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Politique

La Confédération des États du Sahel franchit une étape majeure avec l’installation de l’État-Major INTIGRI

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La Confédération des États du Sahel (CES) a marqué un tournant décisif dans sa construction militaire et sécuritaire avec l’arrivée, fin juin, des premiers éléments de l’État-Major unifié baptisé INTIGRI. Ce jalon stratégique concrétise une ambition affichée depuis la création de la Confédération par le Burkina Faso, le Mali et le Niger : bâtir une force de défense autonome, adaptée aux réalités locales et affranchie des logiques extérieures.

Une structure militaire intégrée et souveraine

Composé de cadres militaires, issus des trois pays membres, l’État-Major INTIGRI a pour mission immédiate de finaliser les textes juridiques, les procédures opérationnelles et les dispositifs de coordination nécessaires à la montée en puissance de la Force unifiée de la Confédération.

Ce travail d’harmonisation, mené dans une dynamique de collégialité et de confiance mutuelle, jette les bases d’une architecture sécuritaire commune, capable de répondre aux menaces asymétriques, persistantes, dans l’espace sahélien.

Le commandement INTIGRI n’est pas un simple organe de planification : il est le cœur stratégique de la réponse militaire conjointe que les États membres entendent développer. Contrairement aux précédents dispositifs régionaux, souvent impulsés par des partenaires extérieurs, cette force est conçue par et pour les pays du Sahel, en s’appuyant sur une connaissance fine du terrain, des cultures locales et des réalités socio-politiques.

Une force déjà active sur le terrain

La montée en puissance de la force ne se limite pas à la théorie. Depuis sa mise en place officielle, au moins trois opérations militaires ont été conduites sous la bannière de la Confédération, témoignant d’une coordination opérationnelle déjà effective. Parmi elles, des missions bilatérales entre le Mali et le Burkina Faso, mais aussi des engagements tripartites, impliquant le Niger. La dernière opération d’envergure, démarrée en janvier 2025, s’est achevée en février, illustrant la capacité de projection et d’action rapide de cette force en devenir.

Un responsable militaire de haut rang a confirmé que, « la force unifiée des États de l’Alliance est une réalité. C’est une force qui monte en puissance ». Cette montée en capacité est soutenue par une volonté politique affirmée, matérialisée au plus haut niveau par les chefs d’État des trois pays.

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Une réponse à la crise géopolitique et à l’ingérence étrangère

La décision de créer cette force conjointe remonte au 30 juillet 2023, quelques jours après que la France ait exigé le rétablissement du régime renversé au Niger, sous peine d’intervention militaire. Cette menace extérieure a accéléré une prise de conscience commune : la sécurité du Sahel ne peut être garantie que par les peuples du Sahel eux-mêmes.

Depuis, la Confédération des États du Sahel s’est engagée dans une logique de souveraineté assumée, rompant avec les schémas de dépendance militaire vis-à-vis des puissances extérieures. La création de l’État-Major INTEGRI illustre cette nouvelle doctrine : une sécurité pensée localement, exécutée régionalement, et orientée vers la protection des populations et la stabilité des territoires.

Une nouvelle ère de souveraineté sahélienne

Au-delà de l’aspect militaire, cette avancée marque l’entrée du Sahel dans une nouvelle ère géopolitique. Pour la première fois, des pays sahéliens structurent eux-mêmes leur appareil de défense en dehors des cadres de coopération internationaux classiques. Il ne s’agit plus de subir les agendas sécuritaires venus d’ailleurs, mais de définir et d’imposer une vision stratégique, fondée sur la solidarité, l’autodétermination et la résilience régionale.

La Confédération des États du Sahel le réaffirme : elle ne vise pas seulement à assurer la sécurité immédiate, mais à bâtir une architecture pérenne de stabilité, à même de faire face aux défis du XXIe siècle – terrorisme, criminalité transfrontalière, changement climatique, et ingérences géopolitiques.

Avec INTEGRI les peuples sahéliens prennent en main leur destin.

Par Ilana Ilila Ibrahim  

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Politique

Macron réaffirme le soutien de la France au Nigeria face à l’insécurité grandissante

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Le président français Emmanuel Macron a assuré le Nigeria de l’appui total de la France dans la lutte contre l’insécurité et la menace terroriste qui continue de secouer le Nord du pays.

