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62 ans d’errance, le Niger à la recherche de son indépendance

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L’indépendance du Niger a été proclamée le mercredi 3 aout 1960, par le premier président du Niger Hamani Diori. Ce jour-là, pour ceux qui étaient présents, ça a été un moment de grande liesse. Les Nigériennes et les Nigériens étaient très contents de se soustraire du joug colonial français. Au regard de l’évolution de l’histoire, la France colonisatrice a été obligée d’octroyer l’indépendance à plusieurs territoires relevant de sa domination. A l’exception de la Guinée de Sekou Touré qui a décroché son indépendance à la faveur du referendum de 1958 et l’Algérie qui a arraché sa liberté après plusieurs années de guerre contre la France; presque tous les autres Etats sous colonisation française ont reçu leur libération des mains de l’ancien président Charles De Gaule.

Aujourd’hui, l’indépendance du Niger vis-à-vis de la France à 62 ans. 62ans, considérés sous l’angle de la vie humaine, représente un âge de grande maturité et de sagesse. Cependant, les questions qui dominent dans les esprits des Nigériens maintenant, sont les suivantes : le Niger est-il réellement un pays indépendant? Le peuple Nigérien a-t-il concrètement utilisé les 62 ans d’indépendance au service de son développement ? Eu égard à ce qui s’observe actuellement, la France ne continu-t-elle pas à exercer sa tutelle sur le Niger ? Comment faire pour se libérer totalement de l’emprise de la France ?

Sur la question de l’indépendance, il ne faut pas se voiler la face, elle est de façade. Amadou Ali fonctionnaire à la retraite de dire ‘’certes sur les bouts des lèvres, les Nigériens peuvent dire qu’ils ont 62 ans d’indépendance, mais la réalité est tout autre. Je vous fais remarquer qu’aucun Etat ne peut se dire totalement libre s’il n’a pas une autonomie sur le plan monétaire. Sur ce point, le Niger et les autres pays de l’union monétaire ouest africaine ‘’UEMOA’’, continuent d’utiliser une monnaie coloniale qu’est le franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA). Alors, il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures, nos Etat qui usent encore du FCFA sont loin d’être indépendants. Nous parviendrons à la véritable indépendance, le jour où nos Etats se libèreront du FCFA en créant leur propre monnaie et en retirant leurs devises de la banque centrale de France’’.

 Ensuite, une grande partie de la population du Niger est unanimes à dire que, 62 ans d’indépendance au Niger n’ont pas été une source de bonheur pour le peuple. La preuve patente de cette réalité se trouve dans la place déshonorable de dernier de la planète  que persiste d’occuper le Niger en ce qui concerne l’indice de développement humain. Sur 62 ans d’indépendance le tableau de la vie des Nigériens, présente les tares suivantes: pauvreté endémique, désorganisation, indiscipline, prévarication, corruption, népotisme, favoritisme, passe-droits, déchéance intellectuelle, détournement à outrance des denier publics, insécurité….Des tares qui ont été résumées, lorsque l’ancien président Mahamadou Issoufou disait ‘’ le Niger n’est pas un pays pauvre, mais un pays mal gouverné’’. Ce qui a suscité cette réaction de Moussa Ibrahim ’’en tant que Nigérien, je suis conscient que notre pays n’est pas pauvre. Sur 62 ans ; la pauvreté des Nigériens provient fondamentalement de nos politiciens, qui sur plusieurs années se sont éloignés de leurs populations. Le sport favori de nos politiciens est l’enrichissement illicite. Nous avons, surtout maintenant des politiciens voleurs qui ne pensent qu’a grugé le peuple. Sur tous les plans rien ne marche dans ce pays. Le corps politique est malade et l’économie est des plus désastreuses. Regardez la zone industrielle à Niamey, c’est le désert total. Cependant, ce qui me fait mal, c’est la situation sécuritaire qui est déplorable. Et le pire, c’est lorsque nos dirigeants permettent l’installation de diverses bases militaires étrangères sur notre territoire ,pour soi-disant assurer la sécurité des populations contre le terrorisme. Cela me fait mal de voir des militaires français et autres s’installés avec leur arsenal qui jusque-là n’a rien apporté de positif dans l’amélioration de la sécurité dans le pays. Avec 62 ans d’indépendance, le Niger a le devoir de tourner son regard vers des partenaires capable de l’aider à faire son développement. Sur ce point, je doute que la France soit le partenaire avec qui progresser’’.

Apres 62 ans d’errance sur tous les plans, le Niger doit atteindre sa terre promise. Ce qui amène Salamatou Ibrahim a s’exprimé en ces termes ‘’Avec 62 ans d’indépendance, les Nigériens doivent comprendre qu’aucun pays occidental ou européen ne viendra nous construire le bonheur et le progrès à notre place. La situation de notre pays, mérite une rectification de gouvernance .Selon moi, le plus urgent c’est de convoquer une nouvelle conférence nationale, mais qui soit différente du lamentable carnaval que nous a offert celle de 1991. Une conférence nationale d’un mois qui planchera sur les problèmes actuels du Niger, en vue de leur trouver des solutions efficaces’’.

Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey

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Capitaine Ibrahim Traoré, un langage de vérité à suivre pour les dirigeants africains en guerre contre le terrorisme.

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On a coutume de dire que la sécurité d’un pays et son peuple est une question régalienne de l’Etat. C’est évident, mais dans un contexte sécuritaire ou l’Etat fait face à un ennemi qui ne dit pas son nom, qui n’a aucune revendication, il faut vraiment tenir un langage franc à son peuple. Les ennemis qui menacent, terrorisent, pillent et tuent au Sahel, ont été nommés des Terroristes ou Djihadistes par les medias et les autorités des pays occidentaux. Les frontières Niger, Burkina Faso, Mali ont été dénommées ‘’Zone des trois frontières’’ par les occidentaux, notamment les autorités et medias français. En tout cas, aucun nigérien, malien ou burkinabé ne peut sortir, dire, que nos trois frontières, on les appelle zone des trois frontière avant cette situation. Les sahéliens ont entendu ces appellations à travers les medias occidentaux et sans poser le vrais débat sur l’origine ou le pourquoi cette appellation, ils continuent de l’accepter. Aucun président des pays en guerre contre les groupes, dits terroristes, islamistes ou Djihadistes n’a jamais posé ce débat. Heureusement, l’arrivé du jeune capitaine, président de la transition burkinabé Ibrahim Traoré à donner une idée sur cet aspect. Devant ses soldats, il martèle que ; ‘’ce ne sont pas des terroristes, c’est des petits bandits armés, égarés’’.

Homme de terrain et connaissant parfaitement l’enjeu sécuritaire qui sévit dans son pays et à ses frontières, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat Burkinabé a jugé utile de rencontrer les politiques, les acteurs de la société civile, le 13 novembre 2022,  pour leur dire la vérité sur la situation sécuritaire au Burkina Faso.  En dehors de la présentation de la situation sécuritaire, dans laquelle il a avoué que le territoire est presque perdu par le faite que l’armée est politisée, infiltrée et a quitté son fondement d’une armée républicaine. Toujours dans son langage de vérité, il a demandé à chaque citoyen burkinabé de faire son propre examen de conscience et se demander qu’est-ce qu’il peut apporter pour remédier à cette situation. Il a ainsi appelé les burkinabés à être solidaire et à avoir pitié des gens qui sont dans des zones ou la situation sécuritaire est très alarmante. Son langage interpelle à plus d’un titre, certaines personnes vivant dans des grandes villes, comme Ouagadougou, Bobo-Dillasso, Niamey ou Bamako qui ne savent rien de la situation que vivent les gens dans les zones de conflits et qui tiennent des propos incongrus, juste pour faire la politique du ventre.

Voilà en bref, le langage de vérité d’un chef d’Etat qui se souci du devenir de son pays et son peuple, et qui mérite d’être un exemple pour tous les chefs d’Etat et les présidents des pays en guerre contre le terrorisme. Un chef d’Etat qui veut la cohésion sociale et qui lutte pour que tout citoyen sur son territoire dorme sans être inquiété de jour comme de nuit. Contrairement aux langages de certains présidents qui ne veulent pas partager les vrais informations avec leur peuple, juste pour donner une couverture à la présence des armées étrangères, installées illégalement et qui n’apportent aucun résultat fructueux dans cette lutte anti terroristes.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey.

 

 

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Fin de l’opération Barkhane au Sahel, un ouf de soulagement ou une nouvelle source d’inquiétude ?

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Le président Français Emmanuel Macron a prononcé un discours le mercredi 09 novembre 2022 à Toulon dans lequel, il a annoncé officiellement la fin de l’opération anti-djihadiste menée par Barkhane depuis plus de neuf ans au Sahel. Pour Paris, désormais leurs interventions au Sahel doivent être mieux limitées dans le temps, et ce dès le début. Il n’est plus question que l’armée française reste engager sans limite de temps dans des coopérations extérieurs.

Cette décision d’officialiser la fin de l’opération Barkhane au Sahel, c’est avec la concertation nos partenaires. Martèle le président Français, Emmanuel Macron. Celui-ci d’ajouter ‘’la nouvelle stratégie de la France en Afrique serait finalisée dans les six mois après des consultations avec ses partenaires sur le continent et mettrait officiellement fin à l’opération Barkhane’’.

