Connect with us

Niger

Nathalie Yamb nommée Conseillère Spéciale du Président Tiani : Un acte fort de panafricanisme

Published

on

Le Général d’armée, Président de la République du Niger, Abdourahmane Tiani, a nommé la panafricaniste Nathalie Yamb au poste de conseillère spéciale. En lui octroyant par la même occasion un passeport diplomatique nigérien, celui-ci renforce son engagement envers les valeurs panafricanistes.

Cette décision du président Tiani est perçue par de nombreux acteurs de la société civile comme un symbole fort de la souveraineté et de l’unité des pays africains.

Le panafricaniste nigérien Abdouramane Oumarou, président d’Urgences Panafricanistes Niger, a déclaré que cette nomination représente, « un acte de souveraineté et un geste d’honneur » de la part du chef de l’État. Dans la même lancée, l’activiste Bana Ibrahim a estimé pour sa part, que cet acte constitue, « une réponse ferme aux sanctions arbitraires européennes », tout en proclamant l’indépendance du Niger.

Dès le 26 juillet 2023, date de la prise de pouvoir par le Général Tiani, Nathalie Yamb a rapidement apporté son soutien du Niger et aux autres pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Elle a mené plusieurs missions à Niamey, rencontrant le Chef de l’État, les membres du gouvernement, et participant à des initiatives visant à sensibiliser les populations nigériennes sur l’importance de l’unité dans la lutte pour leur souveraineté.

En s’engageant également auprès du Mali et du Burkina Faso, Nathalie Yamb a fourni un soutien inestimable aux mouvements panafricains.

Ainsi, avec cette nomination, le Niger rend hommage au courage et à la résilience de Nathalie Yamb, face aux pressions extérieures par rapport à ses choix et à sa volonté de voir l’Afrique se libérer du joug occidental. Une cause qu’elle défend avec ferveur.

Il est intéressant de noter que Nathalie Yamb n’est pas la première personnalité panafricaniste à recevoir un passeport diplomatique nigérien. Auparavant, Kémi Seba, panafricaniste franco-béninois, avait vu sa nationalité française annulée avant de se voir accorder une nationalité et un passeport nigérien.

En somme, la nomination de Nathalie Yamb par le Président Tiani est un acte fort qui réaffirme non seulement la position du Niger en tant que bastion du panafricanisme, mais aussi la détermination du continent à défendre ses intérêts contre toutes les formes de domination étrangère.

Jordan

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Niger

La Police Nationale renforce ses compétences numériques pour mieux lutter contre le terrorisme et la cybercriminalité

Published

on

Ce 20 août 2025, Niamey a accueilli le lancement d’une session de formation fondamentale au profit trente-un agents du Cadre de la Police Nationale du Niger. Cette initiative vise à optimiser les compétences des participants en vue d’améliorer significativement la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité.

La cérémonie a été présidée par le Directeur Général Adjoint de la Police Nationale, le Commissaire Général de Police Ousmane Manzo, dans la salle de conférences de l’École Supérieure Privée Africaine en Management et Technologie (ESPA-MT).

Un partenariat stratégique.

Cette formation est le fruit d’un partenariat stratégique avec le Groupe IGADO-TECH, spécialisée dans les Télécommunications, l’Énergie et la Fintech, qui célèbre cette année ses dix ans d’existence. En cette occasion, son fondateur, M. Ibrahim Gado, a tenu à rappeler l’engagement de son institution à accompagner les forces de défense et de sécurité dans leur quête de compétences technologiques modernes.

« Notre mission est de mettre le numérique au service de la sécurité nationale. En formant ces agents, nous voulons contribuer à bâtir une Police mieux équipée face aux menaces contemporaines », a-t-il souligné.

Le Directeur Général Adjoint de la Police Nationale aux côtés du DG du groupe IGADO-TECH

Un outil contre le terrorisme et la cybercriminalité

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de modernisation de la Police Nationale, qui doit s’adapter aux nouveaux défis sécuritaires actuels.

Ce pourquoi, dans l’allocution qu’il a prononcé en cette occasion, le Commissaire Général de Police Ousmane Manzo a salué cette collaboration public-privé, affirmant que, « cette formation contribuera sans nul doute à l’optimisation des compétences pour prévenir et lutter efficacement contre le terrorisme et la cybercriminalité ».

