Connect with us

Informations

Le Barreau du Niger dénonce la dissolution des syndicats judiciaires

Published

on

L’Ordre des Avocats du Niger a vivement réagi à la dissolution des syndicats du secteur judiciaire, annoncée le 7 août par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Une décision jugée « illégale » et « d’une gravité sans précédent » par la corporation.

Lors d’un point de presse, tenu le 8 août, le ministre avait tenté de justifier ces arrêtés, mais sans fournir de motivation légale, estiment les avocats. Pour le Barreau, cette démarche relève d’un acte de condescendance qui expose les acteurs judiciaires concernés à la vindicte publique, alors même que le ministre devrait être leur premier garant.

Selon l’Ordre, le ministre a non seulement échoué à expliquer les raisons de la dissolution, mais a également menacé les responsables syndicaux de poursuites, s’arrogeant un rôle qui relève du parquet. Une attitude que les avocats considèrent comme une atteinte directe à la liberté syndicale, à l’indépendance de la justice, à la liberté d’expression et, dans une certaine mesure, au droit à la défense.

Face à ce qu’il qualifie de dérives graves et répétées, le Barreau du Niger rappelle plusieurs violations persistantes des droits humains : refus d’assistance aux justiciables, interpellations et détentions illégales dans les locaux de la DGDSE, et entraves à l’exécution des décisions de justice. L’Ordre dénonce aussi une répression « sélective », notant la rapidité avec laquelle le pouvoir dissout des organisations ou expulse des citoyens vulnérables, tout en affichant une lenteur à sanctionner les crimes économiques.

La déclaration, appuyée sur la Charte de la Refondation, les conventions de l’OIT et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, condamne toute ingérence politique dans l’administration judiciaire, notamment les mutations arbitraires visant à sanctionner des magistrats pour leurs décisions.

L’Ordre des Avocats formule huit principales revendications :

  • La fin des interpellations et détentions extrajudiciaires ;
  • L’arrêt des pratiques arbitraires ;
  • Le rétablissement immédiat et sans conditions des syndicats dissous, avec la totalité de leurs droits et prérogatives ;
  • La protection inconditionnelle des droits humains essentiels ;
  • La solidarité avec toutes les victimes d’atteintes aux libertés ;
  • La cessation des violations des droits fondamentaux ;
  • L’ouverture d’un dialogue social avec les acteurs du secteur judiciaire ;

Et, à titre symbolique, la corporation annonce la suspension du port de la robe les 14 et 15 août prochains.

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Informations

Visas d’entrée au Niger : Niamey impose de nouvelles règles pour les Européens

Published

on

Le gouvernement nigérien vient d’annoncer de nouvelles dispositions concernant la délivrance des visas d’entrée au Niger. La décision intervient après les difficultés rencontrées par les ressortissants nigériens dans leurs démarches pour obtenir des visas européens.

(suite…)

Continue Reading

Informations

Les ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de l’AES condamnent la répression des panafricanistes par l’UE

Published

on

Les Ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de la Confédération des États du Sahel AES, ont rendu public un communiqué de presse, ce lundi 25 août 2025, relatif aux sanctions et autres actions de harcèlement visant des militants panafricanistes, reconnus pour leurs soutiens aux idéaux panafricanistes et souverainistes, des peuples de l’AES.

Le communiqué nous apprend les sanctions décidées par l’Union Européenne le 26 juin 2025 à l’encontre de Mme Nathalie Yamb, incluant l’interdiction d’entrée et de transit dans l’Union Européenne, le gel de ses avoirs, ainsi que l’interdiction de survol de l’espace aérien de l’Union Européenne, l’arrestation illégale, la séquestration dans une caserne et la mort suspecte de l’activiste M. Alain Traoré dit Alino Faso en République de Cote d’ivoire. Diverses mesures de harcèlement contre Dr Franklin Gnamssi, Kémi Séba, Boureima Maiga et d’autres panafricanistes en République Françaises et ailleurs, ont aussi été relevées.

Selon les Ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de l’AES, « ces actes graves et illégaux constituent une atteinte grave aux libertés fondamentales et aux droits inaliénables et imprescriptibles de la personne humaine. En l’occurrence la liberté d’opinions, la liberté d’expression, le droit à la vie et le droit à l’intégrité physique ». Ces actes, poursuit le communiqué, « violent, de surcroit, les principes même de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne ».

