Trente journalistes en langue nationales du Niger, venus des trois régions du pays ont participé à un atelier de formation, tenue à Niamey du 18 au 19 juillet 2022, sur le traitement de l’information relative aux droits humains. Organisé par la Maison de Presse avec l’appui financier de ses partenaires, cette formation a pour objectif d’outiller les membres du Syndicat National des Journalistes et Communicateurs en Langues nationales (SYNAJOC/L) des techniques de traitement des informations relatives aux droits humains.
Durant ces deux jours, les journalistes venus de Maradi, de Tahoua, Zinder et de Niamey, ville d’accueil ont suivi avec beaucoup d’attention des présentations très riches et variées sur les droits humains, tels que : Notion et classification des droits humains, Genèse et fondements des droits de l’homme, Classification des droits de l’homme, les droits de la 1ere, 2e, et 3e génération etc. D’autres thèmes de très grandes importances ont aussi été développés, c’est le cas de l’Organisation judiciaire au Niger qui a suscité beaucoup d’intérêt chez les participants à cet atelier.
Il faut noter que ce n’est pas pour la première fois que la Maison de la presse avec l’appui de ses partenaires organise ce genre de formation à l’intention des journalistes en langues à travers le SYNAJOC/L. Le 05 février dernier, c’est un rappel, un autre atelier de renforcement de capacités techniques et professionnelles sur la maitrise de la communication en langue dans la production des émissions a été organisé à Niamey. Et ceci a fait suite à des débats radios et télévisés et dans les réseaux sociaux qui ont été organisés, dans lesquels ses confrères ont plusieurs fois dénoncé les différentes marginalisations et discriminations dont ils font face dans les différents médias.
Au Niger, c’est presque connu de tous, les journalistes hommes et femmes, qui travaillent dans les langues nationales sont les moins formés. Ils ont moins accès aux formations organisées et destinées aux journalistes du public comme du privé, pour la simple raison qu’ils n’exercent pas ce métier du journalisme dans la langue officielle. Cependant, c’est les plus écoutées et compris par les auditeurs et téléspectateurs. Sachant bien que, faire du journalisme dans une langue nationale, ce n’est pas du tout facile. Il faut être assez dégourdi, cultivé et aguerri, bref avoir la maitrise d’au moins deux langues (Français et une langue maternelle) pour bien exercer ce métier. Certes, beaucoup d’entre eux sont sous payés, mal payés, mais, ils exercent ce travail avec fierté et dignité pour remplir leur mission de traduire fidèlement au public l’information rapportée.
A l’issue de cette formation, les participants en général et les membres du bureau de SYNAJOC/L en particulier, ont émis l’espoir de voire le partenariat entre leur Syndicat et la Maison de la presse prospérer et que d’autres partenaires leurs emboitent les pas.
Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey