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Niger : Les journalistes brisent le silence

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A l’occasion de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, le Cadre d’Actions des Professionnels des médias du Niger (CAPMédias-Niger), a organisé une conférencepanel ce 3 mai 2024. Cette conférence était relative à la situation actuelle des médias, en l’occurrence, les médiasprivés du Niger.

Ce fut d’abord Moudi Moussa, le coordinateur du cadre qui prit la parole pour le mot introductif. Tout en rappelant quelques aspects très importants, tels que le rôle fondamental des médias, dans ce contexte particulier de transition, les problèmes auxquels ils font face, il a exigé la libération des journalistes Soumana Idrissa Maiga, Directeur de publication du quotidien L’Enquêteur et Ousmane Toudou, interpellés récemment. Il s’est en outre félicité des actions menées par les autorités en place, pour la sauvegarde de la patrie. Une quête à laquelle le peuple a totalement adhéré.

Tous les panélistes invités à cette rencontre étaient des journalistes, parmi lesquels, Abdoulaye Issaka,qui est intervenu sur « Le rôle des médias dans un contexte de sauvegarde de la patrie ».

Abdoulaye Issaka a rappelé la mission fondamentale des professionnels de médias dans ce contexte particulier où ils se démènent jours et nuits pour la recherche de l’information et pour permettre aux populations de s’informer pour être au fait de ce qui se passe dans le pays.

De ce point de vue, il a rappelé à l’assistance que la sauvegarde de la patrie se fait nécessairement avec la contribution des médias qui ont créé les conditions de la libération de la patrie, en rapportant les faits,depuis les événements du 26 juillet 2023.

Pour être en mesure de rechercher l’information, il faut d‘abord être dans les conditions. Le journaliste professionnel doit être salarié. Il doit se conformer à la ligne éditoriale de son organe pour ne pas être confronté à une clause de conscience, a-t-il ajouté.

Les panélistes Rafa, et Idi Gambo sont pour leur part intervenus sur la communication autour de la Convention Collective de la presse et la mise à disposition d’une copie de la dite convention à toutes les rédactions de la place. Au cours de leurs interventions, il a également été question de l’environnement économique des médias (Publics et privés) et des préoccupations majeures des entreprises de presse nigériennes.

Le journaliste Idi Gambo avait souligné le rôle important des promoteurs des médias qui doivent créer les conditions pour mettre leurs agents dans leurs droits. Pour lui, les promoteurs des médias doivent tout mettre en œuvre pour que le Fonds d’aide à la presse soit rehaussé. Il a aussi rappelé que ces promoteurs des médias doivent respecter le Code du travail.

Pour lui, il est inacceptable qu’un promoteur emploie un travailleur dans son organe et qu’il ne puisse le payer convenablement. Ceci pour dire que les agents ont, certes, des devoirs, ils ont aussi des droits vis à vis de leurs employeurs et qu’il n’y a aucun texte au Niger qui permet d’employer quelqu’un sans contrat de travail, a-t-il ajouté.

Les échanges étaient fructueux et nombreux sont les participants, notamment des journalistes, qui ont posé des questions pertinentes. Surtout relatives aux manques de publicités des médias privés du Niger et au manque d’accompagnement des autorités, afin que ces derniers soient en mesure de payer leurs agents.

À travers ce panel, le Cap Médias Niger a tenu àbriser le silence en cette journée exceptionnelle de la liberté de la presse. Il compte mener cette lutte avec la collaboration et la participation de tous les professionnels des médias, qu’ils soient du privé ou du public, afin que la presse nigérienne retrouve sa place prépondérante dans la société. Une presse nigérienne, avec toute sa rigueur à fournir un service public de qualité au quotidien.

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Mariages à Niamey : une inflation inquiétante des dépenses qui étouffe les familles

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À Niamey, le phénomène prend de l’ampleur. D’année en année, les dépenses liées au mariage deviennent de plus en plus exorbitantes, au point de transformer un événement censé être simple, sobre et béni en une véritable épreuve financière pour de nombreuses familles. Une dérive devenue tellement récurrente qu’elle suscite désormais l’indignation et l’inquiétude sur les réseaux sociaux.

C’est dans cette dynamique qu’Arouna Abdourahamane, plus connu sous le nom de Tonton Assurance, a consacré une analyse dans sa rubrique Facebook « Autour du Thé ». Cette fois, il aborde un sujet sensible : la surcharge financière imposée aux familles lors des cérémonies de mariage. Une réflexion que la militante Safinatou Aik, très engagée dans la promotion des bonnes pratiques sociales, a largement développée en apportant des chiffres précis et alarmants. Selon elle, ce qui devait rester un acte symbolique, spirituel et sobre s’est transformé en un système socialement imposé, où chaque famille se sent obligée de « faire comme les autres » au risque d’être jugée, critiquée ou dévalorisée.

Une inflation qui étouffe les familles

D’après les montants avancés par Safinatou Aik, les dépenses exigées aujourd’hui atteignent des niveaux insoutenables :

150 000 à 250 000 F pour recevoir ceux qui viennent déposer la dot : jus, eau, rôtis, boule…

Des meubles, appareils et équipements évalués à 1 500 000 F ou plus.

Une valise d’habits destinée au marié, coûtant entre 150 000 et 500 000 F.

Des cadeaux aux belles-sœurs et beaux-parents, allant de 200 000 à plus d’un million : draps, bazins, pagnes, tasses, tapis, kits divers.

Un bœuf + sacs de riz + condiments : environ 350 000 F ou davantage.

