Pour une seconde fois, le lieutenant colonel Assimi Goita et son équipe ont échappé à une tentative de coup d’Etat. Mais, cette fois-ci pas par ses collègues militaires maliens, mais des militaires venus du pays d’Alassane Dramane Ouattara, la Coté d’Ivoire. En effet, le dimanche 10 juillet 2022, quarante neuf (49) mercenaires ivoiriens bien armés, composés d’officiers, de sous officiers et d’hommes de rang abord de deux aéronefs ont atterrit à l’aéroport Modibo Keita Senou de Bamako.
Dans un communiqué lut sur la télévision nationale malienne par le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Abdoulaye Maiga, grâces au professionnalisme des forces de défense et de sécurité maliennes, les 49 militaires ivoiriens qui se trouvaient illégalement sur le territoire malien ont été interpelés et leurs armements, minutions et équipements ont été saisis.
Ces militaires ivoiriens dont 30 appartenant aux forces spéciales étaient en possession d’armes et de minutions de guerre sans aucun un ordre de mission ni une autorisation. Ce qui est extraordinaire encore, la plus part d’entre eux sont des étudiants, des chauffeurs, des maçons, des mécaniciens, des vendeuses, des électriciens, des vigiles et des peintres.
Plus paradoxale encore, lors de leur interpellation, ces mercenaires ont donné quatre versions différentes pour justifier leur présence en terre malienne. A savoir une mission confidentielle, une mission de rotation dans le cadre de la MUNISMA, une mission de stabilisation du Mali, une mission de sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Saharienne et de la protection du contingent Allemand.
Une mission confidentielle dans un pays d’autrui ? Et oui, vraiment nous sommes en Afrique, et dans ce continent une mission militaire confidentielle peut être composée des vendeuses et des peintres.
Dans son investigation, le gonemeuvernt de transition malien a contacté les autorités ivoiriennes, qui lui ont affirmé qu’elles ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali. Mieux encore, la MUNISMA les a indiqué qu’elle n’a pas prévu une mission de rotation le 10 juillet 2022.
Ils sont mandatés par qui et pour qui donc ? L’avenir nous éclaira d’avantage, d’autant qu’ils ne sont ni reconnus par Abidjan, ni la MUNISMA.
Certes, le tableau d’effectif et de dotation (TED) d’une équipe militaire peut être composé de n’importe qui et de tout grade confondu, car tout dépend de l’objectif assigné à la mission. Donc, le chef peut décider et désigner les hommes qu’il faut pour réussir, peut importe les différents et nombre de gradés qui composeront cette équipe. Mais pour le cas des militaires ou merc coup monté pour mettre fin au régime d’Assimi Goita. Ce héros qui empêche certains présidents de l’oenaires de la Cote d’Ivoire interpellés au Mali, on peut affirmer sans arrières pensées que, c’est unccident de dormir.
Cas d’Emmanuel Macron de la France, qui vient de faire une sortie médiatique pour montrer son désarroi après la dernière décision de la CEDEAO sur le Mali. Mais comment des militaires appartenant à une force spéciale, et qui ont un objectif bien défini vont-ils oser et risquer leurs vies pour débarquer et atterrir dans un aéroport international ?
Ce qui est sure, ces mercenaires ont été payés pour faire le sal boulot qu’ils allaient commettre à travers leur fameuse mission confidentiel de rotation, de sécurisation et de protection.
Les autorités maliennes affirment dans leur communiqué que leur ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale n’était pas informé par les canaux de ses voix officielles. Plusieurs violations flagrante ont été constatées dont entre autres : violation flagrante du code pénal notamment a son article 38, incriminant les atteintes à la sureté extérieur de l’Etat dont l’atteinte à l’intégrité territoriale, la violation de la législation de l’aviation civile et la violation des dispositions concernant la conduite en douane.
Aux regards des manquements et infractions commis dans le cadre du redéploiement de ses 49 militaires ivoiriens, l’Etat malien les considère comme des mercenaires, tels que défini par la convention de l’O.U.A sur l’élimination du mercenariat en Afrique.