Certes, beaucoup des panafricanistes pensent déjà à une victoire, un ouf de soulagement, mais connaissant bien la France en matière de la défense de ses intérêts partout au monde, il faut encore endurcir le ton, ne pas baisser  les bras, car le combat de la libération n’est pas encore gagné d’avance. Pour beaucoup d’analystes en matière de coopération internationale notamment militaire, on peut dire que Macron n’a officialisé aucune décision de la fin de l’opération Barkhane au Sahel. Il a juste fait une sortie médiatique dans l’objectif de chercher à calmer les esprits, notamment des jeunes panafricains en ébullition dans presque tous les pays du Sahel et qui réclament sans cesse et avec véhémence, le départ sans condition de toutes les armées étrangères au Sahel. Selon toujours ces analystes, si Macron est véridique dans son discours, l’histoire donnera raison à  ces millions d’africains, qui croient à la capacité et la technicité des armées africaines pour finir avec ces terroristes inventés et téléguidés par des puissances extérieurs.

Le président Français a déjà annoncé dans son allocution que, c’est dans les 6 mois à  venir et après des consultations avec les partenaires qu’il mettrait fin à l’opération Barkhane. Une consultation qui ne concerne que les pays ou sont installées les bases armées françaises. Mais il faut aussi retenir que, au cas où à travers ces consultations entre le chef et ses subalternes donnent une autre couleur, les données vont sans doute changer. Connaissant bien ces partenaires face à la France, ils peuvent demander ‘’encore plus de Barkhane au Sahel’’ comme l’avait fait l’ancien président de la république du Niger Issoufou Mahamadou, et l’opération Barkhane ne quittera jamais. Si le président Macron est sérieux dans ses propos, il aurait annoncé officiellement la fin de l’opération Barkhane et la date de leur retrait complet du sahel. Il doit aussi annoncer le retrait des militaires français membres de la task force Takuba, qui est un regroupement militaire de huit pays européens, dont la France.

Ainsi, l’opinion nationale et internationale témoignera dans les mois à venir, si les armées sahéliennes sont aguerries et ont la capacité de mettre fin à cette situation sécuritaire dite ‘’ terroristes au Sahel’’.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey

 

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Que cherchent les Etats-Unis aux Burkina Faso après la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré ?

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 Presque  à l’unanimité les africains reconnaissent que les Etats-Unis ont toujours été discret en matière  de coopération militaire. Mais avec la dernière réaction des Etats-Unis sur les événements intervenus au Burkina-Faso, beaucoup de questions se posent sur, que cherche les Etats-Unis au Burkina-Faso ? Vont-ils emboiter le pas à la France pour combattre tout dirigeant et peuple africain qui refuse de se soumettre à leurs directives et injonctions ? En tous cas, la mise en garde au pouvoir militaire burkinabé de ne pas risquer de nouer une coopération militaire avec la Russie, notamment le groupe paramilitaire Wagner par les Etats-Unis, est une autre face que ces derniers viennent de montrer aux africains. Alors que les derniers événements ont démontré combien le peuple burkinabé est déterminé à affirmer sa liberté, son indépendance et sa souveraineté pour le choix de ses partenaires.

Qu’est ce qui va se passer si le Capitaine Ibrahim Traoré, l’actuel chef d’Etat burkinabé opte pour une coopération militaire avec la Russie ? Est-ce à dire que c’est désormais les Etats-Unis d’Amérique qui vont jouer à la place de la France coloniale ? Emmanuel Macaron a-t-il épuisé toutes ses cartouches, pour que les Etats-Unis lui viennent en renfort ? Ou bien ses deux puissances vont tenter une guerre de procuration dans les zones de trois frontières pour protéger leurs intérêts déjà menacés par la présence de la Russie au Mali ?

Selon certains médias, le fondateur du groupe paramilitaire russe ‘’Wagner’’, Evgeni Prigojine et très proche du président Vladimir Poutine, a porté son soutien au capitaine Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du Burkina Faso. Pour le fondateur du groupe Wagner, le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir au Burkina Faso, sous l’égide de la lutte pour la liberté et la justice. ‘’Damiba n’a pas su se montrer à la hauteur de la confiance des jeunes officiers, qui ont finalement suivi le capitaine Traoré ‘’, ajouta -t-il. Le fondateur du groupe Wagner a soutenu que, ‘’ jusqu’en janvier dernier, le peuple burkinabé était sous le joug des colonialistes, qui pillaient le peuple, voilà pourquoi le capitaine et ses hommes ont fait ce qui est nécessaire, et ils l’ont fait uniquement pour le bien de  leur peuple. Par conséquent, je félicite et salue chaleureusement le capitaine Ibrahim Traoré, un véritable fils courageux et digne de sa patrie’’

Voilà les propos qui ont démontré l’amour que porte le groupe Wagner à venir combattre auprès des forces armées burkinabés et qui sans doute ont suscité la réaction inattendue des Etats-Unis contre la transition burkinabé.

L’équipe du capitaine Ibrahim Traoré reculera-t-elle à partir de ce communiqué des Etats Unis ou bien  fera-telle la sourde oreille pour refuser de répondre aux exigences et aspirations de son peuple. Un peuple déterminé et favorable à la Russie ? Les semaines avenir nous en dira plus.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey

 

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