Le peuple du monde entier et particulièrement les africains se souviennent bien que le 15 aout dernier, l’Etat malien a réclamé une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans le pays, en introduisant une plainte en bonne et due forme contre la France. Dans sa plainte, Bamako accuse la France de violations répétitives et fréquentes de son espace aérien, de collecter et livrer des renseignements aux groupes terroristes, ainsi que des armes et minutions.
Aujourd’hui, cela fait deux mois que la plainte de l’Etat malien était déposée, mais reste toujours sans réponse. Pourquoi ce silence de la part de l’ONU ? A-t-elle déjà un penchant vers la France ? En tout cas, ce comportement suscite beaucoup d’interrogations chez les analystes africains et d’ailleurs sur la crédibilité de cette organisation. Le mardi 18 octobre 2022, s’est tenue à New York, le conseil de sécurité des nations Unis pour débattre du rapport trimestriel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur la situation au Mali couvrant la période de juin à septembre 2022.
L’Etat malien à travers son ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop n’a pas manqué de réitérer son souhait d’une convocation expresse d’un conseil spécial de l’ONU pour départager le Mali et la France sur ses accusations que Nicolas de Rivière, représentant de la France aux Nations Unies qualifiait de mensongères, de diffamatoires et de graves accusations infondées. Nicolas contexte aussi, formellement toute violation du cadre juridique bilatéral. Pour le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, ‘’si la France est sincère dans ses propos et qu’elle n’a rien à cacher, qu’elle donne son accord pour que la session sur la plainte du Mali contre la France se tienne ‘’. Affirmant encore que ‘’ le Mali n’a pas lancé à la légère ses accusations, car il y va de la crédibilité du Mali’’.
Aujourd’hui, que les deux délégués respectifs de Bamako et de Paris ont procédé à cette passe d’armes, pourquoi l’ONU ne convoque pas dans les prochains jours cette rencontre de confrontations de preuves ? Ainsi le plaignant et l’accusé chacun de son côté brandira ses preuves devant les Nation Unies avec le monde comme témoin. Relativement au rapport présenté sur la situation de son pays, le ministre Abdoulaye Diop n’a pas aussi manqué de critiquer l’ONU, en se déclarant surpris que le rapport du secrétaire général ait passé sous silence la saisine du conseil par le Mali le 15 aout dernier pour ‘’des tentatives de déstabilisation et des violations de l’espace aérien malien par les forces armées française’’. Des actes d’agression d’une extrême gravité, qui ne doivent pas rester sans suite. Ajoute-il.
A l’issue de cette rencontre, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération a mis en garde, le gouvernement malien se réserve le droit de recourir à la légitime défense si la France continue à porter atteinte à la souveraineté du Mali, à son intégrité territoriale et à sa sécurité nationale.
Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey