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Kannywood : quand les femmes redéfinissent les contours du cinéma haoussa

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L’industrie cinématographique de Kannywood, qui domine le paysage audiovisuel du Nord du Nigeria, doit une grande partie de son succès aux femmes qui y jouent un rôle essentiel. Actrices, réalisatrices, productrices et scénaristes, ces femmes contribuent activement à la croissance et à l’évolution de ce secteur influent. Malgré les défis culturels et sociaux, elles repoussent les limites en racontant des histoires captivantes, en brisant les stéréotypes et en inspirant toute une génération.

Les femmes de Kannywood ne se contentent pas de jouer des rôles traditionnels ; elles s’imposent comme des figures de proue qui façonnent le récit cinématographique. Leur engagement ne se limite pas à l’écran, mais s’étend également à l’écriture et à la production, influençant ainsi les thèmes abordés dans les films. Ces artistes mettent en lumière des sujets importants tels que l’éducation, l’émancipation des femmes et les réalités sociales de la région, contribuant à un dialogue nécessaire sur ces questions.

Parmi ces figures emblématiques, on trouve Rahama Sadau, Hadiza Aliyu et Maryam Booth. Chacune d’elles a marqué l’industrie à sa manière et a ouvert la voie à de nombreuses autres femmes.

Rahama Sadau :

Rahama Sadau est incontestablement l’une des actrices les plus populaires et influentes de Kannywood, l’industrie cinématographique haoussa du Nigeria. Née le 7 décembre 1993 à Kaduna, elle s’est rapidement intéressée au monde du cinéma, nourrissant une passion qui la propulsera au sommet de cette industrie dynamique. Son parcours est marqué par des succès éclatants, mais aussi par des défis qui témoignent de la complexité de sa carrière.

Rahama Sadau fait ses débuts dans l’industrie cinématographique en 2013 avec son rôle dans le film « Gani ga Wane ». Ce premier pas lui ouvre les portes de Kannywood, où elle se distingue par son talent et sa polyvalence. En effet, elle ne se limite pas à la seule interprétation, mais s’illustre également comme réalisatrice et chanteuse. Sa capacité à jongler entre ces différents rôles témoigne de son engagement et de sa passion pour l’art.

Ce qui rend Rahama particulièrement unique, c’est sa capacité à évoluer au-delà des frontières de Kannywood. Elle est l’une des rares actrices nigérianes à avoir joué dans des films de Kannywood, en haoussa, mais aussi dans des productions de Nollywood, en anglais, et même dans des films de Bollywood, en hindi. Sa maîtrise de plusieurs langues, dont l’anglais et l’hindi, lui permet d’élargir son public et d’atteindre des sommets inédits dans sa carrière. Cette polyvalence linguistique fait d’elle une figure emblématique non seulement au Nigeria, mais aussi sur la scène internationale.

Cependant, le parcours de Rahama Sadau n’a pas été sans embûches. Elle a été confrontée à des controverses, notamment des déboires avec la justice de Kano. En raison de certaines de ses performances jugées inappropriées, elle a été bannie des studios de cinéma pour blasphème et comportement immoral. Ces incidents ont suscité des débats sur la liberté d’expression et les limites de l’art dans une société conservatrice. Malgré ces défis, Rahama a su faire preuve de résilience et de détermination, continuant à travailler sur des projets qui lui tiennent à cœur.

Sa popularité ne se limite pas seulement à ses performances à l’écran. Rahama Sadau est également une influenceuse sur les réseaux sociaux, où elle partage des moments de sa vie personnelle et professionnelle avec ses millions de fans. Sa présence en ligne lui permet de créer un lien fort avec son public, qui apprécie non seulement son talent, mais aussi sa personnalité authentique. Elle utilise également sa plateforme pour aborder des questions sociales et encourager les jeunes à poursuivre leurs rêves, quel que soit le contexte.

En somme, Rahama Sadau est une figure emblématique de Kannywood, dont le parcours est marqué par des succès retentissants et des défis personnels. Son talent, sa polyvalence et sa résilience font d’elle une source d’inspiration pour de nombreux jeunes, tant au Nigeria qu’au-delà. Elle continue de laisser une empreinte indélébile dans l’industrie cinématographique, prouvant que, malgré les obstacles, la passion et le dévouement peuvent mener à l’excellence. Rahama Sadau est sans conteste une étoile montante qui continuera à briller dans le ciel du cinéma nigérian et international.

Hadiza Aliyu Gabon :

Née le 1er juin 1989 à Libreville, au Gabon, Hadiza Aliyu, plus connue sous le nom de Hadiza Gabon, a su conquérir le cœur du public nigérian en s’installant au Nigéria pour poursuivre sa passion pour le cinéma. Très rapidement, elle s’impose comme l’une des actrices les plus en vue de Kannywood, le cinéma en langue haoussa.

À seulement vingt ans, Hadiza devient la coqueluche du cinéma haoussa, période durant laquelle elle se distingue par son talent exceptionnel et sa capacité à incarner des personnages variés et complexes. Entre 2010 et 2014, elle reçoit plusieurs distinctions qui témoignent de son impact dans l’industrie cinématographique. En 2013, elle remporte le Prix de la meilleure actrice en langue haoussa aux Best of Nollywood Awards, suivi en 2014 par le Prix de la meilleure actrice aux Kannywood MTN Awards. En 2016, elle est honorée du titre de meilleure actrice de langue haoussa aux African Hollywood Awards.

Au-delà de ses succès artistiques, Hadiza Gabon utilise sa notoriété pour aborder des questions sociales importantes. Elle s’engage activement en faveur des droits des femmes et souligne l’importance de l’éducation, utilisant sa plateforme pour sensibiliser le public à ces enjeux cruciaux. Son travail ne se limite pas à divertir ; il éduque et inspire également, faisant d’elle une figure emblématique du cinéma africain.

Aujourd’hui, Hadiza Gabon est reconnue non seulement pour ses performances remarquables, mais aussi pour son engagement social, faisant d’elle une actrice à suivre de près dans les années à venir.

Maryam Booth :

Maryam Ado Mohamed, plus connue sous le nom de Maryam Booth, est née le 28 octobre 1993 à Kano, au sein d’une famille profondément ancrée dans le monde du divertissement. Actrice et mannequin, elle s’est rapidement imposée comme une figure emblématique du cinéma de Kannywood, le secteur cinématographique en langue haoussa.

Entourée de frères et sœurs, de cousins, d’une tante et d’une mère tous liés à l’industrie du cinéma, il était naturel pour Maryam de s’orienter vers cette voie dès son plus jeune âge. Sa passion pour le septième art l’amène à débuter sa carrière très tôt, et c’est en 2008 qu’elle se fait connaître du grand public en jouant le rôle principal dans le film « Dijangala », réalisé par Ali Nuhu.

Depuis ses débuts, Maryam Booth a su se forger une carrière impressionnante, apparaissant dans une centaine de films. Son talent et son dévouement sont récompensés en 2020 lorsqu’elle remporte le trophée de la meilleure actrice dans un second rôle aux Africa Movie Academy Awards pour sa performance dans le film à succès « The Milkmaid », réalisé par Desmond Ovbiagele. Ce prix marque une étape importante dans sa carrière et souligne son potentiel en tant qu’actrice.

En 2023, Maryam Booth continue de briller en partageant les rôles principaux avec Rahama Sadau, une autre étoile montante du cinéma de Kannywood, dans le film « The Two Aishas ». Ce projet prometteur témoigne de son engagement à explorer des rôles variés et à contribuer à l’évolution du cinéma haoussa.

Aujourd’hui, Maryam Booth est reconnue non seulement pour son talent d’actrice, mais aussi pour son influence croissante dans l’industrie du divertissement. Son parcours inspire de nombreux jeunes, et elle continue d’être une figure emblématique du cinéma africain.

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Après une longue pause, Niger Airlines reprend son envol

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Après plusieurs mois d’arrêt, Niger Airlines, la seule compagnie aérienne, nationale, assurant la desserte de l’intérieur du pays, annonce la reprise de ses vols domestiques à compter du mercredi 29 octobre 2025.

Dans un communiqué publié par sa Direction commerciale et marketing, la compagnie aérienne informe sa clientèle de la reprise officielle des rotations sur les lignes Niamey – Agadez – Arlit – Zinder – Niamey.