Le foyandi, étape incontournable, estimé à 600 000 F au minimum sans compter les poulets à rôtir le lendemain du mariage, environ 200 000 F.

Autre dérive : les uniformes

Selon les témoignages recueillis, certaines familles exigent 4 à 7 uniformes pour une seule cérémonie. Une tradition qui pousse les amies, collègues ou cousines de la mariée à s’endetter pour maintenir les apparences.

Safinatou Aik questionne :

« Pourquoi acheter 7 uniformes ? Est-ce que cette amie ferait de même pour toi ? »

Un rappel à la réalité : beaucoup se ruinent pour des personnes qui, dans un contexte inverse, n’auraient pas agi de la même manière.

Un modèle social devenu insupportable

Pour un homme, se marier dans ces conditions exige aujourd’hui au moins 2 millions de francs, si ce n’est plus.

Pour les parents de la jeune mariée, la facture peut grimper jusqu’à 4 millions. Dans un pays où une grande partie de la population vit dans la précarité, ce modèle n’est tout simplement plus tenable.

La question se pose clairement :

comment un père ayant 6 ou 7 filles pourra-t-il les marier dignement sans s’endetter pour des années ?

Un appel urgent à la société et aux autorités

Face à cette spirale dangereuse, Arouna Abdourahamane et Safinatou Aik appellent à revenir à l’essentiel : la simplicité, la responsabilité, la modération et la conformité aux valeurs authentiques de notre culture et de notre religion.

Ils encouragent les familles à cesser de se laisser imposer des normes sociales irréalistes, qui ne reposent ni sur la tradition, ni sur la religion, ni sur la raison.

Les autorités, les leaders religieux et les associations interpellés

Ce phénomène, devenu systémique, appelle désormais une réponse collective :

Les autorités doivent envisager des campagnes de sensibilisation sur le coût excessif des mariages.

Les associations islamiques sont appelées à rappeler les recommandations religieuses en matière de célébration, basées sur la simplicité et non l’ostentation.

Les parents doivent également revoir leurs exigences afin d’éviter de condamner leurs enfants à retarder ou renoncer au mariage, faute de moyens.

Au-delà des chiffres et des témoignages, ce phénomène devenu presque banal à Niamey interroge profondément notre modèle social et les valeurs que nous prétendons défendre. En laissant les mariages se transformer en compétitions financières, nous exposons des familles entières à la pression, à l’endettement, parfois même à l’humiliation. Il est urgent que chacun autorités, leaders religieux, associations islamiques, mais aussi parents et jeunes prenne conscience de la dérive. Le mariage, censé être un engagement spirituel et un moment de joie, ne doit plus devenir un fardeau économique. Revenir à la simplicité, au sens, et à l’essentiel est aujourd’hui une nécessité pour protéger nos foyers, préserver notre cohésion sociale et redonner au mariage sa véritable valeur.

Adam Iboun Gueye

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Culture et identité : Le Festival des africains du Niger célèbre la fraternité continentale

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La 7ᵉ édition du Festival des Africains du Niger a été officiellement lancée ce vendredi 05 décembre 2025 à l’Hôtel Radisson Blu, sous la présidence de l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey.

Placée sous le thème : « Unité des peuples africains, souveraineté culturelle du continent et cohésion sociale », cette édition met l’accent sur le dialogue interculturel et la valorisation de notre patrimoine culturel, véritable moteur de développement.

Au programme de cette 7ᵉ édition : des expositions artistiques et artisanales, des rencontres culturelles, ainsi que l’élection de l’Ambassadrice du Festival, moments forts destinés à promouvoir la richesse et la diversité des communautés africaines présentes au Niger.

La Ville de Niamey s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale. La cohésion sociale n’y est pas perçue comme un simple concept, mais comme un pilier essentiel de la stabilité, du progrès et de l’harmonie qui animent notre capital.

Cette cérémonie d’ouverture a réuni une importante délégation composée d’ambassadeurs, de partenaires ainsi que des présidents des communautés africaines résidant au Niger.

Plus de 2000 visiteurs sont attendus pour ces 48 heures de festivités qui réuniront tous les Africains du Niger.

Par Jordan

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Niger : un collectif appelle à la libération immédiate de l’ex-président Bazoum Mohamed

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Le Collectif des Amis de Bazoum Mohamed à Dakar, appuyé par le Collectif International pour la Libération du Président Bazoum Mohamed, a lancé un appel pour la libération de l’ancien chef de l’État nigérien.

Figure politique majeure du Niger, Bazoum Mohamed est décrit par ses proches comme « un homme intègre, fidèle à ses convictions, d’une simplicité remarquable » Ancien professeur de philosophie, syndicaliste engagé et acteur clé de la vie démocratique nigérienne, il est salué pour son patriotisme et pour un parcours marqué par la défense des libertés, la promotion de l’éducation et la lutte contre la corruption.

Selon le communiqué Bazoum avait fait de la protection des jeunes filles, du développement et de la sécurité dans le Sahel les priorités de son mandat. Ses soutiens affirment aujourd’hui que sa détention est “injuste » et porte atteinte aux valeurs démocratiques du Niger.

Dans leur déclaration, les signataires dénoncent le silence et appellent les acteurs politiques, la société civile, les Nigériens et la communauté internationale à « briser le silence » et à agir pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « déshumanisation ».

Les signataires estiment que chaque jour de détention aggrave la souffrance de la famille Bazoum et ternit l’image du pays.

 

Le Collectif des Amis de Bazoum à Dakar et le Collectif International pour la Libération du Président Bazoum appellent à une mobilisation générale pour obtenir sa libération.

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