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Politique

Le Niger réaffirme sa souveraineté et interpelle la France sur ses crimes coloniaux

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Lamine Zeine Ali Mahaman premier ministre du Niger au 80e AG de l’ONU

À la tribune des Nations unies, ce samedi, le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, a réaffirmé avec force, la détermination du Niger à tracer sa propre voie, sans dépendance extérieure. « Le Niger n’est pas seul sur la scène internationale. Nous ne demanderons plus l’aide alimentaire pour nourrir notre pays », a-t-il déclaré, soulignant le soutien sincère reçu pour défendre les intérêts et la souveraineté du pays.

Le chef du gouvernement a par ailleurs exhorté la France à reconnaître officiellement les crimes coloniaux commis au Niger depuis 1899 et à assumer son devoir de mémoire.
« Le peuple nigérien souffre encore des stigmates de l’infâme colonisation française », a-t-il affirmé devant l’Assemblée générale, dénonçant des exactions qui continuent de marquer la mémoire collective.

Ali Lamine Zeine a cité des atrocités telles que les fosses communes, les exécutions de résistants, les femmes enceintes assassinées, les violences sexuelles et même les pendaisons de fillettes. « Au nom de mon pays, le Niger, je demande solennellement à la France de faire son devoir de mémoire et de reconnaître ses crimes », a-t-il martelé.

Il a également annoncé la création, par le président de la Transition, le général Abdourahamane Tchiani, d’une commission d’experts, d’universitaires et de scientifiques. Cette instance sera chargée d’étudier cette période sombre et de rétablir « la vérité historique » afin de restituer au peuple nigérien toute sa dignité.

Le Premier ministre a enfin fustigé le pillage des ressources naturelles, notamment l’uranium. « Un demi-siècle d’exploitation n’a apporté aux Nigériens que misère, pollution, rébellion, corruption et désolation, tandis qu’il a offert aux Français prospérité et puissance », a-t-il affirmé, dénonçant une contamination généralisée des nappes phréatiques du pays.

Pour Ali Lamine Zeine, cette situation est inacceptable ce pourquoi, il appelle à une responsabilité historique et morale de la France envers le peuple nigérien.

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Journée mondiale de la santé mentale : Assurer le bien-être mental en toutes circonstances

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La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année, est consacrée à la sensibilisation du public sur la santé mentale et à la lutter contre la stigmatisation.

Cette journée mondiale qui a été célébrée pour la première fois en 1992, a pour thème cette année : « Accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences ». Elle met en lumière la nécessité urgente de garantir aux personnes touchées par les conflits, les catastrophes et les déplacements, une aide en matière de santé mentale et d’un soutien psychosocial.

En 2025, cet appel est plus pressant que jamais, car les besoins humanitaires continuent d’augmenter dans le monde entier.

En situation d’urgence, une personne sur trois souffre d’un trouble de santé mentale et une sur vingt est confrontée à des troubles graves. Le déplacement et la fragilisation des systèmes de santé rendent l’accès aux soins encore plus difficile, en particulier pour les migrants, qui vivent déjà dans des contextes juridiques et sociaux complexes avant même les crises.

Les interventions dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial sauvent des vies. Elles évitent les troubles à long terme, réduisent les risques de suicide et permettent aux personnes de surmonter les situations de stress extrême et de se rétablir. Au-delà de la survie, le soutien psychosocial et en matière de santé mentale est essentiel pour la résilience, la protection et la reconstruction des communautés.

Malgré l’importance de ces sujets, les programmes mondiaux de soutien psychosocial et de santé mentale subissent d’importantes réductions budgétaires. Ce qui menace l’accès à ces services pour plus de 500 000 personnes, rien qu’en 2025. Avec seulement 2 % des budgets nationaux de santé dans le monde, alloués à la santé mentale, ce déficit risque de réduire à néant des décennies de progrès.

Dans le message livré à cette occasion par Dr Mohamed Janabi, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, celui-ci a indiqué que le thème retenu pour l’édition de cette année, nous rappelle la responsabilité pressante de préserver la santé mentale avant, pendant et après les crises.

