Connect with us

Culture

Sidney Poitier en cinq films

Published

on

Sidney Poitier s’est imposé comme la première vedette noire à Hollywood dans les années 50 à 70, faisant une percée dans la domination blanche du cinéma américain grâce à des rôles positifs.

– La chaîne (1958)

Deux prisonniers, un blanc (Tony Curtis) et un noir (Sidney Poitier), enchaînés l’un à l’autre, profitent de l’accident de leur fourgon pour prendre la fuite. Leur cavale se déroule dans le Sud encore ségrégationniste.

Les deux hommes, aussi racistes l’un que l’autre, se détestent mais réalisent rapidement qu’ils ont intérêt à coopérer. Cette collaboration va se trouver renforcée lorsqu’ils réalisent qu’avant leur arrestation, ils n’étaient que des employés de seconde zone, cibles de nombreuses humiliations. Bientôt, ils deviennent amis.

Ce rôle révolutionnaire vaut à Sidney Poitier sa première nomination aux Oscars.

– Le lys des champs (1963)

Un aventurier (Sidney Poitier) rencontre dans un quasi-désert en Arizona une communauté de soeurs catholiques allemandes. Ces femmes enjouées dirigées par une mère supérieure bougonne veulent construire une église pour la communauté hispanique de la région. Homer Smith va les y aider tout en leur enseignant l’anglais.

Sans céder à la niaiserie, Ralph Nelson signe une comédie optimiste, dont les valeurs d’ouverture sont aux antipodes de celles de l’Amérique blanche et urbaine.

Sidney Poitier remporte l’Oscar du meilleur acteur. « La plupart de mes films offrent chaleur et bons sentiments. Je préfère faire des films d’où les gens sortent en se disant que la vie est belle », confiait-il en 1968 au New York Times.

– Dans la chaleur de la nuit (1967)

Dans une bourgade du Mississippi, un homme d’affaires est tué. Un Afro-Américain (Sidney Poitier) qui attendait son train à la gare est arrêté, désigné comme coupable idéal. Celui-ci est en réalité un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Son supérieur lui ordonne de rester sur place et de mener l’enquête avec le shérif local.

Quintuple lauréat aux Oscars de 1967 (dont celui du meilleur film), ce long-métrage de Norman Jewison nous plonge dans le Sud des Etats-Unis. Sidney Poitier règne, superbe, sur les Blancs racistes et incompétents du coin.

– Devine qui vient dîner ? (1967)

Une jeune bourgeoise présente son fiancé (Sidney Poitier) à ses parents, un couple d’intellectuels qui se croient ouverts d’esprit. La rencontre est un choc. Si la mère (Katharine Hepburn) finit par accepter le choix de sa fille, le père (Spencer Tracy) directeur d’un important journal de San Francisco, est beaucoup plus réservé. Les parents du fiancé sont tout autant circonspects.

Les militants de la cause noire critiquent âprement Sidney Poitier pour avoir accepté ce rôle de médecin de renommée internationale, aux antipodes des discriminations dont souffrent ses pairs. Il est désigné comme le « Nègre de service », « fantasme de blanc ». Ses qualités irréelles de gendre idéal masquent sa négritude et les problèmes racistes, estiment-ils.

« Il se trouve que je compte parmi les millions de personnes à avoir aimé ce film », rétorque-t-il dans le New York Times en 1968. « Le monde a besoin de tous les arguments possibles pour démontrer que l’homme est davantage bon que mauvais ». C’est en 1967, année de graves émeutes raciales, que la Cour suprême américaine reconnaît la légalité du mariage mixte.

– Uptown Saturday night (1974)

Première comédie noire à remporter un grand succès populaire aux Etats-Unis, « Uptown Saturday night » (« Un samedi soir en ville », sorti en France sous le titre original) raconte les déboires de deux compères (Sidney Poitier et Bill Cosby) qui peinent à retrouver un ticket de loto gagnant enfermé dans un portefeuille dérobé la veille du tirage dans un hold-up.

Sidney Poitier – également réalisateur – excelle dans ce duo comique, première embardée du cinéma noir vers le grand public.

Dans ce film, les Afro-Américains ne sont plus caricaturés, ils mènent la comédie. Après un tel succès, suivront « Let’s do it again » (1975) et « A piece of the Action » (1977). Will Smith en a acquis les droits: un remake avec Denzel Washington est programmé pour 2022.

Sources:Africanews et AFP

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Issaka Djibo alias Yaro Mai Farin Jini : un jeune DJ déterminé face aux préjugés

Published

on

By

Le jeune DJ nigérien Issaka Djibo, connu sous le nom de scène Yaro Mai Farin Jini, s’impose progressivement dans le milieu musical Dandalin Soyayya. Reconnu pour son talent et sa passion, il a récemment partagé les difficultés auxquelles il fait face dans son métier.

