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Tribune libre

Apres la Cour des Comptes, la justice doit prendre le relais.

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Les Nigériens aiment la démocratie. Une démocratie qui leurs permet de vivre en harmonie, les uns avec les autres, dans le respect des règles constitutionnelles. De la conférence nationale de 1990 à maintenant, beaucoup de Nigériens sont unanimes à dire que la vie démocratique au Niger est toujours en construction. Enormément d’aspects demandent une grande amélioration. Dont entre autres, comment faire pour avoir des élections propres et quel mécanisme mettre en place pour combattre efficacement les détournements de deniers publics ?

En une dizaine d’années et au grand dam des populations, le tapis rouge a été déroulé pour la corruption, le détournement massifs de deniers publics et  l’impunité. Au point ou les Nigériens qui réfléchissent se posent la question suivante : qu’est ce qui est à la base de cette décadence qui pousse les responsables étatiques à faire main basse sur les ressource d’un Etat, qui peine à se dégager de la dernière place en termes d’indices de développement humains ?

Les Nigériens sont les plus malheureux aujourd’hui.  Les nostalgiques ne peuvent faire autrement, que de se souvenir avec tristesse du défunt président Seyni Kountché. Un président qui avait su renforcer la fierté des populations nigériennes tant sur le plan national qu’international. Avec les renaissants au pouvoir, il ne faut pas se le cacher, la situation est tout autre. Les Nigériens découvrent présentement que des individus, peuvent se permettre de voler des sommes faramineuses à l’Etat, et vivre tranquillement, comme si de rien n’était. Il faut le dire, une crise morale est en place dans le grand Niger. La malhonnêteté est érigée en vertu dans divers secteurs administratifs de l’Etat. Pourtant, toutes les ethnies, sans exception qui composent le pays, ont de l’aversion au fait de voler et d’être un voleur.

Suite au point de presse de la Cour des Comptes du 21 avril, relatif à son rapport couvrant l’année 2021, les acteurs de la société civile n’ont pas attendu longtemps pour réagir. C’est ainsi que le collectif des organisations de la société civile que sont : le ROTAB, le RENAC et TLP, ont saisi le Procureur de la République « aux fins de dénonciation des crimes économiques dans plusieurs institutions de la République du Niger ».Le collectif des organisations de la société civile a présenté trois arguments de taille .Dans un premier temps, l’article 41 de la constitution qui dispose que  « les biens publiques sont sacrés et inviolables. Toute personne doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, de blanchiment d’argent ou d’enrichissement illicite est réprimé par la loi ».Ensuite ,aux termes de l’article 117 de la constitution : « la justice est rendue sur le territoire national au nom du peuple et dans le respect strict de la règle de droit ».Et troisièmement ,aux termes de l’article 39 du code de procédure pénale : « le Procureur de la République reçoit les plaintes et dénonciations et apprécie la suite à leur donner ».

L’acteur de la société civile Oumarou Adamou, actif dans la lutte contre la corruption de dire « après réflexion, nous nous sommes dits, qu’il est important pour nous en tant qu’acteurs de la société civile, de faire une dénonciation aux fins de poursuite. Donc, de déposer une plainte qui permettra de conforter le Procureur dans son rôle. Nous avons constaté qu’au Niger, au cours de ces dernières années la délinquance économique est devenu le mode opératoire de nos dirigeants ».Quant à la question de savoir, si le Procureur de la République donnera suite à la plainte déposée par les acteurs de la société civile ? Oumarou Adamou dira « Nous resterons optimistes, et nous pensons qu’il y aura une suite à donner à cette dénonciation que nous avons déposé. Le procureur a assez d’éléments pour pouvoir poursuivre tous ceux qui ont été incriminés dans ce rapport ».En conclusion, la balle est dans le camp du Procureur de la République, qui a le devoir de réagir énergiquement contre les malversations qui ont été dévoilées par la Cour de comptes.

Ali Cissé Ibrahim. Radio Wadata-          Niamey.

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Capitaine Ibrahim Traoré, un langage de vérité à suivre pour les dirigeants africains en guerre contre le terrorisme.

