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Niger : L’intervention militaire envisagée par la CEDEAO n’est plus d’actualité

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Plus de quatre mois après le coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger, et malgré les menaces incessantes qui planaient sur le pays, tout porte à croire que l’opération militaire envisagée par la CEDEAO pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions n’est plus du tout d’actualité.

Pourtant, la menace étaient brandie de toutes parts, dès les premières heures du coup d’état. Notamment du côté de la Communauté Economique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui, tout en disant privilégier la voie du dialogue, avait activé sa « force en attente », laissait planer la menace d’une intervention armée imminente contre les militaires au pouvoir.

Le Sénégal, le Bénin, le Nigeria et la Côte d’Ivoire qui avaient annoncé la mobilisation de troupes à cet effet, se sont heurtés à de fortes critiques internes et aux hésitations d’autres pays ouest-africains.

Le Mali et le Burkina Faso ont également réagi en prenant partie pour le Niger et en mettant en garde la CEDEAO contre toute intervention contre ce « pays frère », qui serait assimilée à une « déclaration de guerre ».

Depuis lors, cette intervention était devenu une opération à haut risque. Une opération difficile à mettre en œuvre, qui a tout de même était prise au sérieux par les militaires nigériens qui se sont préparés en conséquence et à toute éventualité.

Un revirement soudain

Le dimanche 6 août 2023 l’ultimatum de la Cedeao avait pris fin. Malgré les déclarations officielles de fermeté, l’intervention armée au Niger divise, notamment au Nigeria où le Sénat s’y est opposé catégoriquement mettant en difficulté Bola Tinubu, président de la CEDEAO alors même que dans le même temps, le Tchad et l’Algérie demandaient que l’on donne une chance à la diplomatie.

Alors que la junte menée par le général Tiani ne fléchit ni devant les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO, ni devant les menaces d’un recours à la force, les divisions se creusaient de plus en plus entre les pays africains sur l’attitude à adopter. C’est dans ce contexte qu’est né l’Alliance des Etats du Sahel (AES), un vrai coup de massue pour la CEDEAO.

L’AES, un coup de massue pour la CEDEAO

L’AES est composé du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Les trois régimes issus de putschs militaires entendent ainsi fonder une architecture de défense commune en cas d’agression contre l’une des parties prenantes.

Elle sonne comme une réponse directe à la menace d’une intervention militaire contre le Niger. Un message fort, envoyé à la CEDEAO, qui trouvera dans ce cas, non plus un seul pays, mais une coalition formée par ces trois pays, tous aussi déterminés à se défendre les uns les autres.

C’est dire qu’aujourd’hui, une intervention armée contre le Niger est de moins en moins d’actualité, contrairement aux sanctions imposées par cette même CEDEAO. Des sanctions dont les effets continuent à se faire sentir mais qui n’entament en rien la détermination des populations qui restent vent debout derrière le CNSP, qui préside désormais à la destinée du pays.

Adam Iboun Gueye

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Niger : lancement de la 6e édition du mois du consommer local

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Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a procédé ce lundi 27 octobre 2025, au lancement officiel de la 6ᵉ édition du mois du consommer local, dans le cadre de l’initiative régionale portée par l’UEMOA. Cette édition est placée sous le thème : « Consommer local, facteur de développement des chaînes de valeurs régionales compétitives de l’UEMOA ».

Dans son discours, le Représentant Résident de l’UEMOA au Niger a salué l’engagement du Niger et les réformes engagées pour soutenir les filières de production locales. Il a rappelé que le plan stratégique 2025–2030 de l’UEMOA accorde une priorité à la transformation locale et au développement des chaînes de valeur régionales.

Prenant la parole, le ministre Abdoulaye Seydou a souligné que « consommer local » est un acte à la fois économique et patriotique. Le thème de cette édition cadre parfaitement avec l’Axe 3 de la Refondation de la République : « Développement des bases de production pour la souveraineté économique », une priorité du Chef de l’État, le Général Abdourahamane Tiani et du Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.

Le ministre a également appelé les Nigériens à changer leurs habitudes de consommation et à faire confiance à la qualité des produits Made in Niger, tout en encourageant le secteur privé à investir dans la production locale.

Cette édition intervient dans un contexte marqué par deux mesures fortes prises par le gouvernement nigérien :

  • L’instauration de quotas à l’importation pour les produits déjà fabriqués localement ;
  • L’obligation pour les administrations publiques et subventionnées, d’acheter en priorité des produits locaux.

Le mois du consommer local devient ainsi un levier stratégique pour stimuler l’économie nationale, promouvoir les savoir-faire locaux et renforcer l’autonomie économique du Niger.

Par Jordan

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Après une longue pause, Niger Airlines reprend son envol

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Après plusieurs mois d’arrêt, Niger Airlines, la seule compagnie aérienne, nationale, assurant la desserte de l’intérieur du pays, annonce la reprise de ses vols domestiques à compter du mercredi 29 octobre 2025.

Dans un communiqué publié par sa Direction commerciale et marketing, la compagnie aérienne informe sa clientèle de la reprise officielle des rotations sur les lignes Niamey – Agadez – Arlit – Zinder – Niamey.

Cette relance constitue une étape importante dans la redynamisation du transport aérien national, avec pour objectif de renforcer la connectivité entre les principales villes du pays et de faciliter la mobilité des citoyens à travers le territoire nigérien.

Par conséquent, la compagnie invite les voyageurs à se rendre dans ses agences à Niamey et à l’intérieur du pays, dès le lundi 25 octobre 2025, afin d’effectuer leurs réservations de billets.

Niger Airlines, fidèle à son slogan « L’étoile du Sahel », réaffirme ainsi son engagement à offrir un service fiable, sûr et accessible à ses clients, tout en participant activement au développement du secteur aérien national.

Par Radio Wadata

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Le SMIG porté à 42000 F CFA au Niger : une avancée sociale aux effets multiples

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Le Conseil des Ministres de ce mercredi 22 octobre 2025 a adopté le projet de décret fixant le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 42 000 Francs CFA au lieu de 30 047 Francs CFA actuellement, soit une augmentation de 39,78%.

Selon le communiqué du gouvernement, ce projet de décret s’inscrit dans l’objectif de répondre favorablement aux doléances des partenaires sociaux par la revalorisation nécessaire du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti.

Le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 42 000 FCFA au Niger représente une avancée sociale importante.

Le SMIG s’applique principalement aux travailleurs du secteur formel, notamment : les salariés non qualifiés dans l’agriculture, le bâtiment, l’artisanat, le commerce, etc. ; les employés domestiques (ménagères, gardiens, cuisiniers…) ; les travailleurs du secteur privé, rémunérés au minimum légal ; Certains employés de petites entreprises, ONG ou établissements semi-publics.

Néanmoins, le secteur informel (très dominant au Niger), les indépendants, les agriculteurs non salariés, etc., restent en dehors du champ d’application direct.

Cette mesure a de nombreux impacts positifs qui pourraient être attendus. Il s’agit de l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs à faibles revenus ; la réduction des inégalités salariales entre classes sociales ; la stimulation de la consommation locale, notamment pour les biens de première nécessité ; le renforcement de la justice sociale et de la dignité des travailleurs et l’incitation à une meilleure déclaration des emplois formels.

Toutefois, pour avoir un impact réel de cette mesure, il faut renforcer les mécanismes de contrôle (Inspection du Travail) ; sensibiliser les employeurs sur leurs obligations ; appuyer les PME pour absorber le surcoût salarial et d’un élargissement progressif de la formalisation du travail au Niger.

Par Jordan

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