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Economie

Niger : 3 113 cas de pensionnés en situation irrégulière décelés

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Ce ne sont pas moins de 3 113 cas de pensionnés en situation irrégulière qui ont été décelés par le Comité ad hoc chargé du contrôle et de la vérification des dossiers de pension, sur 36 225 pensionnés concernés, et ce, pour une incidence financière de 540 999 533 Fcfa par mois.

C’est ce qui ressort d’un point de presse animé ce 15 novembre 2024 par la Directrice Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT/CP), Mme Seydou Zeinabou. Ce point de presse était relatif aux résultats des contrôles effectués sur les paiements des pensions des fonctionnaires de l’État du Niger à la retraite, opérés durant les mois de juillet et août 2024.

Deux opérations ont été effectuées à cet effet. Dans un premier temps, il s’agissait, selon la Directrice générale du Trésor, de vérifier sur les pièces justificatives (l’existence des pensionnés) et la seconde, de procéder à un contrôle physique des pensionnés.

Cependant, au-delà du contrôle physique des pensionnés, le but visé, selon Mme Seydou Zeinabou, c’était de maitriser les effectifs des fonctionnaires à la retraite ; de maitriser l’enveloppe allouée à la prise en charge des pensions et enfin, d’alléger les procédures de paiement des pensions.

À l’issue de ces deux opérations, il est ressorti que 36 225 pensionnés ont été programmés au titre de l’échéance d’août 2024, pour une enveloppe de 3 453 998 800 Fcfa. Toutefois, à la fin de l’opération spéciale d’août, justement, sur les 36 225 pensionnés, programmés par la Caisse Autonome des Retraités du Niger (CARENI), 32 163 pensionnés ont été effectivement payés car, 4062 pensionnés ne se sont pas présentés pendant la période impartie au contrôle physique.

Toutefois, il a été procédé à l’ouverture d’une période complémentaire, pour prendre en compte les retardataires et à l’issue de cette période complémentaire, 1 544 pensionnés retardataires ont été pris en charge en septembre et octobre 2024, pour un montant de 54 347 200 Fcfa.

Ainsi, après avoir actualisé les données il est ressorti que sur les 36 225 pensionnés, programmés, 33 707 pensionnés ont été effectivement payés au titre de l’échéance d’août 2024 pour un montant de 3 315 585 700 Fcfa.

Selon les conclusions du comité ad hoc, à la période complémentaire 2517 pensionnés étaient absents, pour une incidence financière d’un montant de 138 593 200 Fcfa.

Après rapprochement des données issues des différentes opérations de contrôles, il est ressorti qu’au total, 3 113 cas de pensionnés en situation irrégulières ont été décelés, pour une incidence financière totale de 540 999 533 Fcfa par mois. Il est ressorti que parmi ces irrégularités, ont été décelés, 11 cas de doublons, se rapportant à des situations où un même retraité se retrouve avec 2 numéros de pension ; 172 pensionnés décédés, à travers tout le pays, et dont les pensions ont été régulièrement perçus.

Dans la même lancée, il faut préciser que ces opérations ont permis de mettre fin au système de bonifications trimestrielles allouées aux fonctionnaires retraités des administrations centrales, déconcentrées et autres institutions de l’État. Une situation née d’une mauvaise interprétation du décret n° 2008-201/PRN/MFP/T/ME/F du 26 juin 2008, y afférant. Une mauvaise interprétation qui occasionnait un manque à gagner mensuel de 301 893 333 Fcfa pour l’État.

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Commerces

« N Trans : une convention municipale jugée illégale »

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La Ville de Niamey a récemment instauré une nouvelle réglementation de la mobilité urbaine, une réforme censée fluidifier la circulation, mieux organiser les transports et réduire le désordre sur la voie publique. Pour sa mise en œuvre, la municipalité a signé une convention avec la société privée N Trans, chargée notamment de gérer certaines activités liées au contrôle et à la régulation du trafic.

Cette délégation suscite cependant une vive controverse. Lors d’un point de presse animé par le Secrétaire général de la Ville de Niamey, les autorités locales ont défendu le bien-fondé de cette convention, estimant qu’elle constitue un levier de modernisation et d’efficacité dans la gestion urbaine. Mais plusieurs voix s’élèvent pour en dénoncer l’illégalité.

Une incompatibilité avec le droit administratif

Des spécialistes rappellent que la délégation de service public (DSP) ne peut en aucun cas porter sur des missions de police municipale, qui relèvent exclusivement de la puissance publique. La jurisprudence administrative est constante à ce sujet depuis l’arrêt du Conseil d’État « Ville de Castelnaudary » du 17 juin 1932, lequel interdit à une personne privée d’exercer des missions régaliennes de police.

Ainsi, toute convention transférant à un opérateur privé comme N Trans des compétences en matière de police administrative est frappée de nullité absolue, pour objet illicite. Une nullité d’ordre public qui ne peut être couverte, même par l’exécution du contrat.

L’analyse du juriste Bana Ibrahim

Le juriste Bana Ibrahim, interrogé sur la question, est formel : « Cette convention ne repose sur aucune base juridique solide. Non seulement les compétences de police administrative ne sont pas délégables, mais les dispositions fiscales relatives à la perception des taxes, amendes ou redevances sont également d’ordre public. Or, une DSP ne peut en aucun cas aménager ou contourner ces règles. »

Il ajoute qu’autoriser N Trans à exercer des fonctions coercitives ou normatives, comme infliger des amendes ou percevoir des taxes, reviendrait à conférer à une société privée des prérogatives exclusivement réservées à l’autorité municipale.