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On a coutume de dire que la sécurité d’un pays et son peuple est une question régalienne de l’Etat. C’est évident, mais dans un contexte sécuritaire ou l’Etat fait face à un ennemi qui ne dit pas son nom, qui n’a aucune revendication, il faut vraiment tenir un langage franc à son peuple. Les ennemis qui menacent, terrorisent, pillent et tuent au Sahel, ont été nommés des Terroristes ou Djihadistes par les medias et les autorités des pays occidentaux. Les frontières Niger, Burkina Faso, Mali ont été dénommées ‘’Zone des trois frontières’’ par les occidentaux, notamment les autorités et medias français. En tout cas, aucun nigérien, malien ou burkinabé ne peut sortir, dire, que nos trois frontières, on les appelle zone des trois frontière avant cette situation. Les sahéliens ont entendu ces appellations à travers les medias occidentaux et sans poser le vrais débat sur l’origine ou le pourquoi cette appellation, ils continuent de l’accepter. Aucun président des pays en guerre contre les groupes, dits terroristes, islamistes ou Djihadistes n’a jamais posé ce débat. Heureusement, l’arrivé du jeune capitaine, président de la transition burkinabé Ibrahim Traoré à donner une idée sur cet aspect. Devant ses soldats, il martèle que ; ‘’ce ne sont pas des terroristes, c’est des petits bandits armés, égarés’’.

Homme de terrain et connaissant parfaitement l’enjeu sécuritaire qui sévit dans son pays et à ses frontières, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat Burkinabé a jugé utile de rencontrer les politiques, les acteurs de la société civile, le 13 novembre 2022,  pour leur dire la vérité sur la situation sécuritaire au Burkina Faso.  En dehors de la présentation de la situation sécuritaire, dans laquelle il a avoué que le territoire est presque perdu par le faite que l’armée est politisée, infiltrée et a quitté son fondement d’une armée républicaine. Toujours dans son langage de vérité, il a demandé à chaque citoyen burkinabé de faire son propre examen de conscience et se demander qu’est-ce qu’il peut apporter pour remédier à cette situation. Il a ainsi appelé les burkinabés à être solidaire et à avoir pitié des gens qui sont dans des zones ou la situation sécuritaire est très alarmante. Son langage interpelle à plus d’un titre, certaines personnes vivant dans des grandes villes, comme Ouagadougou, Bobo-Dillasso, Niamey ou Bamako qui ne savent rien de la situation que vivent les gens dans les zones de conflits et qui tiennent des propos incongrus, juste pour faire la politique du ventre.

Voilà en bref, le langage de vérité d’un chef d’Etat qui se souci du devenir de son pays et son peuple, et qui mérite d’être un exemple pour tous les chefs d’Etat et les présidents des pays en guerre contre le terrorisme. Un chef d’Etat qui veut la cohésion sociale et qui lutte pour que tout citoyen sur son territoire dorme sans être inquiété de jour comme de nuit. Contrairement aux langages de certains présidents qui ne veulent pas partager les vrais informations avec leur peuple, juste pour donner une couverture à la présence des armées étrangères, installées illégalement et qui n’apportent aucun résultat fructueux dans cette lutte anti terroristes.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey.

 

 

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Fin de l’opération Barkhane au Sahel, un ouf de soulagement ou une nouvelle source d’inquiétude ?

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Le président Français Emmanuel Macron a prononcé un discours le mercredi 09 novembre 2022 à Toulon dans lequel, il a annoncé officiellement la fin de l’opération anti-djihadiste menée par Barkhane depuis plus de neuf ans au Sahel. Pour Paris, désormais leurs interventions au Sahel doivent être mieux limitées dans le temps, et ce dès le début. Il n’est plus question que l’armée française reste engager sans limite de temps dans des coopérations extérieurs.

Cette décision d’officialiser la fin de l’opération Barkhane au Sahel, c’est avec la concertation nos partenaires. Martèle le président Français, Emmanuel Macron. Celui-ci d’ajouter ‘’la nouvelle stratégie de la France en Afrique serait finalisée dans les six mois après des consultations avec ses partenaires sur le continent et mettrait officiellement fin à l’opération Barkhane’’.

Certes, beaucoup des panafricanistes pensent déjà à une victoire, un ouf de soulagement, mais connaissant bien la France en matière de la défense de ses intérêts partout au monde, il faut encore endurcir le ton, ne pas baisser  les bras, car le combat de la libération n’est pas encore gagné d’avance. Pour beaucoup d’analystes en matière de coopération internationale notamment militaire, on peut dire que Macron n’a officialisé aucune décision de la fin de l’opération Barkhane au Sahel. Il a juste fait une sortie médiatique dans l’objectif de chercher à calmer les esprits, notamment des jeunes panafricains en ébullition dans presque tous les pays du Sahel et qui réclament sans cesse et avec véhémence, le départ sans condition de toutes les armées étrangères au Sahel. Selon toujours ces analystes, si Macron est véridique dans son discours, l’histoire donnera raison à  ces millions d’africains, qui croient à la capacité et la technicité des armées africaines pour finir avec ces terroristes inventés et téléguidés par des puissances extérieurs.

