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Lancement du Projet PACIPA à Agadez : Une étape majeure vers transformation des systèmes agroalimentaires au Niger

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C’est dans la salle de réunion de la Maison de la Culture d’Agadez qu’a eu lieu, ce mardi 2 septembre 2025, l’Atelier régional de lancement et d’appropriation du Projet d’Appui au développement des Cultures irriguées et à l’Intensification de la Production Animale (PACIPA). C’est le gouverneur de la région, le général de division Ibrah Boulama qui a présidé cet évènement d’envergure qui marque une nouvelle phase dans la mise en œuvre de ce projet stratégique du Gouvernement du Niger.

La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, dont le Conseiller Technique du Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Secrétaire Général du Gouvernorat, les Préfets, les Administrateurs Délégués ainsi que de nombreux participants issus des secteurs civil et militaire.

Après la lecture de la Fatiha, l’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine d’Agadez a souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants, saluant le choix de la ville d’Agadez comme point de départ du projet pour la région. Il a exprimé sa reconnaissance au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers pour leur engagement en faveur du développement local.

Un projet structurant pour la souveraineté alimentaire

Le Coordinateur National du PACIPA, M. Younoussa Idrissa, ainsi que le Conseiller Technique du Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage ont ensuite présenté en détail les objectifs, les composantes et la portée du projet. À cette occasion, M. Gagara Chaibou a été officiellement présenté en tant que Coordinateur Régional du PACIPA pour la région d’Agadez.

Le PACIPA, financé à hauteur de 350 millions USD par l’Association Internationale de Développement (IDA), s’inscrit dans une approche programmatique à long terme (12 ans), avec une première phase couvrant la période 2025-2029. Il vise principalement à :

  • Accroître la productivité et la résilience climatique des systèmes agricoles et pastoraux ;
  • Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
  • Dynamiser la commercialisation des produits agricoles et d’élevage;
  • Favoriser l’inclusion économique des jeunes et des femmes.

Le projet interviendra dans les huit régions du pays, avec un accent particulier sur les filières riz, oignon, niébé et élevage.

Cinq composantes clés du PACIPA

Le PACIPA est structuré autour de cinq composantes majeures :

  1. Renforcement des capacités de production résiliente (irrigation, semences améliorées, amélioration génétique animale) ;
  2. Amélioration des marchés agricoles et pastoraux ;
  3. Accès au financement agricole, notamment à travers le FISAN et la SAHFI ;
  4. Coordination, suivi-évaluation et gouvernance institutionnelle ;
  5. Composante de réponse d’urgence, activable en cas de crise climatique ou alimentaire.

Une vision présidentielle incarnée

Présidant la cérémonie, le Gouverneur de la région d’Agadez a souligné l’importance du PACIPA dans la mise en œuvre de la vision du Président de la République, qui fait de la souveraineté alimentaire, de la résilience des populations et de la dignité humaine les piliers de l’action publique.

« L’agriculture et l’élevage mobilisent plus de 80 % de notre population active. Pourtant, ces secteurs restent vulnérables face aux aléas climatiques », a-t-il indiqué. Selon lui, « le PACIPA, vient juste renforcer notre engagement à moderniser ces filières essentielles à notre économie et à notre sécurité alimentaire ».

Des axes stratégiques au service du développement rural

Dans son intervention, le Coordinateur National du PACIPA, M. Younoussa Idrissa, a mis en exergue les trois axes prioritaires autour desquels s’articule le projet :

  • Réhabilitation et modernisation des périmètres irrigués ;
  • Intensification de la production animale (amélioration génétique, alimentation, services vétérinaires) ;
  • Renforcement des capacités institutionnelles et communautaires, avec un accent fort sur les jeunes et les femmes.

Un projet participatif et inclusif

En marge de l’atelier, M. Younoussa Idrissa a accordé une interview dans laquelle il a précisé les ambitions du projet. Aussi, a-t-il expliqué, « nous sommes à Agadez, après Maradi, Zinder et Diffa, pour permettre aux acteurs régionaux de s’approprier le contenu du PACIPA ». Il s’agit donc, a-t-il ajouté, « de partager avec la population les opportunités qu’offre ce projet, les produits mis à disposition, afin qu’ils puissent mieux se préparer et accéder aux ressources prévues ».

Il a également insisté sur l’importance de lier production et commercialisation, condition essentielle à la durabilité du secteur agricole. De ce point de vue, a poursuivi ce dernier, « le PACIPA entend créer ces passerelles entre production, transformation et marché. L’objectif est clair : produire ce que nous consommons, ici, au Niger, avec nos ressources ».

Une mobilisation collective pour une souveraineté agricole durable

Le lancement de l’atelier régional du PACIPA à Agadez marque une étape cruciale dans le déploiement national du projet. Par son approche intégrée, inclusive et durable, le PACIPA se positionne comme un levier majeur de transformation des systèmes agroalimentaires au Niger, tout en contribuant à la souveraineté alimentaire, à la résilience économique et à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.

Le défi est immense, mais la mobilisation des autorités, des acteurs locaux et des partenaires témoigne d’une volonté commune de faire du PACIPA un succès national au service des communautés rurales.

