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Interview

Le sécrétaire général de ADR Mahita, Aboubacar Maazou Oumani se prononce sur deux ans d’existence du parti

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Interview

Les Nigériens font preuve de résilience et de résistance face aux sanctions imposées par la CEDEAO

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Issa Hamza , President du SNAIN -Photo Wadata Radio

Plus de 4 mois après le coup d’Etat qui a renversé le régime Bazoum Mohamed, le peuple nigérien dans son ensemble reste résilient et résiste toujours aux sanctions inhumaines et illégales qui leur a injustement été imposées par la CEDEAO

La CEDEAO, en infligeant ces sanctions au Niger, a voulu retourner les nigériens contre les nouvelles autorités du Niger notamment le CNSP qui renversé un régime qui a trop volé, maltraité et anéanti le Niger.

Le peuple résiste aux sanctions, le peuple reste déterminé à aller jusqu’au bout, et ce malgré les sanctions de la CEDEAO a affirmé Issa Hamza , President du SNAIN, lors d’un entretien qu’il a accordé à une de nos équipe.

Issa Hamza se dit convaincu de la détermination des nigériens à aller jusqu’à la victoire finale, rien ne leur fera changer d’avis, ni les sanctions de la CEDEAO ni autres choses, ils sont décidés à prendre leur destin en main.

Le Général Tiani a effectué une visite surprise à l’hôpital et à la COLDEFF, comment l’appréhendez vous ?

Le général Tiani est conscient de la situation actuelle du pays née justement de la mal gouvernance par le régime déchu, à travers cet acte de patriotisme, tout laisse croire qu’il s’intéresse à l’état de santé des nigériens, une visite surprise à l’hôpital national de Niamey est un acte à saluer.

Sur le cas de la COLDEFF, c’est clair, car il a donné des consignes de manière rigoureuse aux membres, comme celui de tout mettre en oeuvre pour traquer les voleurs et les fossoyeurs de l’Etat.

Il est resté ferme sur ses propos, et je pense que le message est passé, a-t-il poursuivi !

Que retenez-vous du message à la Nation de Tiani à la télévision Nationale à l’occasion de ce 18 décembre ?

 J’étais resté bouche-bé, ces propos m’ont marqué, on peut comprendre à travers ce message que Tiani donne à nouveau une confiance absolue au peuple, il met le peuple dans une position de force à ne pas baisser les bras, à garder le cap car la victoire finale n’est pas loin a-t-il conclu !

Depuis le coup D’état du 26 juillet dernier, les manifestations de soutien au CNSP ne font que se multiplier, des meetings, des déclarations, des marches qui réunissent des milliers de nigériens.

C’est dans ce dynamisme d’ailleurs que la convergence pour la souveraineté nationale (COSNA) a organisé un meeting de soutien au CNSP ce 18 décembre 2023 , jour ou le Niger célèbre ses 65 ans de République.

 

Adam Iboun Gueye

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Interview

Niger : L’AREN un acteur majeur dans la coexistence pacifique entre agriculteurs éleveurs

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Photo: areniger.org

La fin de la saison des pluies et le retour de la transhumance est souvent une période propice aux conflits entre agriculteurs et éleveurs. C’est au cours de cette période que les autorités se mobilisent et mobilisent les bonnes volontés en vue de parer à toute situation préjudiciable. L’AREN est l’une de ces bonnes volontés, souvent sollicitée pour maintenir la coexistence pacifique entre communautés.

Selon Boureima Dodo, président de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN), des efforts considérables sont, en effet, en train d’être déployés pour maintenir la paix entre agriculteurs et éleveurs. Une coexistence que tous les Nigériens appellent de leurs vœux et ce, d’autant plus que, « …la plupart du temps l’éleveur est aussi agriculteur et l’agriculteur est éleveur. Ce qui fait que normalement, tout va bien entre les deux communauté », explique ce dernier.

D’ailleurs, poursuit celui-ci, « il n’y a même pas de communauté. Il y a juste des agriculteurs et des éleveurs confondus, qui essayent de produire pour nourrir leurs familles, en associant les deux activités, pour mieux gagner des gains ».

« Voilà donc un aspect que nous mettons en avant et qui contribue véritablement à mieux se comprendre », poursuit toujours M. Dodo.

Car, en effet, « l’une de nos vocations est effectivement de créer les conditions d’une coexistence pacifique parce que, sans la paix, nous ne pouvons rien construire ». C’est dans cette optique, reconnait-il, « que certaines autorités font appel à l’AREN, pour voir dans quelle condition nous pouvons sensibiliser les uns et les autre, quand ils sentent qu’il y a des risques critiques de conflit ».

C’est dire que, « nous sommes d’abord les premiers conseillers et en aucun cas nous ne sommes en concurrence avec les autorités ». Cependant, chaque fois que l’occasion se présente, ajoute, en substance Boureima Dodo, « nous essayons aussi de montrer aux autorités qu’une bonne justice reste la meilleure des mesures pour éviter les conflits ».

Mahaman Bako Hadizatou

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Interview

« Le coup d’Etat du général Tchiani est venu libérer le peuple nigérien de la domination française »

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Dans une interview accordée à la radio digitale, Wadata Radio, l’ancien coordonnateur du Collectif de la société civile nigérienne, Mahaman Hamissou Moumouni est revenu sur le coup d’Etat du 26 juillet dernier. Il est revenu notamment sur ses conséquences, ses implications pour les populations et également sur le départ des troupes françaises du Niger.

Wadata Radio : D’abord qu’est-ce que vous pouvez nous dire par rapport à ce coup d’Etat intervenu le 26 juillet dernier en République du Niger ?

Mahaman Hamissou Moumouni : Je remercie votre journal pour l’opportunité que vous me donnez, de m’exprimer sur des questions très importantes.

En effet, le 26 Juillet dernier, un coup d’Etat s’est produit dans notre pays, avec la prise du pouvoir du Général Tchiani. C’est un coup d’Etat qui est le bienvenu parce qu’il va permettre au peuple nigérien de rectifier un certain nombre de choses. Il faut le dire aussi, il est venu libérer le peuple nigérien, parce que, comme vous le savez, avant qu’il n’intervienne, il était difficile d’accéder à une manifestation de rue, parce que toute manifestation était systématiquement interdite et ce qui est marrant, c’est que c’est le maire du parti, qui était alors à l’opposition, qui interdisait ces manifestations.

Ce coup d’Etat est bienvenu au moment où nous étions fatigués, de la présence des militaires français, de cette domination française tant sur le plan politique qu’économique parce que l’ancien président déchu, Mohamed Bazoum, était devenu une marionnette entre les mains de Macron.

Il faut le dire, notre pays était vraiment pris en otage par les français. C’est pourquoi nous estimons que ce coup d’Etat est venu libérer le peuple.

Après ce coup d’Etat, il y a aussi ces sanctions infligées au peuple nigérien par la CEDEAO, avec aussi leurs conséquences néfastes. Qu’est-ce que vous pouvez dire par rapport à ces sanctions ?

Après le coup d’Etat, il y a eu un sommet extraordinaire de la CEDEAO qui avait décidé de sanctions draconiennes contre le peuple nigérien. En l’occurrence, ce sommet avait décidé de la fermeture des frontières et de sanctions économiques, financières et diplomatiques à l’encontre de notre pays. En un mot, il était question d’étouffer le Niger, en un rien de temps.

Ce qu’il faut déplorer ici, c’est que ce sont des nigériens qui ont suggéré ces sanctions à la CEDEAO. C’est à dire que c’est le clan de Bazoum qui a proposé ces sanctions. Ils sont allés jusqu’à demander de couper la fourniture en électricité sur les citoyens nigériens ; et cette coupure d’électricité, aujourd’hui, a entrainé l’inaccessibilité des soins pour les enfants. A cause du manque d’électricité, on n’arrive même plus à faire des opérations pour sauver des vies.

Les sanctions ne suffisant pas, il y a même un certain nombre de Chefs d’Etat qui ont suggéré une intervention militaire. Au départ, il y avait le président du Nigéria, Bola Tinubu. Par la suite il s’est ravisé, contraint par son peuple de revenir dans les rangs. Il s’agit principalement nos frères du Nord du Nigeria qui ont dit non ! Vous avez aussi le fameux Patrice Talon du Benin dont l’économie ne tient que grâce au peuple nigérien. Il a accepté toutes ces sanctions contre le Niger sans même réfléchir aux conséquences pour l’économie de son pays. Après vous avez l’ivoirien Ouattara qui est habitué à tuer les gens. Vous vous rappeler, il a créé une fausse rébellion avec les français et a provoqué la mort de plus de 3000 Ivoiriens. Nous avons également, le président sénégalais qui a passé tout son temps à détruire la démocratie dans son pays.

C’est pour vous dire que ces gens travaillent tous pour la France et chacun d’eux a pris des milliards pour faire le sale boulot, pour déstabiliser notre pays.

Heureusement, nous sommes soutenus dans notre combat par le Mali, le Burkina Faso, y compris le Togo et bien d’autres. On ne peut pas tous les citer, mais beaucoup de pays manifestent leurs intérêts pour le Niger et s’opposent à toute intervention militaire. Ils sont également contre ces sanctions criminelles, qui n’ont aucun fondement légal, parce que lorsque la CEDEAO a été créée en 1975, il n’a jamais été question de prendre des sanctions. Il n’a jamais été question de fermer les banques, d’empêcher à un pays d’accéder à ses biens, encore moins de couper l’électricité. Tout ça a été fait contre le peuple et non pas contre le CNSP qui est l’organe qui a pris le pouvoir.

Que diriez-vous du comportement de la France après ce coup d’Etat ?

La première chose que je constate c’est que Macron s’est permis de dire qu’il ne reconnait pas la transition de notre pays. Comme si quelque part, notre pays, le Niger, dépend de la France. Comme si c’est au peuple français de décider de qui doit diriger notre pays.

Il faut que ça soit clair, le Niger est un Etat. C’était un Etat souverain avant même la naissance de Macron. Et même si nous avions négocié notre indépendance autour d’une table, c’est quand même une indépendance que nous avons acquise depuis 1960. C’est pour cela que le CNSP a demandé le départ de son ambassadeur et celui de ses militaires.

Son ambassadeur avait dit qu’il ne quitterait pas le Niger, mais en fin de compte, il l’a quitté la queue entre les pattes.

La France se croyait suffisante et Macron se croyait suffisamment fort pour attaquer notre pays sans que les militaires ne réagissent. Dieu merci, le peuple nigérien a mené le combat. Un combat jusqu’à faire partir ces légionnaires français.

Tout ceci pour vous dire que sur ce terrain les français et Macron ont échoué. Et de ce point de vue, c’est une grande victoire.

Interview réalisée par Moussa Adamou, collaborateur Wadata Radio Digitale

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