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Niamey

Quand les cérémonies de mariage deviennent inquiétantes

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Au Niger, précisément dans la capitale, Niamey, les cérémonies de mariage donne souvent lieu à des dépenses exagérées, voire inutiles. Cette surenchère observée à l’occasion des mariages commence avec la dot qui, pour être acceptée par la belle famille, doit désormais être supérieure à 500 000 Fcfa, et cela, sans compter les valises qui vont avec.

Il faut cependant comprendre que tout ceci n’est rien, comparé aux dépenses ostentatoires qui s’ajoutent le jour de la cérémonie. Des dépenses que le marié est souvent obligé de supporter, au risque de perdre la face devant sa belle famille et devant les convives qui ne manqueront pas de venir nombreux, profiter du savoureux festin qui est préparé à leur intention.

Il faut donc assurer, et tout faire pour se procurer les uniformes qui sont devenues obligatoires et qui permettent de différencier les membres des deux familles, les amis et les simples invités. C’est dire que le jour du mariage, il faudra au minimum une tenue pour la journée et une tenue pour le cocktail (un effet de mode), qui est une autre source de dépenses excessives.

Oui, car, il faut le préciser, l’uniforme de la jeune mariée et celui des demoiselles d’honneur sont pris en charge par le jeune marié. Des uniformes qui recherchés et cousus dans les étoffes les plus chers sur le marché.

En somme, pour un seul mariage à Niamey, il faut prévoir les dépenses pour les cérémonies religieuses, les dépenses pour entretenir les convives, les dépenses liées au cortège nuptial mais surtout celles liées au cocktail. C’est-à-dire les tenues éclatantes de la mariée et du marié, les gâteaux et autres make-up (un autre effet de mode), sans compter les méchouis et boissons qui seront encore servis aux convives. C’est dire aussi qu’à Niamey, pour se marier, il faut se préparer en conséquence.

Cette situation est d’autant plus grave qu’elle ne suscite aucune réaction de la part, justement, des responsables coutumier et autres leaders religieux qui sont pourtant garants de nos valeurs.

Les dépenses ostentatoires constatées au cours des mariages sont parfois la cause de beaucoup de divorces. Les hommes riches se précipitent pour prendre des secondes épouses, sans prendre le temps de connaître leurs futures partenaires de vie. De même, les jeunes, envahis par le désir de se marier, parfois même, influencés par leurs camarades, se lancent tête baissée dans cette aventure qui impliquent tant de dépenses et qui se révèle être, en fin de compte, sans aucun lendemain.

Adam Iboun Gueye

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Niamey

Lutte contre la torture au Niger : les acteurs en conclave à Niamey

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L’association Alternative Espaces citoyens (AEC), a organisé du 20 au 21 septembre 2024, à Niamey, une table ronde multi acteurs sur la prévention et la lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Cette rencontre a regroupé dans la salle de réunion de l’Hôtel Ténéré, une quarantaine de participants dont, des personnels et responsables des centres pénitentiaires, des magistrats, des avocats, des membres des unités d’enquêtes de la police et des acteurs de la société civile.

Cette activité, soutenue par l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme, devait permettre aux participants de réfléchir sur les questions de torture et de maltraitances en tout genre sur les personnes en détention notamment, dans les lieux de détention mais surtout sur comment mettre fin à ces pratiques.

Au cours de cette rencontre, il a été fait cas du cadre juridique national et international de prévention et de lutte contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradant ; des sanctions de la torture au Niger ; de l’état de mise en œuvre des recommandations du comité contre la torture, adressées à l’État du Niger.

Les discussions engagées à l’issue de chaque présentation ont permis aux uns et aux autres de mieux cerner la problématique et de s’informer sur les enjeux en matière de défense des droits humains. Cette rencontre a surtout abouti à la formulation de recommandations qui, très certainement, permettrons des avancées matière de lutte contre la torture et les maltraitances.

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Niamey

Niamey : La Police Nationale poursuit sa lutte contre la délinquance juvénile et la dépravation des mœurs

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Le Direction de la Protection des Mineurs et des Femmes (DPMF) est une unité spécialisée de la Police nationale, qui a, entre autres objectifs, de lutter contre la délinquance juvénile. Notamment la lutte contre la consommation des substances illicites et la dépravation des meurs. Dans cette optique, elle mène des actions de prévention mais n’hésite pas aussi à mener des actions de répression, si nécessaire.

Depuis plus d’un an, la DPMF, dirigée par la commissaire principale de police, Zouéra Haousseyzé, mène des actions de sensibilisation des jeunes, sur les méfaits de la consommation des stupéfiants et sur la dépravation des meurs. Cette campagne, d’envergure est couplée à des opérations nocturnes de ratissage des rues de la capitale, Niamey.

Cette opération menée par la commissaire, Zouera et ses hommes, a pour but d’attirer l’attention des jeunes sur la consommation des stupéfiants et leurs méfaits mais surtout, sur les peines qu’ils encourent, de ce fait, du point de vue de la loi.