Le communiqué précise que ces sanctions, « présentées sous le fallacieux prétexte de la lutte contre une prétendue influence extérieure et ses actes ignobles ne sont en réalité qu’une tentative de muselée les voix africaines qui revendiquent la fin du néocolonialisme et la construction d’un ordre internationale plus juste et équitable ».

En conséquence, les Ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de la Confédération AES :

  1. Présentent leurs condoléances émues à la famille et aux proches de feu M. Alain Traoré dit Alino Faso, ainsi qu’à tous ceux qui partagent son combat et exigent des autorités ivoiriennes une enquête transparente et diligente, pour faire toute la lumière sur les circonstances très trouble de sa mort tragique afin que les auteurs, co-auteurs et complices de sa disparition répondent de leurs actes ;
  2. Ils expriment leurs entières solidarités avec Mme Nathalie Yamb, Dr Franklin Gnamssi, M. Kémi Séba, M. Boureima Maiga et tous les panafricanistes persécutés, dont le courage et l’engagement incarne la volonté des peuples africains de recouvrer pleinement leurs souverainetés. En outre, ils demandent aux autorités françaises de respecter les valeurs et principes qu’elles ne cessent d’instrumentaliser pour déstabiliser l’AES ;
  3. Les Ministres chargés de la Justice et des Droits de l’Homme de la Confédération AES, condamnent les décisions arbitraires de l’Union Européenne et les actes ignobles ayant couté la vie à feu M. Alain Christian Traoré dit Alino Faso, décision et acte contraire aux principes du droit international et aux valeurs universelles qu’ils proclament.

Le communiqué précise que les Ministres de la Justice et des Droits de l’Homme réaffirment leur soutien indéfectible à tous les militants panafricanistes qui en Afrique et dans la diaspora se battent pour l’émancipation totale du Continent. Ils appellent les organisations et les peuples africains à renforcer leur unité et leur solidarité face aux tentatives extérieures d’intimidation et de répression.

Ils rappellent enfin que les tentatives d’intimidation et de répression extérieure ne feront que renforcer la détermination des peuples africains à bâtir une Afrique souveraine, unie et respectée dans le concert des Nations.

Jordan

Continue Reading

Informations

Niger: Hommage de la nation à l’ancien Ministre de la Défense Karidjo Mamadou

Published

on

Les obsèques de l’ancien ministre de la Défense Nationale, Karidjo Mamadou, décédé le mercredi 20 août dernier, ont eu lieu ce dimanche 24 août 2025. Cet hommage solennel, a été marqué par une forte mobilisation des amis, compagnons de lutte du défunt, ainsi que de nombreuses figures nationales.

Plusieurs personnalités politiques, militaires et administratives ont également pris part à ces obsèques de cet ancien ministre de la république qui était aussi membre fondateur du PNDS Tarayya.

Karidjo Mamadou s’est éteint, laissant derrière lui l’empreinte d’un engagement politique constant et d’une fidélité inébranlable à ses convictions. Ceux qui le connaissent retiennent de lui, un homme à la parole mesurée. Un homme d’une patience exemplaire avec une loyauté sans faille à ses compagnons.

Aujourd’hui, devant son corps recouvert des couleurs nationales, ses camarades de combat, ses proches et de hautes figures de l’Etat se sont inclinés, priant pour que le Tout-Puissant lui accorde sa miséricorde et l’accueille dans son paradis éternel.

Née le 11 septembre 1953 à Gouré, Professeur d’anglais et fondateur du Lycée Alhéri de Niamey (1987) ; il a été Président des étudiants de l’Ecole Normale de Zinder (1973) ; Caporal de l’Armée Nigérienne (1975-1976), Maire de Tillabéry en 1992 ; Député national au titre de la région de Tillabéry (1993-1994) ; Préfet de Maradi (1995-1996) ; Troisième Vice-président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) ; ministre de la Défense Nationale (2011-2016) ; Député national  au titre de la région de Niamey et Président de la Haute Cour de Justice (2016-2017).

Nommé ministre des Transports, le 30 octobre 2017, il démissionna du poste en octobre 2020 pour se présenter aux élections législatives du 27 décembre 2020. Réélu Député national pour la 3ème fois, il devint Président de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale jusqu’au coup d’état du 26 juillet 2023.

Karidjo Mamadou fut aussi un auteur qui a publié plusieurs romans de fiction, inspirés de faits réels, parmi lesquels « Traces » préfacé par son ami de longue date le Professeur Issoufou Katambé.

Il est décédé à Paris. Que son âme repose en paix, amine.

Jordan

Continue Reading

Récentes