Les situations d’urgence, qu’il s’agisse de flambées épidémiques, de conflits ou de catastrophes naturelles, peuvent dévaster des vies et des communautés. Elles entraînent des déplacements, des perturbations du soutien social, la séparation des familles, le deuil et la détresse. « Bien que dans la plupart des cas, le stress psychologique soit une expérience courante, une personne sur cinq souffre de troubles mentaux nécessitant des soins professionnels », a indiqué celui-ci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon Dr Janabi, la Région africaine est la plus touchée au monde par les urgences de santé publique, avec plus de 100 événements majeurs chaque année, dont la maladie à virus Ebola, le choléra, les inondations, les conflits armés, entre autres. Ces situations d’urgence mettent à rude épreuve des systèmes de santé déjà fragiles, perturbent les économies et exercent une pression immense sur la santé mentale et le bien‑être des populations.

Dr Mohamed Janabi a expliqué qu’en mai 2024, l’Assemblée mondiale de la Santé a approuvé une résolution historique appelant à intégrer pleinement la santé mentale et le soutien psychosocial dans les efforts de préparation, d’intervention et de relèvement, pour s’assurer que ces services sont accessibles même dans les zones les plus fragiles et touchées par des conflits.

Un total de 11 pays de la Région Afrique, intègrent déjà la santé mentale et le soutien psychosocial dans leurs plans nationaux de préparation aux catastrophes, tandis que bon nombre d’autres pays intègrent ces services dans les soins de santé primaires.

Dans ces conditions, l’OMS s’efforce, quant à elle, d’intensifier ces efforts, afin que 80 % des pays disposent de systèmes de santé mentale et de soutien psychosocial robustes, d’ici à 2030.

Toutefois, regrette le représentant de l’OMS pour la région Afrique, les investissements financiers restent extrêmement faibles car, seuls 10 pays disposent de budgets alloués à la santé mentale, avec des dépenses régionales inférieures à 0,50 dollar par habitant.

Pour protéger véritablement nos populations, les gouvernements doivent mobiliser des ressources accrues et accélérer l’intégration de la santé mentale et du soutien psychosocial dans les cadres de riposte aux situations d’urgence.

Pour accélérer les progrès, l’OMS exhorte les États Membres à :

  • Mettre en place des mécanismes multisectoriels de coordination de la santé mentale et du soutien psychosocial pour la préparation et la riposte ;
  • Améliorer les systèmes de soutien communautaire et social pour renforcer la résilience ;
  • Former les intervenants de première ligne aux premiers secours psychologiques, afin qu’ils puissent apporter un soutien immédiat et préserver leur propre bien‑être ;
  • Développer les services de santé mentale, en formant les agents de santé à des approches fondées sur des données probantes, notamment le Guide d’intervention humanitaire du Programme d’action mondial pour la santé mentale de l’OMS ;
  • Faire respecter les droits et la dignité des personnes atteintes de problèmes de santé mentale graves, en particulier, en situation de crise.

Les soins de santé mentale ne sont pas un luxe, mais un besoin vital, surtout en temps de crise.

Au Niger, les données statistiques sur la santé mentale sont limitées. Entre 2017 et 2021, 74 357 cas de troubles mentaux, neurologiques, et ceux liés à l’usage des substances psycho active ont été diagnostiqués avec, malheureusement, 277 décès. Cela inclut les troubles comme la dépression, l’anxiété et d’autres formes de troubles mentaux graves.

Au Niger comme dans de nombreux pays les troubles liés au travail sont souvent mal diagnostiqués ou mal pris en charge en raison d’un manque de sensibilisation et de ressources adéquates.

Par Jordan

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Politique

 « La doctrine de l’armée nigérienne est claire : zéro soldat étranger sur notre territoire  »

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Le Premier ministre du Niger, SEM Ali Mahamane Lamine Zeine, a réaffirmé la position ferme des autorités nigériennes concernant la présence militaire étrangère sur le territoire national.

Le Premier ministre s’est ainsi exprimé lors d’une conférence publique, à Dakar, où il a effectué pour prendre part au Forum Invest in Sénégal. Le Chef du gouvernement a dénoncé, à cette occasion, l’inefficacité des bases étrangères installées au Niger dans la lutte contre le terrorisme avant les évènements du 26 juillet 2023.