Par Ilana Ilila Ibrahim

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Niger : 35 établissements épinglés pour non-respect de la mesure de réduction de 20% sur les frais de scolarité

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À la veille de la rentrée scolaire 2025-2026, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Saidou, aanimé un point de presse, le mardi 14 octobre 2025, relatif au non-respect, par certains établissements privés d’enseignement, du décret gouvernemental prévoyant une réduction de 20 % sur les frais de scolarité à l’échelle nationale.

Abdoulaye Saidou a rappelé aux responsables des établissements privés qu’il est impératif de respecter ce décret. En cas de non-conformité, le gouvernement n’hésitera pas à prendre des mesures à l’encontre des acteurs récalcitrants. Selon lui, cette initiative de réduction des frais de scolarité, ainsi que les mesures antérieures, témoignent de l’engagement de l’État à réaliser les sacrifices nécessaires pour promouvoir le caractère social de la République.

Le ministre a également souligné que la mise en œuvre effective de ces mesures requiert un sens du sacrifice et un souci de l’intérêt général de la part de chaque citoyen et acteur de l’éducation. Il a annoncé que des mécanismes de contrôle ont été mis en place pour assurer le respect scrupuleux de cette disposition. Ce dispositif a déjà permis de recueillir 103 plaintes concernant 35 établissements scolaires, comprenant aussi bien des structures privées d’enseignement général que des établissements de formation professionnelle, ainsi que des institutions publiques dotées d’un volet privé.

À l’issue de l’examen des preuves fournies, de l’audition des responsables des établissements concernés et des contrôles effectués sur le terrain, plusieurs constats préoccupants ont été relevés. Parmi ces constats, l’on note la non-application pure et simple du décret par certains établissements, justifiée par des charges de fonctionnement élevées, ainsi que le contournement du décret par la création de nouvelles rubriques ou des augmentations injustifiées, camouflées sous forme de relèvement des frais l’année précédente.

Certaines écoles publiques bénéficiant d’un volet privé, telles que les écoles nationales de santé ou les instituts pratiques de développement rural, n’ont également pas appliqué la mesure de réduction des frais de scolarité. En réponse à ces manquements, le Ministre a averti que des notes de clarification seront envoyées par les autorités compétentes, et que les établissements devront se conformer aux orientations données à cet effet.

Il a insisté sur le fait que l’application de cette mesure doit être claire et sans ambiguïté. En cas de refus, les établissements concernés risquent de se voir appliquer, avec toute la rigueur requise, les dispositions de l’article 2 du décret, qui stipule que le non-respect des règles peut entraîner la fermeture de l’établissement d’enseignement ou de formation.

En conclusion, M. Abdoulaye Saidou a exhorté les responsables des établissements à se conformer dans un délai maximal d’une semaine. Passé ce délai, une liste définitive des établissements non conformes sera transmise aux structures compétentes, ouvrant la voie au retrait de leurs agréments et par conséquent, à leur fermeture.

Par Jordan

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Dubaï : le Niger prend part au 28ème congrès de l’Union Postale Universelle

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Le 28ème Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU) se déroule à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, depuis le 8 septembre jusqu’au 19 septembre 2025. Ce rassemblement international vise à réguler le système postal mondial, et le Niger y participe, activement représenté par le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, qui est accompagné d’une délégation importante.

La nouvelle stratégie quadriennale de l’UPU, intitulé « Dubaï Strategy », définissant les orientations pour la période 2026-2029, a été présentée. Quatre piliers composent cette stratégie :

  • L’amélioration des services ;
  • L’exclusivité ;
  • L’accélération de la transformation numérique ;
  • La durabilité.

Dubaï ne se limite pas à anticiper l’avenir, elle s’emploie à le façonner. Avec plus de 3,6 millions d’habitants issus de 200 nationalités, cette métropole cosmopolite symbolise le dynamisme et l’ouverture mondiale. Réputée pour ses infrastructures modernes et son intégration technologique, Dubaï constitue le lieu idéal pour ce congrès, redéfinissant ainsi la connectivité internationale.

En tant que ville hôte du 28ème Congrès Postal Universel, Dubaï offre une plateforme parfaite pour façonner l’avenir du courrier international, de la logistique et du commerce électronique.

Au fil des siècles, la poste a transcendé son rôle traditionnel. Des lettres porteuses d’espoir aux colis d’avenir, elle progresse constamment grâce à l’innovation, créant un avenir prometteur. Ce congrès constitue une opportunité unique de se positionner à l’avant-garde des nouvelles technologies, des réglementations novatrices et des partenariats susceptibles de transformer le paysage postal mondial.

En parallèle des travaux du congrès de l’UPU, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information du Niger a tenu une réunion stratégique avec les délégations du Burkina Faso, du Mali et du Niger. L’objectif de cette rencontre était d’harmoniser leurs candidatures tout en établissant une position commune pour ces trois pays de l’espace AES.

