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Niger/Sécurité : 110 agences de transfert d’argent fermées dans la région de Dosso

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Colonel-major Bana Alhassane, Gouverneur de la région de Dosso (DR) Sahel

Dans une décision à fort impact économique et sécuritaire, les autorités régionales de Dosso ont procédé à la fermeture de 110 agences de transfert d’argent, opérant principalement sous les enseignes NITA Transfert d’Argent et AMANA Transfert d’Argent. Cette mesure, annoncée par le Gouvernorat de Dosso, entre officiellement dans le cadre du renforcement de la sécurité dans cette région du sud-ouest du Niger.

Une mesure radicale pour contrer le financement du terrorisme

Derrière la justification officielle de « raisons de sécurité », plusieurs sources sécuritaires et analystes s’accordent à dire que cette décision vise surtout à couper l’accès des groupes armés terroristes aux canaux de financement locaux.

En effet, ces derniers auraient, selon plusieurs enquêtes informelles, utilisé les services de transfert d’argent comme outil logistique et financier, leur permettant de se procurer discrètement des vivres, du carburant, des équipements ou encore de recruter.

« Les agences de transfert d’argent étaient devenues un maillon essentiel dans le dispositif économique, parallèle, utilisé par certains groupes terroristes opérant dans le pays », confie un analyste régional des questions de sécurité. « Leur proximité avec les populations rurales et leur souplesse opérationnelle en faisaient un outil de choix pour contourner les circuits bancaires officiels », poursuit celui-ci

Des opérateurs locaux dans la tourmente

Les enseignes concernées, principalement NITA et AMANA, opéraient dans plusieurs départements de la région de Dosso. Leur fermeture brutale affecte également des centaines de familles dont les revenus dépendaient de l’activité de ces agences, qu’il s’agisse de gérants, d’agents de guichet ou de petits commerçants associés à ces structures.

Certains opérateurs dénoncent une décision prise sans consultation préalable et redoutent un impact économique sévère dans une région déjà fragilisée par l’insécurité et le ralentissement des activités commerciales.

« Nous comprenons les impératifs de sécurité, mais la fermeture de plus de 100 agences va créer un vide économique et social. De nombreuses familles ne peuvent plus recevoir d’argent de leurs proches vivant en ville ou à l’étranger », déplore un responsable d’agence local sous couvert d’anonymat.

Des alternatives envisagées ?

À ce jour, aucune mesure d’accompagnement officielle n’a été annoncée pour compenser la perte de ces services financiers de proximité. L’État, à travers ses services de régulation, pourrait toutefois envisager une réorganisation du secteur, incluant une meilleure traçabilité des transactions, des licences plus strictes ou encore la mise en place d’un système de contrôle renforcé dans les zones sensibles.

Une région sous pression

La région de Dosso, bien que relativement moins touchée que Tillabéri ou Diffa par les attaques armées, reste stratégiquement sensible du fait de sa proximité avec la frontière nigériane et la présence de réseaux de contrebande. Cette mesure s’inscrit donc dans une logique de prévention, visant à étouffer les réseaux logistiques des groupes armés avant qu’ils ne s’enracinent davantage.

Ilana Ilila Ibrahim

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Réunion des chefs d’État-major des pays de l’AES à Niamey

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Les chefs d’État-major des armées des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis le mercredi 15 octobre 2025 à Niamey, pour une rencontre stratégique de haut niveau.

La réunion était présidée par le général de division Oumar Diarra, chef d’État-major général des armées du Mali et président du Comité des chefs d’État-major des pays membres de l’AES.

Cette rencontre avait pour principal objectif d’évaluer les avancées réalisées dans la montée en puissance de la Force unifiée et de définir les prochaines étapes de son opérationnalisation complète.

Les travaux ont porté sur trois points majeurs :

1. La situation sécuritaire dans les zones d’opération de la Force unifiée de l’AES ;

2. L’état d’avancement des travaux relatifs à la mise en place du commandement intégré ;

3. La présentation des activités déjà menées ainsi que l’identification des défis restant à relever.

À l’issue des discussions, les chefs d’État-major ont effectué une visite d’inspection sur plusieurs sites stratégiques, où ils ont pu constater de visu les progrès enregistrés. Ils ont salué la qualité du travail accompli par les équipes et félicité les efforts de mutualisation des moyens humains, matériels et logistiques déployés sur le théâtre unifié des opérations.

Il a été décidé qu’à compt de cette session, le Mali assurera la présidence tournante du commandement de la Force unifiée de l’AES, avec le Niger en qualité de vice-président.
L’installation officielle de cette nouvelle direction est prévue dans les prochains jours à Bamako.

 

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Niamey : le Comité chargé de réfléchir sur la gestion du foncier dans la capitale a remis son rapport  

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Ce vendredi 17 octobre 2025, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Toumba Mohamed, a reçu officiellement le rapport sur la gestion du foncier dans la ville de Niamey et dans les Communes environnantes.

Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, Président dudit comité, en remettant le rapport, a indiqué que le travail du comité a permis de faire le point sur la gestion du foncier dans la capitale, Niamey, mais aussi dans les communes environnantes.

L’objectif étant de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du foncier urbain et périurbain dans la région de Niamey.

Après un travail d’une année, le comité à formuler des recommandations allant dans le sens d’une certaine réorganisation du secteur.

Le comité propose ainsi de réaliser un audit général des lotissements privés, sous l’égide du Ministère de l’Intérieur ; de créer une Agence Unique du Foncier rattachée au dit Ministère ; de mettre en place un système sécurisé d’édition des actes de cession ; de renforcer le cadre juridique, notamment, les lois et décrets prévoyant des sanctions dissuasives en cas d’infractions ; de créer une nouvelle Ceinture verte le long du kori de Ouallam et mettre en œuvre le plan d’action pour sa gestion durable ; assurer la sécurisation des ressources naturelles partagées ( zones pastorales, couloirs de passage, points d’eau, etc.) ; revoir la loi relative à l’expropriation ainsi que son décret d’application si nécessaire et enfin, Renforcer les capacités des Chefs traditionnels sur le régime juridique des terres, à travers des ateliers régionaux de sensibilisation.

Le comité a formulé aussi des propositions de mesures urgentes dont, la création d’un cadre de concertation entre la ville de Niamey, les communes limitrophes et les lotisseurs privés ; la création d’une agence unique du foncier et du domaine, l’Audit des lotissements privés et la gestion de la ceinture verte…

Le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Touba, en réceptionnant le document, a indiqué que les propositions seront transmises à qui de droit.

Par Jordan

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Rentrée solennelle de la 5ème promotion du Cours d’État-Major de l’École Supérieure Militaire

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Ce jeudi 16 octobre 2025, 35 stagiaires font leur Rentrée dans cette école d’excellence de renommée international et dont la scolarité est sanctionnée par un Diplôme d’État-Major (DEM).

Parmi les stagiaires de cette année académique 2025-2026, ils sont 23 officiers des Forces Armées Nigériennes, 4 de la Gendarmerie Nationale, 4 de la Garde Nationale du Niger, 2 du Burkina-Faso, 2 de la République du Mali et 1 de la République du Tchad.

La cérémonie a été marquée par la présence du Chef d’Etat-Major Général des Armées du Burkina-Faso, du Chef d’Etat-Major Général des Armées de la République du Mali et des hauts responsables militaires entre autre.

Dans son intervention, le Commandant de L’Ecole Militaire Supérieure, le Colonel Major Raphiou Coulibaly a salué l’ensemble des parties prenantes pour la bonne préparation de cette Rentrée.

Aussi, il les a appelés à se mobiliser pour cette année académique en vue d’atteindre les objectifs de formation assignés par le Commandement.

Pour le Chef d’Etat-Major des Armées, le Général de Division Salaou Barmou, cette Rentrée intervient dans un contexte stratégique exigeant, marqué par une instabilité sécuritaire persistante dans la sous-région, notamment dans l’espace sahélien.

Il a rappelé que, « les menaces hybrides telles que le banditisme armé et la guerre informationnelle imposent à nos forces armées une adaptation permanente ».

Face à ces défis, poursuit-il, « outre le renforcement de partenariats stratégiques et la création de l’Alliance des Etats du Sahel, la compétence, la rigueur intellectuelle et la capacité de Commandement de nos cadres militaires deviennent de facto des impératifs de succès. D’où la nécessité d’affûter davantage tous nos outils intellectuels, doctrinaux et éthiques ».

C’est pourquoi, il a ajouté que l’Ecole Militaire Supérieure devra poursuivre les efforts de formation des officiers pour mieux les préparer à commander, à penser pour vaincre toute adversité.

« Le Cours d’État-Major n’est pas seulement un passage obligé dans la carrière d’un officier, il est également une école de pensée militaire, un laboratoire, un lieu ďéchanges et de construction doctrinale », devait-il poursuive.

C’est à l’école que se forgent les esprits capables de concevoir, planifier et conduire des opérations d’envergure, dans le respect strict des valeurs républicaines et de l’éthique militaire.

Pour rappel, l’Ecole Militaire Supérieure a formé au total 111 officiers dont 105 nigériens et 6 internationaux, depuis sa création.

Par Jordan

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