« Si vous reprenez tous les accords militaires étrangers, le contenu est toujours le même. On nous dit être là pour aider à lutter contre le terrorisme. Mais si l’on fait le point, le Niger couvre 1 265 000 km², et nous savons exactement où se trouvent les terroristes, à l’ouest du pays, où les enfants ne vont plus à l’école, et à l’est également ».

Pourtant, toutes ces bases étrangères n’ont jamais été déployées dans ces zones où la menace est la plus forte. Alors, la question qui se pose qu’est-ce qu’elles étaient réellement venues faire ? C’est pour cette raison que le général Tiani a dit, « de rassembler leurs effets et quitter notre territoire ».

Aujourd’hui, il n’y a plus un seul soldat étranger au Niger car, la doctrine de notre armée est claire : « zéro soldat étranger sur le territoire national ».

Cette déclaration intervient dans un contexte où le Niger poursuit ses efforts pour le renforcement de sa souveraineté et la réorganisation de son dispositif sécuritaire.

Le gouvernement nigérien affirme désormais, ne vouloir compter exclusivement que sur ses propres forces armées et sur la coopération régionale africaine pour faire face à la menace terroriste.

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Syndicalisme : Le CD-USN exige la réhabilitation immédiate de ses militants exclus des universités de Zinder et Niamey

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Le Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) a rendu public, ce mercredi 8 octobre 2025, une déclaration relative à la situation du pays et en particulier sur celle relative à l’école Nigérienne.

Au plan national, le CD USN observe avec satisfaction et fierté le courage politique et la détermination des plus hautes autorités au premier rang des quels le Président de la République, Chef de l’État, le général d’armée Abdourahamane Tiani qui, en cette période charnière de notre histoire, a su incarner avec dignité et lucidité la conviction que la souveraineté nationale n’a pas de prix.

Le CD USN a salué aussi la participation du premier ministre Ali Lamine Zene à la 80eme session de l’Assemblée générale des nations unies au cours de laquelle il a tenu un discours ferme et empreint de vérité.

LUSN estime que cette position claire et sans détour constitue un acte de vérité et de souveraineté et témoigne du refus catégorique du peuple nigérien de se laisser dicter sa conduite par des puissances extérieures.

Le CD-USN salue avec fierté le retrait du Niger du statut de Rome, instituant la Cour Pénale Internationale qui n’est autre, « qu’un instrument au service de l’impérialisme pour nuire aux dirigeants africains progressistes ».

Sur le plan économique, l’USN appelle à l’accélération du processus d’abandon total du franc CFA, une monnaie coloniale qui continue de servir les intérêts de la France, au détriment de ceux de nos peuples.

Pour l’USN une confédération de l’AES, sans sa propre monnaie, est semblable à une arme sans munition.

Sur le plan sécuritaire, le Comité Directeur de l’USN salue les efforts des plus hautes autorités dans la lutte contre le terrorisme qui nous a été imposé. Il a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité qui chaque jour, au péril de leur vie, protègent l’intégrité du territoire national et la quiétude des populations.

LUSN salue également l’approche de proximité et d’écoute adoptée par le chef de l’État, lors de ces récentes visites aux populations vivants dans les zones touchées par le terrorisme.

De la situation au sein du cadre de l’USN

LUSN salue la libération exceptionnelle de crédit de cinq milliards de francs CFA pour le compte de l’ANAB au titre des bourses et de plus de deux milliards pour l’aide sociale des camarades ; l’obtention de 200 bourses de la coopération marocaine et 60 de la coopération tunisienne ; la commande et l’acheminement des fournitures scolaires avant le 15 octobre, date de la rentrée scolaire, entre autres.

Par ailleurs, l’USN exige la réhabilitation définitive et sans condition de leurs camarades exclus de manière disproportionnée des universités de Zinder et de Niamey ; la tenue du Conseil d’administration de l’ANAB, pour enfin procéder aux procédures de paiement de l’aide sociale de l’année 2024-2025 ; l’augmentation de l’enveloppe hebdomadaire, allouée à l’ANAB, afin d’accélérer les paiements de bourses et de l’aide sociale ; le paiement rapide des pécules de leurs camarades militantes et militants.

Par Jordan

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