Au Niger, la vie politique a sans cesse un rythme trépidant. Les épreuves politiques qui se déroulent dans le pays, ne laissent pas les populations indifférentes. En effet, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, Bazoum Mohamed a été présenté, comme président élu de la République du Niger. Mais, bien avant la consécration de Bazoum Mohamed par la Cour Constitutionnelle du Niger, les résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle qui avaient été proclamés par CENI ; ont donné suite à des scènes de protestation à Niamey. Des manifestants qui voulaient exprimer leur désapprobation des résultats donnés par la CENI, avaient enflammé des pneus sur quelques artères de la ville de Niamey. Néanmoins, comme un feu de paille, elles se sont estompées très rapidement.
Le candidat de l’opposition Mahamane Ousmane qui se voulait légaliste, a préféré contester dans un premier temps les résultats du second tour du 21 février au niveau de Cour Constitutionnelle du Niger. N’ayant pas eu gain de cause, Mahamane Ousmane déposa une autre plainte de contestation, au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO, avec l’appui de son avocat Lirwana Abdourahamane. Ainsi, aux termes de plusieurs mois d’attente, le verdict est tombé comme suit « la Cour de justice de la CEDEAO, dans un arrêt rendu public ce mardi 31 mai 2022 sur l’affaire Mahamane Ousmane contre l’Etat du Niger, a débouté le requérant dans ses allégations de violations de ses droits humains par l’Etat lors du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 ».
‘’Le sort en est jeté’’ ; le malheureux Mahamane Ousmane qui se veut légaliste, vient de se prendre un terrible camouflet, suite à l’arrêt rendu par la Cour de justice de la CEDEAO. La consternation est actuellement grande dans les rangs de l’opposition. Mais, de l’avis des observateurs politiques du Niger, Mahamane Ousmane était conscient qu’il ne pouvait pas gagner sur le plan international, un procès qu’il a déjà perdu sur le plan national. En plus, il faut le dire, comment une CEDEAO qui est sensée assurer la paie et la quiétude sociale dans ses pays membres, osera créer une crise politique sans précédent, après un an d’exercice du pouvoir par Bazoum Mohamed?
Entre temps la jubilation est énorme dans le camp du président Bazoum Mohamed. Pour cause, cet arrêt déboutant Mahamane Ousmane rendu par la Cour de la CEDEAO, vient conforter solidement Bazoum Mohamed dans sa position de président élu, suite aux élections présidentielles de 2021.Concernant Mahamane Ousmane, il lui reste à ruminer définitivement sa défaite politique, qui est aussi celle de l’ensemble des opposants.
Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey
