Ce samedi 30 décembre 2023, les Premiers ministres de l’AES ont animé une conférence de presse au centre de conférence Mahatma Ghandi de Niamey. Cette conférence a porté essentiellement sur les engagements forts des pays de l’AES en faveur de la stabilité, de la sécurité et du développement dans la région.
Le Premier ministre du Niger, Ali Lamine Zeine, a ouvert le débat en rappelant d’abord le rôle fondamental des pays membres de l’Alliance des États du Sahel notamment dans la préservation de la souveraineté nationale.
Ali Lamine Zeina a rappelé, de ce point de vue, la menace que la CEDEAO avait projeté en vue de demolir le Niger, avant de saluer le rôle déterminant des Forces armées dans la lutte antiterroriste, soulignant que la peur a changé de camp au Sahel.
Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga en prenant la parole a pour sa part rappelé l’importance du changement tant attendu par les Nigériens et les Maliens. Il a aussi retracé l’histoire des États membres, depuis l’empire songhoï jusqu’aux luttes d’indépendance, tout en saluant la mobilisation populaire en rendant hommage aux Forces de défense et de sécurité qui ont inversé la tendance face à la crise politique et institutionnelle.
Choguel Kokalla Maïga, toujours dans ses propos, a dénoncé les sanctions animales, inhumaines, illégitimes et injustes de l’a CEDEAO. « Nous ne sommes pas restés en attente, nous sommes en action, ainsi naquit l’AES, par les questions militaires », a-t-il déclaré, soulignant l’irréversibilité du processus enclenché par les pays de l’Alliance.
Le Premier ministre du Burkina Faso, Appolinaire Kyèlem, à son tour, a souligné la particularité de l’AES, avec ses programmes structurants, exigeant intégrité, honnêteté, détermination et patriotisme.
Il a tiré des leçons des mouvements d’insurrection de l’histoire du Burkina, appelant à éviter les égoïsmes nationaux.
Il a souligné en outre, que la CEDEAO, cette institution marginalisée et instrumentalisée, qui est a la solde de la France, a renié ses origines.
Désormais, les trois pays membres de l’AES ont convenu de tenir des réunions régulières et de mener des études conjointes de projets structurants.
Pour le Premier ministre malien : « la fusée de l’Alliance ira très loin », soulignant l’importance de financer les actions par eux-mêmes.
L’histoire se redessine dans le Sahel et cette nouvelle vision des pays membres de l’AES, tend à promouvoir, à tous point de vue, la paix, la stabilité et le développement durable au profit des populations.
Adam Iboun Gueye