Dans un message publié dimanche sur le réseau X, Emmanuel Macron a annoncé s’être entretenu avec le président nigérian Bola Ahmed Tinubu. Au cours de cet échange, le chef de l’État français a exprimé la solidarité de la France face aux défis sécuritaires multiples auxquels le Nigeria est confronté.

‘Je lui ai exprimé la solidarité de la France face à différents défis sécuritaires, en particulier la menace terroriste dans le Nord. À sa demande, nous renforcerons notre action de partenariat avec les autorités et notre soutien aux populations touchées. Nous appelons l’ensemble de nos partenaires à se mobiliser. Personne ne doit rester spectateur ‘, a déclaré Emmanuel Macron.

Cette prise de position intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques et des enlèvements dans plusieurs États du Nord, une situation qui inquiète aussi bien les autorités nigérianes que les partenaires internationaux.

Parallèlement, le Nigeria intensifie sa diplomatie sécuritaire. Le Conseiller à la Sécurité Nationale, Mallam Nuhu Ribadu, a récemment rencontré le Secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, au Pentagone, afin de renforcer la coopération militaire et d’améliorer les stratégies de lutte contre le terrorisme.

Alors que les violences persistent, Abuja multiplie les collaborations internationales pour renforcer ses capacités et protéger les populations civiles.

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Niger : Appelle à un renouvellement de l’équipe gouvernementale deux ans après son installation

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Le président de SEDEL/DH Niger, Elhadji Baba El-Makiyya, appelle à un renouvellement de l’équipe gouvernementale, deux ans après son installation. Pour cet acteur de la société civile, le gouvernement en place était perçu dès le départ comme une équipe provisoire. Il estime donc qu’il est désormais temps d’opérer un changement « fisabilillahi » et de donner l’occasion à d’autres acteurs de prendre le relais.

El-Makiyya plaide également pour une plus grande ouverture des autorités militaires, en intégrant davantage de civils dans la gestion de l’appareil d’État. Certains domaines relèvent naturellement des forces armées, reconnaît-il, mais pour de nombreux secteurs, il juge indispensable de confier les responsabilités à des civils compétents, tout en les accompagnant rigoureusement dans l’exercice de leurs fonctions.

Selon lui, toute personne qui entraverait le bon fonctionnement de l’État devrait être rappelée à l’ordre avec la fermeté que confère l’autorité publique.

Radio Wada 107.4 FM Niamey

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Kassoum Mamane Moctar appelle les Nigériens à soutenir le président Tiani dans son noble combat

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Dans une publication diffusée sur sa page Facebook, l’ancien ministre de Mohamed Bazoum, Kassoum Mamane Moctar, a exhorté les citoyens nigériens à continuer de soutenir le président de la République, le général Abdourahamane Tiani, dans ce qu’il qualifie de « noble combat » pour le salut de la nation.
« À tous ceux qui nous ont écoutés hier, à tous nos concitoyens, continuez, malgré les difficultés passagères du moment et les exigences complexes de la lutte nationale en cours, à soutenir sans ambages le Président Tiani, a-t-il déclaré.
Selon lui, le combat engagé par le chef de l’État constitue « le chemin le plus sûr pour le salut de notre nation, y compris pour ceux qui refusent l’évidence et prêchent le chaos.
L’ancien ministre a également dénoncé l’attitude de certains acteurs politiques, qu’il accuse de vouloir détourner l’opinion publique à des fins personnelles
C’est une erreur de laisser l’espace public à certains acteurs dont l’agenda égoïste est bien connu, a-t-il averti.
Kassoum Mamane Moctar a par ailleurs insisté sur le caractère inclusif du régime actuel, rejetant toute idée selon laquelle le pouvoir du général Tiani serait l’apanage d’un groupe particulier :
« C’est aussi une erreur de penser que ce régime appartient à un groupe. Ce pays nous appartient tous et la vision souverainiste que porte le Général Tiani est une nécessité absolue pour l’avenir de nos enfants et pour la construction d’une nation digne à travers des institutions légitimes inspirées de nos réalités locales, a-t-il souligné.
L’ancien ministre a invité les Nigériens à rester mobilisés, vigilants, résilients et surtout patients, face aux défis actuels du pays.

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