Le Collectif pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE), a rendu Publique, ce mercredi 7 août 2023, à son siège de Niamey, une déclaration de presse, en vue de fustiger les sanctions prises à l’encontre du Niger, en matière de fourniture énergétique.
Il s’agissait ainsi pour cette organisation, qui œuvre depuis des années au Niger, pour la défense du droit à l’énergie, de se prononcer sur la situation actuelle du pays, notamment sur les coupures d’électricité et sur l’interdiction d’entrée des citernes d’hydrocarbures. Une situation née suite aux sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA, après la prise du pouvoir, le 26 juillet 2023, par les forces armées nigériennes.
En effet, depuis quatre semaines, des coupures d’électricité interviennent injustement dans toutes les régions du Niger. Aussi, pour le CODDAE, la situation actuelle souligne deux aspects, tout aussi graves l’un comme l’autre.
En l’occurrence, sur un aspect purement commercial, selon le collectif, « il s’agit d’une rupture de contrat, aussi illégale qu’immature, pour un pays moderne et symptomatique d’un pays frère qui oublie les fondements de la tradition africaine et la parole donnée de ses devanciers « . Il s’agit aussi, pour celui-ci, « d’un acte totalement incompréhensible pour, d’une part, un pays comme le Niger, patrie du Professeur Abdou Moumouni Dioffo et du Professeur Albert Wright, pionniers africains du solaire, et d’autre part un Etat détenteur de ressources naturelles énergétiques comme l’Uranium, le pétrole, le Gaz, le charbon…
Aujourd’hui, la population nigérienne fait face à un problème d’électricité, malgré les innombrables interpellations, des années durant, des anciens dirigeants de la NIGELEC, sur le risque d’une rupture d’approvisionnement en électricité et des dispositions à prendre pour l’éviter.
Pour l’organisation de défense du droit à l’énergie, « les sanctions prises contre le Niger et son peuple, sont prises en violation flagrante du droit international. Elles restent illégales et humilient leurs acteurs, car démontrant leur égo surdimensionné, leur mépris et leur arrogance vis-à-vis des Nigériens ».
Sans doute, c’est un devoir pour le CODAE d’être solidaire d’avec son pays, le Niger, pour contribuer à mettre fin à l’embargo électrique et aux menaces de toutes sortes prononcées à l’encontre du peuple nigérien par la CEDEAO, l’UEMOA et leur mentors internationaux.
Sachant bien que l’électricité est un vecteur prioritaire dans l’amélioration des conditions de vie et de travail de tout peuple, le CODDAE demande au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au gouvernement de transition, « de prendre le taureau par les cornes, pour mettre fin aux souffrances que vivent les usagers, à cause de la rupture de l’approvisionnement en électricité et en hydrocarbures « .
Pour pallier à ce problème d’électricité, l’organisation pour la défense du droit à l’énergie suggère, dans l’urgence, « de créer des conditions opérationnelles pour assurer la continuité et la régularité de la fourniture d’électricité, en attendant l’aboutissement des projets Kandadji, en construction, la centrale thermique à charbon de Salkadamna et les futures chantiers d’énergies renouvelables. Sans oublier le secteur de l’éolien qui a des conditions favorables au Niger ».
Conscient du fait que les menaces des organisations sous régionales et internationales ont pour objectif de compromettre l’offre d’électricité et le quotidien des laborieuses populations nigériennes, le CODDAE en appel aux fideles et loyaux partenaires du Niger et aux operateurs économiques, à mieux évaluer la situation et préserver les liens. En apportant un soutien indéfectible au peuple nigérien dans cette épreuve imposée par certains pays aux velléités inavouées.
Souley Magé Regeto