Fabriqué à base des graines du néré, de haricot et d’oseille, le sumbala fait partie des condiments du panier de la ménagère au Niger. Bien qu’il ne soit pas trop utiliser de nos jours pour son odeur forte, le sumbala fut autrefois l’arme secrète des femmes africaines en générale et des nigériennes en particulier.
Malgré cet aspect, quelques femmes aux foyers ont fait de la fabrication et de la vente du sumbala leur gagne-pain, à l’exemple de Ramatou qui a son étalage au petit marché de Niamey. « Mon travail, c’est la fabrication et la vente du sumbala. J’ai hérité sa de ma mère. Je suis dans ce métier depuis ma tendre enfance, nous fabriquons toute sorte de sumbala, qui est fait à base de plusieurs produits, comme les graines du néré, d’oseille et du haricot. Dieu merci on gagne quelques bénéfices, nous vendons le sumbala en gros et en détail ».
Le sumbala, une épice traditionnelle qui a des nombreuses vertus surtout celle qui est faite à base des graines du néré ; le nutritionniste Abdoul Razak Bello « Le néré de son nom scientifique Parkia biglobosa, est un arbre qui contient 30 % de protéine de qualité, 15 à 20% de lipides, de l’acide linoléique, de l’oméga 6, des fibres alimentaires, des vitamines B et des sels minéraux. Parmi ces sels minéraux on a le fer, et le fer est une substance pour lutter contre l’anémie de façon générale. Le néré peut aussi contribuer à lutter contre la carence en fer et on sait bien que la carence en fer est un problème de santé au Niger »
En somme, le sumbala contribue dans beaucoup de foyers à donner de la saveur aux différentes cuisines dans lesquelles il est mijoté. En dehors de ses vertus nutritives attestées si haut, les guérisseurs traditionnels l’utilisent pour lutter contre l’hypertension.
Farida Mounkaila Radio Wadata-Niamey