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Niger : l’USTN dénonce la dissolution des syndicats de la justice et exige un retour à la légalité

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L’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) a fermement condamné la récente décision du ministère de l’Intérieur de dissoudre plusieurs syndicats du secteur de la justice. Dans un communiqué rendu public ce samedi, la centrale syndicale exprime sa « profonde indignation » et appelle les autorités à revenir, sans délai, sur des arrêtés jugés « illégaux », contraires aux textes en vigueur et aux engagements internationaux du pays

Une « atteinte grave » à la liberté syndicale

Dans son communiqué, signé par le secrétaire général, Alain Adikan, l’USTN estime que la dissolution des syndicats constitue, « une atteinte grave aux droits et libertés fondamentales des travailleurs », notamment le droit à la liberté syndicale.

L’organisation affirme que cette mesure est une violation manifeste de la Constitution nigérienne, du Code du travail, ainsi que des engagements internationaux du Niger, en particulier les conventions n°87 et n°98 de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiées par l’État nigérien.

Elle considère que les arrêtés ministériels pris à cet effet sont « juridiquement infondés » et n’ont « aucun fondement légal ». Selon l’USTN, l’ordonnance n°84-06 du 1er mars 1984, relative au régime des associations, évoquée pour justifier ces dissolutions, ne s’applique pas aux syndicats qui relèvent d’un cadre juridique distinct.

Le communiqué rappelle en ce sens les dispositions de la loi n°2012-45 du 25 septembre 2012, portant Code du travail, qui encadre l’exercice du droit syndical au Niger.

Des syndicats visés pour leurs critiques 

Le ministre de la Justice justifie la dissolution des syndicats du secteur judiciaire

La décision de dissolution vise trois organisations syndicales majeures du secteur judiciaire : le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), le Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT), et le Syndicat national des agents de la justice (SNAJ). Ces syndicats sont accusés par le ministre de la Justice, Alio Daouda, de contribuer à des « conflits permanents », d’émettre des « réclamations irréalistes » et de s’éloigner de leur mission première. Le ministre leur reproche également une « lenteur excessive » dans le traitement des dossiers, nuisant, selon lui, au bon fonctionnement du service public de la justice.

Le ministre de la Justice Alio Daouda

Le ministre de la Justice Alio Daouda

Toutefois, pour l’USTN, ces arguments ne sauraient justifier une mesure aussi radicale. Elle estime qu’en lieu et place d’une dissolution, le gouvernement devrait privilégier le dialogue social et la médiation, comme le prévoit la Charte nationale de la Refondation. La centrale syndicale affirme que cette décision risque, « de porter un coup dur au dialogue social, à la paix civile et à la justice sociale », dans le pays.

Appel à la mobilisation syndicale nationale et internationale

Face à ce qu’elle qualifie de « dérive autoritaire », l’USTN appelle à une mobilisation générale des syndicats, tant au niveau national qu’international. Elle invite les centrales syndicales partenaires, les organisations de défense des droits humains et les institutions internationales à exercer une pression sur les autorités nigériennes afin d’obtenir le rétablissement immédiat de la légalité syndicale.

L’organisation syndicale insiste également sur le respect des normes internationales en matière de liberté d’association et de négociation collective, piliers fondamentaux d’un État de droit et d’une démocratie fonctionnelle.

 

Le juge qui a relaxé les lesbiennes est limogé et affecté au ministère de la Justice

Une situation qui pourrait envenimer les tensions sociales

Dans un contexte politique déjà tendu, cette affaire vient ajouter un nouvel élément de crispation. Si les arrêtés ne sont pas annulés, l’USTN laisse entendre qu’elle pourrait envisager des actions de protestation à l’échelle nationale. De nombreux observateurs estiment que ce bras de fer entre les autorités et les syndicats pourrait se transformer en crise sociale si un dialogue constructif n’est pas rapidement engagé.

Par Ilana Ilila Ibrahim

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Réunion des chefs d’État-major des pays de l’AES à Niamey

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Les chefs d’État-major des armées des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis le mercredi 15 octobre 2025 à Niamey, pour une rencontre stratégique de haut niveau.

La réunion était présidée par le général de division Oumar Diarra, chef d’État-major général des armées du Mali et président du Comité des chefs d’État-major des pays membres de l’AES.

Cette rencontre avait pour principal objectif d’évaluer les avancées réalisées dans la montée en puissance de la Force unifiée et de définir les prochaines étapes de son opérationnalisation complète.

Les travaux ont porté sur trois points majeurs :

1. La situation sécuritaire dans les zones d’opération de la Force unifiée de l’AES ;

2. L’état d’avancement des travaux relatifs à la mise en place du commandement intégré ;

3. La présentation des activités déjà menées ainsi que l’identification des défis restant à relever.

À l’issue des discussions, les chefs d’État-major ont effectué une visite d’inspection sur plusieurs sites stratégiques, où ils ont pu constater de visu les progrès enregistrés. Ils ont salué la qualité du travail accompli par les équipes et félicité les efforts de mutualisation des moyens humains, matériels et logistiques déployés sur le théâtre unifié des opérations.

