Le Niger, est un pays sahélien enclavé, qui est caractérisé par un climat tropical sec. Ne disposant d’aucun débouché sur la mer, du coup sa jeunesse n’a pas de plage pour se détendre. Mais, il y a des lieux publics qui attirent cette jeunesse, notamment « le Kanazi » autre fois appelé Rio Bravo. Le nom Kanazi vient du village de « KAANAJJI » qui veut dire en langue Zarma « lieu où il est bon de faire la natation ». Kanazi est situé sur un plateau des collines non loin du fleuve Niger, entre le village de Tondikoirey et le village de Bangoula commune de Karma. C’est un terrain très vaste, sur lequel l’on découvre la beauté du fleuve et du paysage environnant. Chaque soir les jeunes ‘’niameyens’’ s’installent avec leurs nattes ou chaises pour respirer de l’air pure et aussi se détendre entre amis.
En dehors, des loisirs et détentes, Kanazi est un lieu de débauche, de délinquance par excellence, ou les jeunes risquent leurs vies à travers des drifts de véhicules. Pour des raisons de sécurités, les forces de défense et de sécurité notamment la Garde et la Police Nationale sont toujours en patrouille dans la zone. Une patrouille qui entrave le busness de certaines personnes, notamment ce qui donnent leurs jardins en locations aux jeunes qui fréquentent le Kanazi. « J’habite au village de Tondikoiray, je possède un jardin en bas des collines de kanazi. Toutes personnes qui veulent s’aventurer là-bas me payent d’abord. Par jour, je peux gagner jusqu’à 15000 voire 20 000 franc. Le seul problème que j’ai, c’est avec les forces de l’ordre qui patrouillent dans le coin et font peur aux gens, les clients se font rares ». Nous indique Halidou, propriétaire d’un jardin à kanazi.
A Kanazi, il y a aussi d’autres personnes qui ont instauré un service de paillage routier, qui ne dit pas son nom et qui prennent une somme symbolique aux clients. C’est le cas de Hamidou, un jeune d’une vingtaine d’année : « j’habite dans le coin et je viens à kanazi pour occuper mon poste tous les jours. Par jour, je peux gagner jusqu’à dix mille, ça dépend, car, il y en a qui me paie plus que ça pour pouvoir passer de l’autre côté. Le seul problème que nous rencontrons, c’est avec ce ‘’drefting’’ des véhicules, parce qu’à force de faire de trop, certaines personnes finissent parfois par perdre le contrôle, et provoquent des dégâts. Et les pertes en vie humaines sont fréquentes ».
Depuis la fermeture de certains lieux de détente et de loisir, les jeunes ont choisi d’aller se défouler au Kanazi. Beaucoup d’entre eux pensent que, c’est le seul endroit où ils peuvent se détendre, ‘’ personnellement, je n’ai pas d’endroit préféré en dehors de kanazi, je viens chaque fois que j’ai une petite occasion. Par exemple, maintenant, on est venus célébrer avec une de nos amies qui a réussi son examen de baccalauréat cette année. Je n’avais jamais eu de problème ici, ni avec les forces de l’ordre, ni avec mes amis. Mais plus tôt avec ceux-là qui se sont constitués en agent de CAFER et qui nous demande de payer quelque chose avant de passer. Parce que, parfois ils te demandent ce que tu n’as pas’’, atteste Sinane Adamou Idé
Kanazi, c’est vraiment un endroit idéal et magnifique ou les jeunes et adultes peuvent se détendre. C’est un lieu qui donne une vue en contreplongée du fleuve et du paysage environnant, joli a contemplé et a observé. Mais, très malheureusement, ce lieu de loisir est en train de perdre sa qualité à cause des drifts dangereux et autres délinquances.
Farida Mounkaila Radio Wadata-Niamey.