Il a par la même occasion exprimé sa reconnaissance au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire pour son soutien constant, ainsi qu’au Groupe IGADO-TECH et à l’ESPA-MT pour leur rôle déterminant dans le renforcement des capacités opérationnelles de la Police Nationale.

Une vue des participants

Une formation ciblée et pratique

Prévue sur trois jours, du 20 au 22 août 2025, cette formation portera sur des modules informatiques adaptés aux réalités sécuritaires du Niger. Les participants seront outillés dans l’analyse numérique, la sécurisation des données, la veille technologique ainsi que les techniques modernes de lutte contre la cybercriminalité.

Au-delà de l’acquisition de compétence techniques, cette initiative vise à doter les agents de la Police Nationale des capacités opérationnelles, essentielles, pour protéger les citoyens et défendre le territoire.

Une dynamique d’avenir

En clôturant son propos, le DGA/PN a insisté sur la nécessité de multiplier ce type d’activités afin de bâtir une Police résolument tournée vers l’avenir, capable de faire face aux menaces hybrides et aux défis sécuritaires liés à l’ère numérique.

Par Ilana Ilila Ibrahim

Continue Reading

Niger

RECI-2025: Les langues locales et la parenté à plaisanterie célébrées à Niamey

Published

on

Rencontre Culturelle Internationale (DR Sahel)

Du 7 au 10 août 2025, Niamey, la capitale nigérienne, a vibré au rythme de la première édition de la Rencontre Culturelle Internationale (RECI), consacrée aux langues zarma, sonraï et dendi, ainsi qu’à la parenté à plaisanterie.

Placée sous le thème : « Facteurs de souveraineté, d’intégration et de consolidation de la paix au Sahel », cette rencontre a réuni des représentants de plus de quinze pays africains, des chercheurs, des chefs traditionnels, des responsables politiques, ainsi que des membres de la diaspora nigérienne. Une participation internationale qui témoigne de l’intérêt croissant pour la revalorisation des patrimoines culturels endogènes dans le contexte géopolitique tendu du Sahel.

Une ouverture solennelle sous le sceau de l’unité

La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, s’est tenue au Centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Dans son discours, le chef du gouvernement a souligné l’urgence de réinvestir les identités culturelles locales dans les stratégies de résilience, de paix et de gouvernance sécuritaire.

« Nos langues, nos coutumes et nos solidarités anciennes ne sont pas des reliques du passé. Ce sont les fondations mêmes sur lesquelles nous devons bâtir un avenir de paix, de souveraineté et de dignité pour le Sahel », a déclaré ce dernier.

La parenté à plaisanterie : un outil de médiation sociale

Au cœur des échanges : la parenté à plaisanterie, ce mécanisme social propre à plusieurs communautés ouest-africaines, permettant de désamorcer les tensions par l’humour, la dérision bienveillante et la liberté de parole entre groupes ethniques apparentés. Longtemps marginalisée ou folklorisée, cette pratique est désormais perçue comme un instrument de paix intercommunautaire et de dialogue politique dans une région marquée par les conflits et les fractures identitaires.

Des forums intergénérationnels ont réuni des chefs coutumiers, des jeunes leaders et des représentants de l’Alliance des États du Sahel (AES), pour réfléchir à une formalisation de ce patrimoine oral dans les politiques publiques de paix.

Des témoignages venus du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et même de la diaspora ont illustré l’efficacité de cette coutume dans la gestion des tensions communautaires et la prévention des violences.

La culture, un soft power puissant au service de l’unité africaine

 

Des recommandations concrètes pour l’avenir

Rencontre Culturelle Internationale

Rencontre Culturelle Internationale

Au terme des travaux, plusieurs résolutions concrètes ont été adoptées. Parmi les plus notables :

  • La création d’un réseau de chefs coutumiers pour une meilleure coordination dans la gestion sécuritaire de la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina Faso), aujourd’hui épicentre de l’insécurité sahélienne ;
  • Le lancement du réseau de recherche « Soni Ali Ber », une plateforme scientifique et culturelle transnationale, destinée à produire des savoirs locaux sur les dynamiques linguistiques, historiques et géopolitiques du Sahel.