Invité dans une émission diffusée sur Radio Wadata, l’artiste a expliqué que les critiques et les jugements de son entourage constituaient son principal obstacle.

« Le véritable problème que j’ai rencontré dans mon travail de DJ, ce sont mes amis et mes proches du quartier. Partout où je passe, on m’indexe en disant “Dandalizo”, autrement dit le DJ de Dandalin Soyayya », a-t-il confié.

Malgré ces préjugés, Issaka Djibo poursuit son parcours avec détermination. Formé dans plusieurs studios et aux côtés d’artistes expérimentés de la capitale, il affirme avoir beaucoup appris du milieu professionnel.

« Il est important de distinguer les rôles entre animateur, technicien, MC et DJ. Chacun a sa spécialité, et il faut le comprendre avant d’en juger la valeur », a-t-il ajouté.

Grâce à son engagement et à son style singulier, Yaro Mai Farin Jini s’impose comme l’un des jeunes DJs les plus prometteurs de la scène musicale nigérienne, apportant un souffle nouveau à la musique d’amour populaire Dandalin Soyayya.

Continue Reading

Culture

Atelier de réflexion sur l’écriture des écrivains de l’AES : Vers une nouvelle narration culturelle

Published

on

Le dimanche 7 septembre 2025, l’ONG NTIC, en partenariat avec les Éditions du Liptako, a organisé un atelier de réflexion sur les nouvelles approches d’écriture pour les écrivains des pays membres de l’AES.

Cet événement, financé par l’ONG « Main dans la Main Niger-Russie », a rassemblé des écrivains originaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

L’objectif de cette rencontre était de repenser l’écriture dans un contexte de refondation et de valorisation des valeurs nationales. Les participants ont plaidé pour une rupture avec les narrations dominantes ainsi qu’une réappropriation de leur histoire.

Au cours de cette rencontre, M. Amadou Tidjani, représentant de l’ONG Main dans la Main Niger-Russie, a exprimé son soutien à toute initiative visant à promouvoir la souveraineté et à éveiller les consciences. Il a notamment souligné l’importance de rendre accessibles certaines œuvres pour encourager une réflexion enrichie dans le cadre des réalités actuelles.

De son côté, Mme Amadou Cissé Fati, représentante des Éditions du Liptako, a fait part de la mission de son institution : soutenir les jeunes écrivains dès la phase de conception, tout en s’engageant à les encadrer pour qu’ils puissent produire des ouvrages pertinents capables de contribuer au développement de leurs pays. Elle a affirmé en substance, que les Éditions du Liptako sont là, pour les accompagner et les aider à produire des œuvres qui pourront contribuer au développement de nos pays.

Cet atelier a également permis de mettre en valeur le rôle essentiel des Maisons d’Édition locales, considérées comme des garantes d’une diffusion indépendante des créations littéraires et comme des acteurs clés de cette nouvelle dynamique culturelle qui se dessine.

Par Jordan

Continue Reading

Culture

Journée de la langue Hausa : faire de la langue un pilier de la souveraineté nationale

Published

on

À l’instar de la communauté internationale, le Niger célèbre, ce 26 août 2025, la 10ème édition de la Journée Mondiale de la langue Hausa. Cette journée, initiée et organisée par des associations et organisations de la société civile, à travers le monde, vise à promouvoir la langue Haoussa, principalement parlée au Nigéria et au Niger.

Cette langue, qui compte aujourd’hui plus de 80 millions de locuteurs, est également parlée au Cameroun, au Soudan, au Tchad, au Bénin, au Ghana, au Togo, en Centrafrique, au Gabon et au Burkina Faso.

Au Niger, cette journée est commémorée depuis 2019. Elle vise notamment à rappeler les efforts fournis par le gouvernement en faveur de la promotion des langues nationales, en général, et de la langue Hausa en particulier.

La langue hausa, il faut le rappeler, est utilisée dans le système éducatif nigérien depuis 1963, à travers l’alphabétisation d’abord, puis l’enseignement primaire depuis 1972. Les autorités actuelles du Niger veulent faire des langues nationales une porte d’entrée pour le développement et la souveraineté du pays.

Cette année, la célébration de la 10ème édition de la langue hausa coïncide avec la décision du CNSP d’élever la langue Hausa au rang de langue officielle au Niger.

La langue Hausa est déjà enseignée dans plusieurs universités du monde.

Jordan

Continue Reading

Récentes