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Niger/Médias : Les agents de la RTN menacent d’aller en grève

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Le collectif des syndicats et les délégués du personnel de la Radio Télévision du Niger (RTN), l’organe audiovisuel public, ont déposé, ce mercredi 10 septembre 2025, un préavis de grève de 48 heures couvrant la période du 16 au 17 septembre 2025. Cette décision fait suite, selon ces derniers, au non-respect de plusieurs engagements pris par l’administration et aux conditions précaires dans lesquelles évoluent les travailleurs de la RTN.

Des revendications jugées « justes et légitimes »

Dans leur correspondance adressée au ministre de tutelle, les représentants des travailleurs dénoncent une situation sociale « intenable », marquée par des retards dans le paiement des salaires, l’absence de perspectives claires de carrière et une gestion administrative et financière qu’ils estiment « défaillante ».

Parmi leurs principales revendications figurent :

  • L’application immédiate de la nouvelle grille salariale, adoptée lors du Conseil d’Administration du 19 décembre 2024, mais restée sans effet jusqu’à ce jour ;
  • Le paiement régulier et à terme échu des salaires, afin de mettre fin aux retards récurrents qui plongent les agents dans la précarité ;
  • Le rehaussement conséquent de la subvention publique allouée à la RTN, pour permettre à l’organe de relever les défis de l’heure, notamment face à la montée en puissance des télévisions nationales des pays voisins de l’AES dans un contexte qualifié de « guerre médiatique » ;
  • L’assainissement de la gestion administrative et financière du média public ;
  • L’élaboration d’un plan de gestion des carrières pour les agents, garantissant leur stabilité et leur progression professionnelle.

Un appel au dialogue, mais une détermination affichée

Le collectif affirme rester ouvert à un dialogue franc et sincère avec les autorités compétentes. Toutefois, il souligne que, faute de réponses concrètes, la grève de 48 heures sera observée du mardi 16 septembre à 00h00 au mercredi 17 septembre à 23h59.

Dans leur déclaration, les représentants syndicaux rappellent que cette démarche vise uniquement à défendre « les droits et avantages des agents de la RTN », tout en déclinant toute responsabilité quant aux conséquences que pourrait engendrer l’inaction des pouvoirs publics.

Un enjeu stratégique pour les médias publics

Cette mobilisation intervient dans un contexte où le rôle des médias publics est considéré comme crucial dans la consolidation de l’opinion nationale et dans la défense des intérêts de l’État, en particulier au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le traitement équitable des agents et le renforcement des capacités de la RTN apparaissent, dès lors, comme des enjeux stratégiques.

Avec le dépôt de ce préavis de grève, les regards se tournent désormais vers le ministère de tutelle, appelé à ouvrir des discussions pour désamorcer la crise sociale qui couve au sein de la maison RTN.

Par Ilana Ilila Ibrahim

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Formation des chefs de services de police sur la lutte contre les violences basées sur le genre

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Photo : Vision 24

Le Service central de protection des mineurs et des femmes (SCPMF), en partenariat avec l’UNICEF, a lancé le 15 décembre 2025 à Dosso une formation de quatre jours consacrée à la protection de l’enfant et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Cette session regroupe des chefs de services de protection des mineurs et des femmes issus des huit régions du Niger. Elle vise à renforcer leurs capacités opérationnelles, notamment en matière de prise en charge des victimes au niveau des services d’enquête.

Dans son allocution, la Commissaire principale de police Zouera Hassane Haousseize, Directrice du SCPMF, a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte national marqué par des défis persistants liés aux droits des enfants et des femmes. Elle a invité les participants à tirer le meilleur profit des modules de formation afin d’améliorer la qualité des interventions sur le terrain.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le Gouverneur de la région de Dosso, le Colonel-major Bana Alhassane, a salué cette initiative qu’il juge pertinente et opportune. Il a insisté sur la nécessité pour les participants de faire preuve d’assiduité, de discipline et d’engagement tout au long de la formation.

Les travaux porteront notamment sur les techniques d’enquête sensibles aux VBG, les droits de l’enfant, la prise en charge psychosociale des victimes, ainsi que sur les normes nationales et internationales en matière de protection.

Au Niger, la situation demeure préoccupante : près de 28 % des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans, tandis que les violences physiques, sexuelles et psychologiques sont accentuées par la pauvreté, l’insécurité et les crises climatiques. Face à ces réalités, des actions sont engagées pour renforcer les mécanismes de prévention et de protection, avec l’appui de partenaires techniques et financiers, dont l’UNICEF.

Cette formation s’inscrit ainsi dans une approche globale visant à mieux outiller les forces de sécurité pour prévenir, détecter et répondre efficacement aux cas de violences basées sur le genre, tout en garantissant un traitement respectueux de la dignité et des droits humains des victimes.

Par Jordan

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Mariages à Niamey : une inflation inquiétante des dépenses qui étouffe les familles

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À Niamey, le phénomène prend de l’ampleur. D’année en année, les dépenses liées au mariage deviennent de plus en plus exorbitantes, au point de transformer un événement censé être simple, sobre et béni en une véritable épreuve financière pour de nombreuses familles. Une dérive devenue tellement récurrente qu’elle suscite désormais l’indignation et l’inquiétude sur les réseaux sociaux.

