetings et autres déclarations, pour montrer leur ras-le-bol de la France et de ses combines.

Voila des preuves tangibles qui démontrent que le sentiment anti-français et anti-impérialiste est inné chez le nigérien.

Si la France ne revient pas à de meilleurs sentiments et si elle ne renonce à cette pensée archaïque du maitre face à son esclave, elle sera la seule perdante parmi tous les partenaires du Niger. Elle perdra certainement, car, le peuple nigérien, des villes comme des campagnes, ne l’aiment plus !

Souley Magé Regeto

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Opinions

Opinion : « Mohamed Bazoum est une figure indissociable de l’histoire du Niger », affirme Idrissa Waziri

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Dans une publication sur son compte Facebook, l’ancien conseiller spécial en communication de la 7ᵉ République, Idrissa Waziri, a souligné que l’ancien président Mohamed Bazoum reste une figure indissociable de l’histoire du Niger.
Waziri a estimé qu’il est nécessaire de privilégier l’unité et la justice pour bâtir l’avenir du Niger. « Le Niger d’aujourd’hui et de demain ne peut se bâtir que dans la justice et l’unité des cœurs et des esprits », a-t-il indiqué.
« Débarrassons-nous de cet esprit revanchard et des rancunes pour faire place à l’avenir. Le Niger mérite plus de sacrifices et de dons de soi. »
L’heure n’est plus aux règlements de comptes ni aux rancunes, mais à la réconciliation et à la reconstruction, a-t-il déclaré, en appelant à tourner la page des divisions.
Il a conclu en appelant à la libération du Président Bazoum et de son épouse.
Wadata Radio

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Politique

Niger/Russie : Une nouvelle alliance stratégique en gestation

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Une nouvelle alliance stratégique entre le Niger et la Russie est-elle en gestation ? C’est la question que se posent bon nombre de nigériens, de même que certains observateurs nationaux eu égard au rapprochement de plus en plus prononcé entre les deux Etats, depuis les événements du 26 juillet dernier, marqués par la résiliation de plusieurs accords sécuritaires avec la France.

Il est à noter qu’au lendemain du putsch, qui a emporté le régime Bazoum, à Niamey, les citoyens ont clairement exprimé leur volonté en faveur d’une nouvelle coopération avec le Kremlin, lors de manifestations, au cours desquelles le drapeau russe était brandi à tour de bras.

Le Premier ministre de la transition, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, en visite de travail à Moscou, depuis le 15 janvier, a indiqué que cette démarche répondait à la demande du peuple nigérien, marquant un peu plus la rupture de toute coopération avec la France, y compris diplomatique.

Cette visite du Premier Ministre Lamine Zeine, en Russie, en compagnie du Général de Division, Salifou Modi, le numéro 2 de la transition nigérienne, élimine tout doute sur la nouvelle coopération Nigero-russe.

De ce point de vue, malgré la présence continue des États-Unis au Niger, les autorités de la transition rappellent la nécessité de redéfinir la participation des forces étrangères dans la lutte contre le terrorisme, soulignant l’importance d’une nouvelle coopération sécuritaire.

Au cours de cette visite à Moscou, le Premier Ministre de Transition a abordé avec les « partenaires russes », plusieurs points en lien avec le développement socioéconomique et sécuritaire Niger. Officialisant ainsi la coopération entre les deux parties.

Moussa Adamou

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Politique

Niger/Politique : Quand le deni de la réalité d’Ibrahim Yacouba le conduit derrière les barreaux

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L’ancien ministre de l’Energie du régime Bazoum, Ibrahim Yacoubou, a été interpellé, à sa descente d’avion, à Niamey, dans la nuit du 4 janvier 2023. Il avait décidé de revenir au pays, mettant ainsi fin à un exil forcé de plus de six mois.

Ibrahim Yacoubou, également président du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN) Kishin-Kassa, parti allié au PNDS, au pouvoir avant les événements du 26 juillet, faisait partie d’une liste de dignitaire du régime déchu, qui étaient sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Dès la veille de son retour au pays, un document de voyage qui lui avait été délivré par l’ambassade du Niger à Rabat, au Maroc, faisait le tour des réseaux sociaux, annonçant déjà son arrivée.

Il faut noter qu’Ibrahim Yacoubou étaient de ceux qui avaient catégoriquement condamné le coup d’Etat du 26 juillet. Depuis l’extérieur, il avait, dès les premières heures, appelé au rétablissement sans condition de Mohamed Bazoum dans ses fonctions présidentielles, sollicitant la CEDEAO, l’Union Africaine et d’autres parties prenantes en vue de sa libération.

Par la suite, celui-ci avait tenté de se montrer plus conciliant, à travers des posts sur Twitter, en appelant notamment à une médiation avec la CEDEAO, pour une sortie de crise au Niger.

Après son retour au Niger, il a été interpellé et mis à la disposition de la justice. Après son audition par le juge en charge du dossier, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Niamey où il rejoint plusieurs autres anciens dignitaires et d’autres cadres du PNDS Tarrayya, l’ancien parti au pouvoir.

Quel sera donc le sort qui sera réservé à Ibrahim Yacouba ? Que va-t-il devenir après son incarnation ?

Quoi qu’il en soit, il faut au moins lui reconnaitre le courage dont il a fait montre, en décidant de revenir affronter son destin. Et ce, contrairement à certains autres qui sont toujours en fuite et qui poursuivent toujours leur cabale contre le Niger, leur patrie.

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