Le président Français a déjà annoncé dans son allocution que, c’est dans les 6 mois à  venir et après des consultations avec les partenaires qu’il mettrait fin à l’opération Barkhane. Une consultation qui ne concerne que les pays ou sont installées les bases armées françaises. Mais il faut aussi retenir que, au cas où à travers ces consultations entre le chef et ses subalternes donnent une autre couleur, les données vont sans doute changer. Connaissant bien ces partenaires face à la France, ils peuvent demander ‘’encore plus de Barkhane au Sahel’’ comme l’avait fait l’ancien président de la république du Niger Issoufou Mahamadou, et l’opération Barkhane ne quittera jamais. Si le président Macron est sérieux dans ses propos, il aurait annoncé officiellement la fin de l’opération Barkhane et la date de leur retrait complet du sahel. Il doit aussi annoncer le retrait des militaires français membres de la task force Takuba, qui est un regroupement militaire de huit pays européens, dont la France.

Ainsi, l’opinion nationale et internationale témoignera dans les mois à venir, si les armées sahéliennes sont aguerries et ont la capacité de mettre fin à cette situation sécuritaire dite ‘’ terroristes au Sahel’’.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey

 

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Que cherchent les Etats-Unis aux Burkina Faso après la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré ?

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 Presque  à l’unanimité les africains reconnaissent que les Etats-Unis ont toujours été discret en matière  de coopération militaire. Mais avec la dernière réaction des Etats-Unis sur les événements intervenus au Burkina-Faso, beaucoup de questions se posent sur, que cherche les Etats-Unis au Burkina-Faso ? Vont-ils emboiter le pas à la France pour combattre tout dirigeant et peuple africain qui refuse de se soumettre à leurs directives et injonctions ? En tous cas, la mise en garde au pouvoir militaire burkinabé de ne pas risquer de nouer une coopération militaire avec la Russie, notamment le groupe paramilitaire Wagner par les Etats-Unis, est une autre face que ces derniers viennent de montrer aux africains. Alors que les derniers événements ont démontré combien le peuple burkinabé est déterminé à affirmer sa liberté, son indépendance et sa souveraineté pour le choix de ses partenaires.

Qu’est ce qui va se passer si le Capitaine Ibrahim Traoré, l’actuel chef d’Etat burkinabé opte pour une coopération militaire avec la Russie ? Est-ce à dire que c’est désormais les Etats-Unis d’Amérique qui vont jouer à la place de la France coloniale ? Emmanuel Macaron a-t-il épuisé toutes ses cartouches, pour que les Etats-Unis lui viennent en renfort ? Ou bien ses deux puissances vont tenter une guerre de procuration dans les zones de trois frontières pour protéger leurs intérêts déjà menacés par la présence de la Russie au Mali ?

Selon certains médias, le fondateur du groupe paramilitaire russe ‘’Wagner’’, Evgeni Prigojine et très proche du président Vladimir Poutine, a porté son soutien au capitaine Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du Burkina Faso. Pour le fondateur du groupe Wagner, le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir au Burkina Faso, sous l’égide de la lutte pour la liberté et la justice. ‘’Damiba n’a pas su se montrer à la hauteur de la confiance des jeunes officiers, qui ont finalement suivi le capitaine Traoré ‘’, ajouta -t-il. Le fondateur du groupe Wagner a soutenu que, ‘’ jusqu’en janvier dernier, le peuple burkinabé était sous le joug des colonialistes, qui pillaient le peuple, voilà pourquoi le capitaine et ses hommes ont fait ce qui est nécessaire, et ils l’ont fait uniquement pour le bien de  leur peuple. Par conséquent, je félicite et salue chaleureusement le capitaine Ibrahim Traoré, un véritable fils courageux et digne de sa patrie’’

Voilà les propos qui ont démontré l’amour que porte le groupe Wagner à venir combattre auprès des forces armées burkinabés et qui sans doute ont suscité la réaction inattendue des Etats-Unis contre la transition burkinabé.

L’équipe du capitaine Ibrahim Traoré reculera-t-elle à partir de ce communiqué des Etats Unis ou bien  fera-telle la sourde oreille pour refuser de répondre aux exigences et aspirations de son peuple. Un peuple déterminé et favorable à la Russie ? Les semaines avenir nous en dira plus.

Souley Magé Regeto Radio Wadata-Niamey

 

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