C’est dans cette dynamique qu’Arouna Abdourahamane, plus connu sous le nom de Tonton Assurance, a consacré une analyse dans sa rubrique Facebook « Autour du Thé ». Cette fois, il aborde un sujet sensible : la surcharge financière imposée aux familles lors des cérémonies de mariage. Une réflexion que la militante Safinatou Aik, très engagée dans la promotion des bonnes pratiques sociales, a largement développée en apportant des chiffres précis et alarmants. Selon elle, ce qui devait rester un acte symbolique, spirituel et sobre s’est transformé en un système socialement imposé, où chaque famille se sent obligée de « faire comme les autres » au risque d’être jugée, critiquée ou dévalorisée.

Une inflation qui étouffe les familles

D’après les montants avancés par Safinatou Aik, les dépenses exigées aujourd’hui atteignent des niveaux insoutenables :

150 000 à 250 000 F pour recevoir ceux qui viennent déposer la dot : jus, eau, rôtis, boule…

Des meubles, appareils et équipements évalués à 1 500 000 F ou plus.

Une valise d’habits destinée au marié, coûtant entre 150 000 et 500 000 F.

Des cadeaux aux belles-sœurs et beaux-parents, allant de 200 000 à plus d’un million : draps, bazins, pagnes, tasses, tapis, kits divers.

Un bœuf + sacs de riz + condiments : environ 350 000 F ou davantage.

Le foyandi, étape incontournable, estimé à 600 000 F au minimum sans compter les poulets à rôtir le lendemain du mariage, environ 200 000 F.

Autre dérive : les uniformes

Selon les témoignages recueillis, certaines familles exigent 4 à 7 uniformes pour une seule cérémonie. Une tradition qui pousse les amies, collègues ou cousines de la mariée à s’endetter pour maintenir les apparences.

Safinatou Aik questionne :

« Pourquoi acheter 7 uniformes ? Est-ce que cette amie ferait de même pour toi ? »

Un rappel à la réalité : beaucoup se ruinent pour des personnes qui, dans un contexte inverse, n’auraient pas agi de la même manière.

Un modèle social devenu insupportable

Pour un homme, se marier dans ces conditions exige aujourd’hui au moins 2 millions de francs, si ce n’est plus.

Pour les parents de la jeune mariée, la facture peut grimper jusqu’à 4 millions. Dans un pays où une grande partie de la population vit dans la précarité, ce modèle n’est tout simplement plus tenable.

La question se pose clairement :

comment un père ayant 6 ou 7 filles pourra-t-il les marier dignement sans s’endetter pour des années ?

Un appel urgent à la société et aux autorités

Face à cette spirale dangereuse, Arouna Abdourahamane et Safinatou Aik appellent à revenir à l’essentiel : la simplicité, la responsabilité, la modération et la conformité aux valeurs authentiques de notre culture et de notre religion.

Ils encouragent les familles à cesser de se laisser imposer des normes sociales irréalistes, qui ne reposent ni sur la tradition, ni sur la religion, ni sur la raison.

Les autorités, les leaders religieux et les associations interpellés

Ce phénomène, devenu systémique, appelle désormais une réponse collective :

Les autorités doivent envisager des campagnes de sensibilisation sur le coût excessif des mariages.

Les associations islamiques sont appelées à rappeler les recommandations religieuses en matière de célébration, basées sur la simplicité et non l’ostentation.

Les parents doivent également revoir leurs exigences afin d’éviter de condamner leurs enfants à retarder ou renoncer au mariage, faute de moyens.

Au-delà des chiffres et des témoignages, ce phénomène devenu presque banal à Niamey interroge profondément notre modèle social et les valeurs que nous prétendons défendre. En laissant les mariages se transformer en compétitions financières, nous exposons des familles entières à la pression, à l’endettement, parfois même à l’humiliation. Il est urgent que chacun autorités, leaders religieux, associations islamiques, mais aussi parents et jeunes prenne conscience de la dérive. Le mariage, censé être un engagement spirituel et un moment de joie, ne doit plus devenir un fardeau économique. Revenir à la simplicité, au sens, et à l’essentiel est aujourd’hui une nécessité pour protéger nos foyers, préserver notre cohésion sociale et redonner au mariage sa véritable valeur.

Adam Iboun Gueye

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Culture et identité : Le Festival des africains du Niger célèbre la fraternité continentale

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La 7ᵉ édition du Festival des Africains du Niger a été officiellement lancée ce vendredi 05 décembre 2025 à l’Hôtel Radisson Blu, sous la présidence de l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey.

Placée sous le thème : « Unité des peuples africains, souveraineté culturelle du continent et cohésion sociale », cette édition met l’accent sur le dialogue interculturel et la valorisation de notre patrimoine culturel, véritable moteur de développement.

Au programme de cette 7ᵉ édition : des expositions artistiques et artisanales, des rencontres culturelles, ainsi que l’élection de l’Ambassadrice du Festival, moments forts destinés à promouvoir la richesse et la diversité des communautés africaines présentes au Niger.

La Ville de Niamey s’inscrit pleinement dans cette dynamique nationale. La cohésion sociale n’y est pas perçue comme un simple concept, mais comme un pilier essentiel de la stabilité, du progrès et de l’harmonie qui animent notre capital.

Cette cérémonie d’ouverture a réuni une importante délégation composée d’ambassadeurs, de partenaires ainsi que des présidents des communautés africaines résidant au Niger.

Plus de 2000 visiteurs sont attendus pour ces 48 heures de festivités qui réuniront tous les Africains du Niger.

Par Jordan

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