Cette relance constitue une étape importante dans la redynamisation du transport aérien national, avec pour objectif de renforcer la connectivité entre les principales villes du pays et de faciliter la mobilité des citoyens à travers le territoire nigérien.

Par conséquent, la compagnie invite les voyageurs à se rendre dans ses agences à Niamey et à l’intérieur du pays, dès le lundi 25 octobre 2025, afin d’effectuer leurs réservations de billets.

Niger Airlines, fidèle à son slogan « L’étoile du Sahel », réaffirme ainsi son engagement à offrir un service fiable, sûr et accessible à ses clients, tout en participant activement au développement du secteur aérien national.

Par Radio Wadata

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Le SMIG porté à 42000 F CFA au Niger : une avancée sociale aux effets multiples

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Le Conseil des Ministres de ce mercredi 22 octobre 2025 a adopté le projet de décret fixant le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 42 000 Francs CFA au lieu de 30 047 Francs CFA actuellement, soit une augmentation de 39,78%.

Selon le communiqué du gouvernement, ce projet de décret s’inscrit dans l’objectif de répondre favorablement aux doléances des partenaires sociaux par la revalorisation nécessaire du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti.

Le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 42 000 FCFA au Niger représente une avancée sociale importante.

Le SMIG s’applique principalement aux travailleurs du secteur formel, notamment : les salariés non qualifiés dans l’agriculture, le bâtiment, l’artisanat, le commerce, etc. ; les employés domestiques (ménagères, gardiens, cuisiniers…) ; les travailleurs du secteur privé, rémunérés au minimum légal ; Certains employés de petites entreprises, ONG ou établissements semi-publics.

Néanmoins, le secteur informel (très dominant au Niger), les indépendants, les agriculteurs non salariés, etc., restent en dehors du champ d’application direct.

Cette mesure a de nombreux impacts positifs qui pourraient être attendus. Il s’agit de l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs à faibles revenus ; la réduction des inégalités salariales entre classes sociales ; la stimulation de la consommation locale, notamment pour les biens de première nécessité ; le renforcement de la justice sociale et de la dignité des travailleurs et l’incitation à une meilleure déclaration des emplois formels.

Toutefois, pour avoir un impact réel de cette mesure, il faut renforcer les mécanismes de contrôle (Inspection du Travail) ; sensibiliser les employeurs sur leurs obligations ; appuyer les PME pour absorber le surcoût salarial et d’un élargissement progressif de la formalisation du travail au Niger.

Par Jordan

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Obligation d’achat des produits locaux au Niger : Une mesure stratégique et souverainiste

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Le Conseil des Ministres de ce mercredi 22 octobre 2025 a examiné et adopté le projet de décret instituant l’obligation d’achat des produits locaux au Niger.

Le présent projet de décret s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 3 de la vision du Président de la République, Chef de l’État, intitulé « développement de bonnes bases de production pour la souveraineté économique », à travers la promotion et la valorisation des produits locaux.

Il a pour objectif de promouvoir la production, la transformation, la commercialisation et la consommation des produits locaux, facteurs de diversification et de développement des chaines de valeurs.

Selon le communiqué du Gouvernement, cette mesure institue l’obligation pour les administrations et entreprises publiques et les organismes recevant des subventions de l’Etat ou de ses démembrements, d’acheter des produits locaux à l’occasion des commandes publiques sauf en cas d’indisponibilité desdits produits.

L’obligation faite aux administrations, entreprises publiques et organismes subventionnés par l’État du Niger d’acheter des produits locaux lors des commandes publiques, sauf en cas d’indisponibilité, est une mesure stratégique et souverainiste.

Elle s’inscrit dans une logique de promotion de l’économie nationale et de soutien à la production locale. Les implications positives de la mesure sont multiples. Elle encouragera les producteurs locaux à augmenter leur capacité de production et à améliorer la qualité.

Elle donne de la visibilité et de la sécurité aux petits producteurs et PME locales. Cette mesure va réduire surtout la dépendance aux importations et permettra d’aligner les dépenses publiques avec les priorités nationales de développement.

La demande accrue pour les produits locaux peut générer de nouveaux emplois, notamment dans l’agriculture, l’agroalimentaire, l’artisanat et les services connexes et permettra de valoriser les chaînes de valeur locales : production, transformation, transport et distribution.

Par Jordan

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