Un débat juridique et politique

Cette analyse jette un pavé dans la mare au moment où la Ville de Niamey entend accélérer la réforme de la mobilité urbaine. Si pour les autorités, le partenariat avec N Trans est un moyen de rendre la ville plus fluide et mieux organisée, pour certains, il s’agit d’un précédent dangereux et d’une violation flagrante des principes fondamentaux du droit administratif.

Le débat est désormais ouvert, et il pourrait bien avoir des répercussions juridiques et politiques importantes sur la suite de la réforme.

 

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Economie

Hommage et reconnaissance : 70 bourses d’étude offertes aux orphelins des héros de la Nation

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70 bourses d’études, offertes par le Centre Supérieur Privé ISLANE (CSP ISLANE), aux orphelins des FDS tombés sur le champ d’honneur, ont été réceptionnées, ce 25 août 2025, par Mme la Ministre de l’Éducation Nationale, Dr Élisabeth Shérif.

Cet acte fort de solidarité en faveur des « pupilles de la nation » vise à les soutenir dans leur parcours éducatif, tout en rendant hommage à la mémoire de leurs parents, héros de la Nation.

En somme, cette initiative n’est pas qu’un simple soutien financier, il est surtout le reflet d’un engagement collectif, mêlant mémoire, solidarité et devoir de reconnaissance envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la sécurité du pays.

Une figure emblématique au service de l’éducation

La Ministre de l’Éducation Nationale, Dr Élisabeth Shérif, incarne avec rigueur et sensibilité la vision d’une école inclusive, résiliente et porteuse d’avenir. En tant qu’Ambassadrice du Volet Éducation de l’Opération DAOURÉ DAMARA, sa présence confère à cette initiative légitimité, visibilité et profondeur humaine.

Son engagement constant pour l’accès équitable à l’éducation, en particulier pour les enfants issus de familles vulnérables, fait d’elle une figure de proue respectée et inspirante au service de l’École Nigérienne.

Une vision stratégique pour un Niger plus fort

Cette remise de bourses s’inscrit dans une stratégie civilo-militaire ambitieuse, portée par la coordination du projet DAOURÉ DAMARA, avec pour objectifs de :

  • Soutenir durablement les familles des héros de la Nation ;
  • Renforcer la cohésion et la résilience sociales ;
  • Favoriser l’excellence éducative et la justice sociale ;
  • Préparer un avenir digne, stable et prometteur pour les enfants des FDS.

Une mobilisation exemplaire

Grâce à l’action conjointe des acteurs civils et militaires, et à la coordination rigoureuse assurée par M. Mato Idrissa, l’Opération DAOURÉ DAMARA démontre que l’unité nationale, la solidarité agissante et la mémoire collective sont les piliers d’un Niger plus fort, plus juste et plus solidaire.

Ces bourses ne sont pas qu’un appui financier, a indiqué ce dernier, « elles incarnent l’espoir, la reconnaissance et l’engagement d’un peuple uni pour construire un avenir meilleur ».

Par Ilana Ilila Ibrahim

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Economie

Vente forcée du ciment 32.5 et fermeture de boutiques en cas de non-respect de la réglementation

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« Une opération de vente forcée est réservée à tout opérateur économique surpris en train de pratiquer la fixation illicite des prix ou le refus de vente », a affirmé Mahamane Zabeye Aminou, directeur régional du Commerce et de l’Industrie, au cours d’un point de presse qu’il a animé ce vendredi 15 août 2025 à Zinder.

Au cours de cette interview, ce dernier a fait le point sur l’opération spéciale de vente du ciment 32.5, lancée le 19 juin dernier par le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, dans la région de Zinder.

« Depuis le lancement officiel, de cette opération, la région a été approvisionnée en quantité importante. La première phase a permis l’acheminement direct de plus de 2 780 tonnes. La seconde phase, du 25 juin au 4 juillet, a ajouté plus de 4 150 tonnes, avec environ 300 tonnes en cours de livraison », a-t-il indiqué.

Au total, plus de 7 000 tonnes de ciment 32.5 ont été livrées dans les différentes localités de la région. Selon le directeur régional, cette opération a contribué à limiter les pratiques spéculatives sur le ciment 42.5 et à répondre aux besoins urgents d’une grande partie de la population.

Il a rappelé que cette initiative vise principalement à soutenir les sinistrés des inondations de l’année dernière, qui ont détruit des milliers de maisons à travers le pays. « C’est face à cette situation que les autorités nigériennes, sous l’impulsion du président de la République, Chef de l’État, le Général de brigade Abdourahamane Tiani, ont pris cette mesure d’assouplissement », a-t-il souligné.

Cependant, des difficultés persistent quant à la régularité de l’approvisionnement, principalement dues au manque de camions disponibles pour transporter le ciment au prix fixé par l’État, soit 10 000 F CFA la tonne. « Malgré quelques irrégularités relevées, des sanctions ont déjà été appliquées dans la ville », a expliqué M. Zabeye Aminou.

Toute infraction constatée, qu’il s’agisse de fixation illicite des prix ou de refus de vente, entraîne une sanction pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’achat et de vente de ciment, voire la fermeture du point de vente et la vente forcée des stocks au profit de la population.

Les activités de contrôle s’étendent à tous les départements de la région et concernent non seulement la réglementation relative au ciment 32.5 y compris l’interdiction de son exportation mais aussi l’ensemble des activités économiques. Une mission de contrôle est actuellement en cours à Magaria, Takieta, Kantché, Matamey, Mirriah, Gouré et Tanout.

En conclusion, le directeur régional s’est félicité de la satisfaction générale de la population, tout en rappelant que la demande reste forte. Il a appelé les habitants à dénoncer toute infraction à la loi commise par un opérateur économique dans la vente du ciment 32.5, notamment le non-respect du prix fixé par l’État.

Malam Moussa Bachir Ismael

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