Dans cette perspective, cette unité est déjà passée dans plusieurs écoles des cinq arrondissements communaux de la ville de Niamey et dans différentes fadas, pour sensibiliser sur la consommation des stupéfiants. Les substances illicites, mais aussi sur la consommation de la chicha, dont la consommation peut avoir des conséquences aussi néfastes que les drogues, pour l’organisme.

Ces opérations de la DPMF, il faut le préciser, visent également à dissuader les jeunes filles qui s’adonnent à la prostitution. Des filles, parfois mineures, que l’on retrouve un peu partout dans les rues, aux abords des hôtels et des écoles de la capitale. Ces dernières sont sensibilisées sur les risques qu’elles encourent. En l’occurrence, les cas de harcèlements sexuels, de détournements de mineurs, et les cas de viols dont elles peuvent être victimes.

Il faut noter que tous les cas de délinquance juvénile sont enregistrés à la DPMF.

En ce qui concerne la consommation des stupéfiants, la DPMF a saisi, au cours des mois de novembre et décembre 2023, d’énormes quantités de chichas et de produits entrant dans sa composition.

Par rapport aux cas des filles mineures qui s’adonnent à la prostitution, la division a effectué plusieurs interventions dans les lieux de loisirs et autre Hôtels, bars, coins de distractions ainsi que dans les rues.

Pour rappel, du 1 janvier au 22 septembre 2022, la division a enregistré 857 cas de mineurs impliqués dans différentes infractions pénales, dont 16 cas de tentatives de viol, 48 cas de viols sur mineures et 137 cas de détournements de mineures.

Pour une vaste campagne de sensibilisation, la division de la protection des mineurs et des femmes sollicite souvent la participation des médias privés et publics.

A noter d’ailleurs que dans les jours à venir la division compte élargir cette campagne au niveau de toutes les régions du Niger.

Adam Iboun Gueye

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Niger : quand la proximité des stations d’essence et des dépôts de gaz inquiète

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Au Niger, précisément dans la capitale, Niamey, les stations d’essence et autres dépôts de bouteilles de gaz pullulent, depuis que le pays est devenu producteurs de pétrole. Une prolifération anarchique qui s’accompagne souvent d’incidents mettant la vie des paisibles citoyens en danger. Ce phénomène est aujourd’hui dénoncé et même contesté. Ce qui appelle à une reprise en main des choses par les autorités.

Le constat est évident, concernant les stations d’essence, car il semble y en avoir beaucoup trop pour la seule ville de Niamey. Des stations d’essence trop proches les unes des autres et parfois même accolées à des foyers, des boutiques, et autres restaurateurs qui utilisent le gaz, le charbon et le bois pour la cuisson de leurs aliments. Il n’est pas rare aussi de les voir tout simplement incrustées dans des maisons d’habitation.

C’est dire que ces stations d’essence, aussi appelés station services (à cause des services qu’elles procurent), sont exposées et leur disposition expose la vie des populations qui s’inquiètent de plus en plus.

En ce qui concerne les revendeurs de gaz, idem, car ils sont des milliers à vendre leurs gaz un peu partout dans les quartiers et dans le centres villes. Pire, certains ont leurs dépôts à côté, si ce n’est dans les stations- service elles-mêmes.

Il faut le préciser, l’usage du gaz (méthane, butane, propane), auprès des stations-services, expose à des risques d’incendie et/ou d’explosion. Un risque accru par des manipulations dangereuses des bouteilles auxquelles procèdent les revendeurs.

Le gaz combustible est un gaz hautement inflammable. Dès lors que sa concentration devient trop importante dans l’air (entre 5 et 15 %), il peut s’enflammer au contact de l’oxygène ou de n’importe quelle autre source de chaleur.

Beaucoup de cas d’incendie répertoriés à Niamey sont liés aux gaz, et ceci du fait de leur emplacement inapproprié dans la ville.

Le dernier incident en date, de ce point de vue, est certainement l’incendie survenu ce vendredi 27 octobre, aux environs de 3 heures du matin, au quartier Poudrière, vers le rond-point Wadata. Un incendie qui s’est déclaré au niveau d’un dépôt de gaz et qui a ravagé trois boutiques aux alentours.

Cependant, plus de peur que de mal, aucune perte en vies humaines n’est à déplorer.

Selon un témoin, l’incendie aurait été provoqué par un court-circuit intervenu pendant la recharge d’un téléphone portable dans ledit dépôt de gaz. Et n’eût été la prompte intervention des sapeurs-pompiers, le feu se serait certainement propager à la station d’essence située à proximité du dépôt.

Face à la gravité de cette situation, les autorités en charge de la question doivent réagir et sévir contre les implantations de stations d’essences et autres dépôts de gaz à proximité des zones d’habitation, des espaces marchands et des écoles, comme c’est souvent le cas aussi.

Cette anarchie doit prendre fin, quitte à durcir la législation en vigueur où à prendre de nouvelles mesures pour s’adapter au contexte actuel et éradiquer ce fléau qui gangrène peu à peu la société.

Adam Iboun Gueye

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