Par Jordan

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Visite de la Directrice Générale de la NIGELEC à Agadez : vers la fin des coupures intempestives d’électricité

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Du 12 au 14 septembre 2025, une mission conduite par Madame Fati Abarchi, Directrice Générale de la NIGELEC, a séjourné à Agadez. L’objectif de cette mission était de dresser un état des lieux précis de la situation énergétique dans la région et d’esquisser des pistes de solutions concrètes pour amélioration de façon durable, la fourniture de l’électricité.

Cette visite, marquée par des rencontres de haut niveau, des inspections techniques approfondies et des échanges avec le personnel, témoigne de l’engagement de la NIGELEC à relever les défis auxquels la région est confrontée.

Accueil institutionnel et premier diagnostic

Arrivée le vendredi 12 septembre 2025 à l’aéroport international Mano Dayak, Mme la Directrice Générale a été accueillie par une délégation de haut rang conduite par le Gouverneur de la région d’Agadez, le général de division Ibrah Boulama, et qui comprenait les secrétaires généraux, le directeur régional de la NIGELEC, le staff régional de la société, un représentant du Sultan de l’Aïr, ainsi que plusieurs personnalités civiles et administratives. Une première rencontre s’est tenue dans le salon d’honneur de l’aéroport, donnant le coup d’envoi à une série d’échanges institutionnels cruciaux.

Au cœur des problèmes

Dès le soir, la Directrice Générale a été reçue en audience par M. le Gouverneur. Les discussions ont principalement porté sur les fréquentes coupures d’électricité qui affectent la ville d’Agadez. Une situation exacerbée par des pannes récurrentes sur les machines de la SONICHAR, principal fournisseur d’électricité de la région.

Un point crucial de cette rencontre fut la reprise des travaux de la centrale hybride d’Agadez. Ce projet essentiel, dont les travaux avaient été suspendus suite aux événements du 26 juillet 2023, est considéré comme une solution clé. Une fois achevé, il est prévu qu’il produise plus de 18 mégawatts, offrant ainsi une couverture énergétique capable de mettre un terme définitif aux coupures qui perturbent le quotidien des clients de la société.

Journée d’inspections techniques : entre espoir et défis

Le samedi 13 septembre a été entièrement consacré à une série de visites techniques sur les infrastructures de la NIGELEC, dans la région.

Au niveau de la centrale hybride d’Agadez, Mme Abarchi a constaté que les travaux, bien que presque achevés, avant juillet 2023, sont actuellement à l’arrêt. Les équipements, exposés aux intempéries, nécessitent une intervention rapide. La Directrice Générale a toutefois réaffirmé l’engagement ferme de la NIGELEC à relancer rapidement ce chantier stratégique, vital pour la stabilité énergétique de la région.

Au niveau de la centrale NIGELEC d’Agadez : des difficultés notables ont été relevées. En l’occurrence, une pénurie de personnel qualifié, des conditions de travail précaires pour certains agents et des pannes techniques récurrentes liées à la SONICHAR.

Au niveau de la nouvelle centrale en construction, malgré l’insuffisance de matériaux, les équipes sur le terrain ont fait preuve d’un engagement remarquable. Mme Abarchi a souligné le caractère moderne de ce nouveau centre, qui sera doté de bureaux, sanitaires, cuisines et d’équipements de haute qualité, conformes aux normes internationales.

Au niveau du magasin régional et du centre de recouvrement il a été relevé un stock conséquent de plus de 1000 compteurs, témoignant d’une gestion locale rigoureuse. Cependant, la Directrice Générale a insisté sur la nécessité d’aménager le centre d’accueil et de recouvrement pour offrir de meilleures conditions de travail aux agents et un service plus efficient aux usagers.

En soirée, une rencontre élargie avec les agents et le staff régional a permis un dialogue franc et constructif. Mme Fati Abarchi a prodigué des conseils précieux, tout en encourageant le personnel à respecter son engagement au service de la population. La séance s’est conclue par une photo de famille et un dîner de gala, renforçant la cohésion et la motivation des équipes.

Des promesses d’amélioration

Le dimanche 14 septembre, la Directrice Générale s’est rendue à Ingall, où elle a visité la centrale locale. Face à l’unique agent en poste, elle a pris la mesure des difficultés. Notamment, le manque criard de personnel, les conditions de vie difficiles et les moyens techniques limités.

Mme Abarchi a promis de renforcer rapidement les effectifs et d’améliorer les conditions de travail. Elle a également visité le site du festival de la Cure Salée, prévu en octobre prochain, soulignant l’importance de garantir une couverture électrique stable et de qualité pour cet événement culturel majeur.

Un Engagement Renouvelé

Avant son retour à Niamey, Mme Fati Abarchi a rendu une visite de courtoisie au Sultan de l’Aïr, le lundi 15 septembre 2025. Une visite qui marque la fin de sa mission dans la région d’Agadez. Elle a réaffirmé la détermination de la NIGELEC à résoudre durablement la crise énergétique et à assurer une meilleure desserte en électricité pour Agadez et ses environs.

En somme, cette mission de trois jours a permis de constater de visu les réalités du terrain, d’engager un dialogue constructif avec les acteurs locaux, et de relancer l’espoir d’une amélioration significative et pérenne de l’approvisionnement en électricité dans la région d’Agadez.

Ilana Ilila Ibrahim

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