Des ateliers thématiques ont également porté sur la numérisation des langues africaines, la valorisation des récits historiques autochtones, et la nécessité de créer une chaîne audiovisuelle sahélienne pour diffuser les cultures locales à grande échelle.

 

Une initiative à portée stratégique

Si la rencontre a été marquée par sa richesse culturelle, elle s’est également affirmée comme une initiative politique de premier plan. Dans un contexte où les États sahéliens cherchent à redéfinir leur souveraineté face aux défis sécuritaires, climatiques et géopolitiques, cette mobilisation autour des ressources culturelles est apparue comme une stratégie d’affirmation identitaire.

« Cette rencontre n’est pas un simple événement culturel. C’est un acte politique, symbolique et stratégique pour la paix, la souveraineté et l’unité de notre espace sahélien », a réaffirmé le Premier ministre.

Une dynamique appelée à se poursuivre

L’engouement suscité par cette première édition laisse entrevoir une institutionnalisation de la rencontre, avec un rendez-vous annuel qui pourrait être organisé à tour de rôle dans les pays de l’Alliance des États du Sahel.

En valorisant les langues locales, les coutumes de médiation traditionnelles et les solidarités ancestrales, les participants ont posé les bases d’un nouveau paradigme de gouvernance culturelle, enraciné dans les réalités africaines. Un modèle qui pourrait bien inspirer d’autres régions du continent, confrontées aux mêmes défis de cohésion, d’identité et de souveraineté.

Par ilana ilila Ibrahim

Continue Reading

Niger

Le ministre de la Justice justifie la dissolution des syndicats du secteur judiciaire

Published

on

Le ministre de la Justice Alio Daouda

Le gouvernement nigérien a officialisé, le 7 août 2025, la dissolution de trois syndicats du secteur de magistrats, invoquant un « dysfonctionnement grave » de leur mission initiale. Le ministre de la Justice, Alio Daouda, a pris la parole à la télévision nationale pour détailler les raisons de cette mesure controversée.

Les structures concernées – le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), le Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT) et le Syndicat national des agents de la justice (SNAJ) – sont accusées d’avoir dévié de leur rôle traditionnel de défense des intérêts professionnels et moraux des agents de la justice.

« La justice doit reposer sur l’impartialité, la confiance et la loyauté », a déclaré le ministre, déplorant l’attitude de syndicats, « qui mettent en avant des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général ».

Des accusations de dérives et de conflits internes

Le ministre Alio Daouda a fustigé une dynamique syndicale qu’il qualifie de « conflictuelle et politisée ». Il reproche aux syndicats dissous d’avoir alimenté des « conflits permanents », soutenu des « réclamations irréalistes » et encouragé des luttes de positionnement internes, parfois, selon lui, attisées par des militants « en quête de notoriété personnelle ».

Cette situation aurait, selon le ministère de la Justice, contribué à une dégradation du fonctionnement des juridictions. Le ministre pointe du doigt une « lenteur excessive » dans le traitement des dossiers, un non-respect des réformes en cours, ainsi qu’un abandon des principes éthiques et moraux, censés guider les agents de justice.

Une décision fondée sur un cadre légal ancien

Pour justifier cette décision radicale, le gouvernement s’est appuyé sur une ordonnance datant de 1984, relative aux associations, qui permet la dissolution de structures agissant de manière contraire à l’ordre public ou à l’intérêt général. Cette base légale, bien que controversée, demeure en vigueur et régulièrement utilisée pour encadrer les activités syndicales et associatives au Niger.

Des réactions attendues dans un contexte de tensions

La dissolution de ces syndicats intervient dans un contexte de crispation entre les autorités de transition et plusieurs corps professionnels. Si le ministre a réaffirmé l’engagement de l’État pour une justice « équitable, efficace et apolitique », cette décision pourrait raviver les tensions avec certains acteurs du système judiciaire et de la société civile.

À ce jour, aucune réaction officielle des syndicats concernés n’a été rendue publique. Il est toutefois probable que cette décision soulève un débat sur la place du syndicalisme dans les institutions publiques et sur les limites de l’expression revendicative dans un cadre institutionnel.

Par Ilana Ilila Ibrahim

Continue Reading

Récentes