Il a été décidé qu’à compt de cette session, le Mali assurera la présidence tournante du commandement de la Force unifiée de l’AES, avec le Niger en qualité de vice-président.
L’installation officielle de cette nouvelle direction est prévue dans les prochains jours à Bamako.

 

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Niamey : le Comité chargé de réfléchir sur la gestion du foncier dans la capitale a remis son rapport  

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Ce vendredi 17 octobre 2025, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Toumba Mohamed, a reçu officiellement le rapport sur la gestion du foncier dans la ville de Niamey et dans les Communes environnantes.

Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, Président dudit comité, en remettant le rapport, a indiqué que le travail du comité a permis de faire le point sur la gestion du foncier dans la capitale, Niamey, mais aussi dans les communes environnantes.

L’objectif étant de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du foncier urbain et périurbain dans la région de Niamey.

Après un travail d’une année, le comité à formuler des recommandations allant dans le sens d’une certaine réorganisation du secteur.

Le comité propose ainsi de réaliser un audit général des lotissements privés, sous l’égide du Ministère de l’Intérieur ; de créer une Agence Unique du Foncier rattachée au dit Ministère ; de mettre en place un système sécurisé d’édition des actes de cession ; de renforcer le cadre juridique, notamment, les lois et décrets prévoyant des sanctions dissuasives en cas d’infractions ; de créer une nouvelle Ceinture verte le long du kori de Ouallam et mettre en œuvre le plan d’action pour sa gestion durable ; assurer la sécurisation des ressources naturelles partagées ( zones pastorales, couloirs de passage, points d’eau, etc.) ; revoir la loi relative à l’expropriation ainsi que son décret d’application si nécessaire et enfin, Renforcer les capacités des Chefs traditionnels sur le régime juridique des terres, à travers des ateliers régionaux de sensibilisation.

Le comité a formulé aussi des propositions de mesures urgentes dont, la création d’un cadre de concertation entre la ville de Niamey, les communes limitrophes et les lotisseurs privés ; la création d’une agence unique du foncier et du domaine, l’Audit des lotissements privés et la gestion de la ceinture verte…

Le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Touba, en réceptionnant le document, a indiqué que les propositions seront transmises à qui de droit.

Par Jordan

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Rentrée solennelle de la 5ème promotion du Cours d’État-Major de l’École Supérieure Militaire

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Ce jeudi 16 octobre 2025, 35 stagiaires font leur Rentrée dans cette école d’excellence de renommée international et dont la scolarité est sanctionnée par un Diplôme d’État-Major (DEM).

Parmi les stagiaires de cette année académique 2025-2026, ils sont 23 officiers des Forces Armées Nigériennes, 4 de la Gendarmerie Nationale, 4 de la Garde Nationale du Niger, 2 du Burkina-Faso, 2 de la République du Mali et 1 de la République du Tchad.

La cérémonie a été marquée par la présence du Chef d’Etat-Major Général des Armées du Burkina-Faso, du Chef d’Etat-Major Général des Armées de la République du Mali et des hauts responsables militaires entre autre.

Dans son intervention, le Commandant de L’Ecole Militaire Supérieure, le Colonel Major Raphiou Coulibaly a salué l’ensemble des parties prenantes pour la bonne préparation de cette Rentrée.

Aussi, il les a appelés à se mobiliser pour cette année académique en vue d’atteindre les objectifs de formation assignés par le Commandement.

Pour le Chef d’Etat-Major des Armées, le Général de Division Salaou Barmou, cette Rentrée intervient dans un contexte stratégique exigeant, marqué par une instabilité sécuritaire persistante dans la sous-région, notamment dans l’espace sahélien.

Il a rappelé que, « les menaces hybrides telles que le banditisme armé et la guerre informationnelle imposent à nos forces armées une adaptation permanente ».

Face à ces défis, poursuit-il, « outre le renforcement de partenariats stratégiques et la création de l’Alliance des Etats du Sahel, la compétence, la rigueur intellectuelle et la capacité de Commandement de nos cadres militaires deviennent de facto des impératifs de succès. D’où la nécessité d’affûter davantage tous nos outils intellectuels, doctrinaux et éthiques ».

C’est pourquoi, il a ajouté que l’Ecole Militaire Supérieure devra poursuivre les efforts de formation des officiers pour mieux les préparer à commander, à penser pour vaincre toute adversité.

« Le Cours d’État-Major n’est pas seulement un passage obligé dans la carrière d’un officier, il est également une école de pensée militaire, un laboratoire, un lieu ďéchanges et de construction doctrinale », devait-il poursuive.

C’est à l’école que se forgent les esprits capables de concevoir, planifier et conduire des opérations d’envergure, dans le respect strict des valeurs républicaines et de l’éthique militaire.

Pour rappel, l’Ecole Militaire Supérieure a formé au total 111 officiers dont 105 nigériens et 6 internationaux, depuis sa création.

Par Jordan

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