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Santé

Le cube bouillon, un tueur silencieux.

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On a l’habitude d’entendre cette sentence ‘’ Manger c’est bien, mais manger sain, c’est mieux’’. Le cube bouillon avait fait son apparition en Afrique dans les années 1950. Au Niger, c’est dans les années 1980 que les populations ont commencé à s’intéresser à l’utilisation du cube bouillon dans l’assaisonnement des plats quotidiens de nourritures. Devenus aujourd’hui l’ingrédient essentiel de plus de 70%  des ménages africains, ce bouillon cube est à l’origine de plusieurs maladies.

Plusieurs études scientifiques ont démontré qu’il y a une concentration de glutamate monosodique dans le bouillons cube, qui est nuisible à la santé. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) il est formellement déconseillé de dépasser plus 6 g de sodium dans l’alimentation quotidienne d’un  individu normal. Ces études ont aussi démontré que, chaque cube de bouillon contient 10 à 15 gramme de glutamate monosodique. Les pathologies les plus connues suite à la consommation du cube Maggi sont : les maladies cardiovasculaire, l’hypo ou hypertension artérielle, l’obésité, diabète, faiblesse sexuelle chez l’homme, les saignements vaginaux, les troubles uro-génitaux, les troubles  du comportement chez l’enfant, les cancers et bien d’autres maux. En dépit de tous ces dangers découlant de la consommation du cube bouillon, leur vente continue sans aucune intervention des pouvoirs publics au Niger.

Dans la ville de Niamey, selon une étude réalisée par le Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) il y a 18 marques de cubes bouillons  en vente sur les marchés, dont 11 sont fabriquées au Sénégal. Les autres marques viennent du Nigeria, de la Coté d’Ivoire, du Ghana, de la Turquie et de l’Espagne.  Faisant fi de tous ces risques,  aujourd’hui, c’est beaucoup de nigériens qui souffrent de ces maladies non transmissibles que nous avons cité si haut. Ceci n’est un secret pour personne, les autorités nigériennes, notamment les ministères en charge du transport et de la santé savent bien que la consommation de ces cubes est un danger public, donc, ils doivent intervenir pour interdire l’importation de ces produits qui sont entrain de tuer silencieusement les citoyens. Mais,  aussi que les élus nationaux ne doivent pas inactifs. Ils ont un grand rôle à jouer dans ce sens, car ils peuvent proposer et voter une loin interdisant carrément l’importation du cube bouillon cube au Niger, afin de sauver les futures générations. Car, la génération actuelle est déjà assez doser en termes de consommation des cubes bouillons. Une autre proposition salutaire, est celle de surtaxer l’importation des cubes bouillons, dans le but de les  rendre inaccessibles.

Bien que sa consommation soit devenue un phénomène aujourd’hui, rare sont  les femmes nigériennes  qui n’utilisent pas les cubes bouillons dans les préparations quotidiennes. Pendant ce temps, d’autres ont déjà compris le danger. « J’ai abandonné l’utilisation du cube bouillon dans toutes mes préparations, depuis que le médecin de mon époux lui a conseillé d’arrêter carrément d’en consommer. Mon mari souffre d’une hypertension. Alors, Maintenant j’utilise des ingrédients aromatiques comme le ‘’soumbala’’, le ‘’Gabou’’ et des crevettes pour donner de la saveur à mes préparations’’. Atteste Rabi, résidante au quartier pays bas de Niamey.

Aujourd’hui pour beaucoup de personnes, il est très difficile pour  les nigériens d’arrêter la consommation des cubes bouillons, car beaucoup de femmes ne peuvent rien inventer sur le plan culinaire sans introduire dans leurs sauces des cubes bouillons.  Salif Adamou nutritionniste à la  retraite de préciser ‘’ Si les gens  ne peuvent pas se passer de la consommation des cubes bouillons, elles doivent  éviter la combinaison du sel et du cube bouillon  dans une même préparation. Pour cause, un  cube bouillon contient  quatre fois plus  de sel. Du coup il y a risque cardio-vasculaires’’.

Souley Magé Réjeto Radio Wadata-Niamey

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Niamey : Quand la chicha continue de ruiner la santé des jeunes

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Ils sont nombreux, les jeunes filles et garçons, à s’adonner à la consommation de la chicha, cette pipe à eau, qui se présente sous forme d’un appareil utilisé pour fumer du tabac.

Au Niger, précisément dans la capitale, Niamey, c’est l’activité en vogue. Dans les rues tout comme dans les restaurants et grands hôtels, les jeunes en en fume de manière abusive, sans mesurer les conséquences de cette chicha pour leur santé.

Aussi appelée narguilé, la prise de la chicha impacte également les performances physiques et peut provoquer des maux de tête ou des vertiges mais cela peut aller au-delà en termes de conséquences pour la santé.

La chicha, est donc une pipe à eau qui dégage un gout parfumé, qui est en fait trompeur. Ce qui rend ce produit encore plus nocif. La chicha se compose généralement, de 28% de tabac et de 70% de mélasse (une sorte de sirop concentré et très sucrée) de divers arômes.

Selon le Pneumologue, Omar Ibrahim, « la chicha a des conséquences majeures et dévastatrices sur l’organisme humain comme les maladies cardiovasculaires et les cancers de poumons, des lèvres, de la vessie et des voies aéro-digestives supérieures ».

Ce dernier est surtout revenu sur un aspect très important du tabagisme qui est le tabagisme passif.

Le tabagisme passif, c’est le fait d’inhaler, de manière involontaire, la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs. Le tabagisme passif peut donc concerner l’entourage du fumeur, les personnes qu’il croise dans son quotidien, mais également le fœtus dans le ventre de sa mère.

Il faut préciser que, selon les experts, une séance de chicha, soit une cinquantaine de bouffées sur une moyenne d’une heure de temps, reviendrait à fumer deux paquets de cigarettes.

Pire, selon les mêmes sources, Fumer la chicha (narguilé) : quels dangers sur la santé ? (journaldesfemmes.fr), le monoxyde de carbone présent dans la fumée de chicha est 7 fois supérieure, en termes de quantité à celui qui est présent dans la fumée d’une cigarette. « La fumée d’une chicha contient autant de pollution au monoxyde de carbone (CO) qu’environ 15 à 52 cigarettes et autant que 27 à 102 cigarettes ». D’autres substances nuisibles comme le plomb, le cobalt et autres chrome et nickel sont aussi présentes dans la chicha.

Conscientes des dangers que constituent la chicha pour les populations nigériennes, les jeunes notamment, les autorités sont en train de prendre toutes les mesures pour les préserver.

C’est dans cette optique que la Division de la Protection des Mineurs et des Femmes (DPMF) de la police nationale, entreprend un certain nombre d’actions.

Avec à sa tête la commissaire de police, Zouera Haousseyze, cette division initie régulièrement, dans la ville de Niamey, des séances de sensibilisation sur la consommation de la chicha au niveau des établissements scolaires et des fadas.

Le but c’est d’attirer l’attention des jeunes sur les conséquences majeures de liées à la consommation de chicha et les dangers qu’ils peuvent encourir comme un emprisonnement et une amende pour tous ceux qui sont surpris à en consommer.

Adam Iboun Gueye

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Agadez

La mairie d’Agadez procède à une large opération de « démoustication »

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Le maire de la commune urbaine d’Agadez, M. Abdouramane Touraoua, a procédé au lancement d’une opération de pulvérisation d’insecticides, ce 23 septembre 2022, en vue d’éradiquer les moustiques responsables des nombreux cas de paludisme observés ces derniers temps dans la commune urbaine d’Agadez.  

Cette opération, explique M. le Maire, est une opération systémique de désinfection qui devrait concerner les 65 quartiers et villages que compte la commune urbaine d’Agadez. Elle est organisée par le district sanitaire d’Agadez commune avec, notamment, l’appui technique de la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP).

Parlant du financement de cette opération, qui devrait durer 4 jours, M. Touraoua explique qu’elle se déroule entièrement sous financement de la mairie. En somme, pour ce dernier, ce n’est qu’un juste retour des choses car, la santé n’a pas de prix. C’est pourquoi en agissant ainsi, poursuit-il, « nous sommes juste en train de ramener ce que les contribuables sont en train d’injecter dans le compte de la commune ». C’est ça même le fonctionnement des municipalités, devait il ajouter.

Le maire de la commune urbaine d’Agadez en pleine démonstration de démoustication

Selon toujours M. le maire, la commune urbaine d’Agadez a pris cette initiative de « démoustication », partant du constat selon lequel les centre de santé de la commune enregistre de plus en plus de cas de paludisme. Des cas élevés qui sont non sans lien avec la prolifération de moustiques, consécutivement à la bonne pluviométrie enregistrée cette année.

Une situation sanitaire que confirme Ichéhou Mahamane, médecin-chef adjoint du District sanitaire de la commune urbaine d’Agadez, qui explique qu’à ce jour, on enregistre 8357 cas de paludisme, toutes catégories confondues, dont 7348 cas de paludisme simple. Même si par ailleurs, aucun cas de décès n’a été enregistré à ce jour.

A en croire Ichéou Mahamane, cette opération, qui consiste à tuer les moustiques à la base, avant même qu’ils se reproduisent et donc, pour réduire leur nombre et donc le nombre de cas de maladie, fait partie d’une stratégie en plusieurs axes, visant à prévenir la maladie.

D’abord, explique-il, on traite les cas de paludisme et ensuite, on passe à la prévention. En l’occurrence, on passe à la distribution de moustiquaires imprégnées, à la chimioprophylaxie, qui consiste à donner des médicaments aux enfants ou aux femmes enceintes. Et enfin, on passe donc à la pulvérisation d’insecticide sur les gites larvaire pour les empêcher d’éclore.

Il faut noter que cette opération de démoustication de la ville est la première du genre, à Agadez, depuis 2008.

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Santé

Dépigmentation de la peau au Niger Un phénomène très dangereux

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En Afrique, un adage très populaire dit ce qui suit : ‘’ le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile’’. Cette sentence qui provient de l’écrivain Malien Seydou Badian, s’applique parfaitement au phénomène de dépigmentation de la peau, qu’on observe chez les africaines, et plus particulièrement chez les femmes Nigériennes.

La dépigmentation se définit comme ‘’un éclaircissement artificiel de la peu, obtenu par la réduction de la mélanine grâce à divers produits’’. Au Niger, la dépigmentation de la peau est un phénomène remarquable. Sur dix femmes ou jeunes filles qu’on rencontre, 8 s’éclaircissent la peau. Rares sont les femmes Nigériennes qui acceptent de garder leur teint naturel, c’est-à-dire la couleur de peau noire. Entre temps, la grande majorité des femmes et jeunes filles usent leurs énergies, en cherchant coute que coute à devenir claires. Ce qui pousse à se poser cette question : qu’est-ce qui encouragent les femmes à vouloir s’éclaircir la peau ? Rabi Ali, une jeune niaméenne de dire ‘’Personnellement, c’est pour me sentir belle et attirante que j’utilise les produits éclaircissants. Dans notre environnement, les femmes les plus remarquées, sont celles qui sont blanches ou claires .Et, je ne vous le cache pas, les hommes Nigériens aiment les femmes qui sont claires’’. Hadiza  Mahamane une autre niaméenne de dire  quant à elle ‘’avoir la peau claire me plait beaucoup. Presque toutes mes amies s’éclaircissent la peau. Je suis consciente que la religion musulmane interdit de se dépigmenter. Mais, je me dis que, pour avoir un copain ou un mari, il me faut nécessairement être claire’’.

Pourtant, la médecine est claire sur les conséquences de la dépigmentation, qui peuvent être entre autres : gale, infections bactériennes, acné, diabète, hypertension, insuffisance rénale, cancers etc. Cependant, le phénomène de la dépigmentation de la peau chez les femmes Nigériennes est loin de faire l’unanimité.  Mounkaila Sidi, résident à la rive droite de Niamey, exprime sa réprobation de la dépigmentation de peau ‘’avant tout, il faut savoir que l’islam interdit le blanchiment de peau. Pour ce qui concerne nos femmes et nos jeunes filles, c’est tout simplement un complexe d’infériorité qu’elles développent, en cherchant vaille que vaille à se métamorphoser pour devenir blanche. Pour beaucoup de femmes africaines, la couleur blanche est meilleure que la couleur noire. Et ce complexe est nourri par la publicité télévisuelle, qui fait la promotion de produits éclaircissants, très nocifs pour les femmes qui les utilisent. À mon avis, nos femmes doivent arrêter de s’éclaircir la peau. Elles sont déjà belles et elles doivent être fières de la couleur noire’’.

 Il n’y a pas de problème sans solution. Abdoulaye Amadou résident au quartier Bobiel de Niamey de se prononcer en ces termes ‘’le problème de la dépigmentions de la peau chez nos femmes peut avoir une solution rapide. A l’exemple du Cameroun, une loi doit être votée à l’assemblée nationale du Niger, pour interdire l’importation et la commercialisation de produits cosmétiques éclaircissants dans notre pays’’.

Farida Mounkaila Radio Wadata-Niamey

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