Mes chers concitoyens, pour notre causerie d’aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler d’un trait de caractère qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre vie sociale. Plus on avance, plus on a l’impression que le Nigérien est en train de devenir le sujet de la cupidité, de la convoitise, de la jalousie et même de la méchanceté. Sur ce point, je vous le dis, moi Tiecoura je ne suis pas un diplômé en psychologie, mais je suis un grand observateur du quotidien des Nigériens.
Etant dans un quartier ou les gens ont cette manie de venir s’assoir en Fada pour causer, alors je me permets souvent de prendre le thé avec des jeunes, dont certains sont des étudiants et d’autres qui se disent débrouillards. Et là, il faut entendre sur quoi tournent les discussions. Pendant, qu’un de ces jeunes s’étonne de la voiture de 80 millions qu’Untel du quartier conduit, un autre ne tari pas de remarques sur la gigantesque maison que l’homme d’affaires du coin a construite. Un autre prend la parole pour dire, il suffit de connaitre les réseaux avec les grands qui dirigent le pays, pour se voir attribuer un marché juteux qui met à l’abri du besoin pendant longtemps.
La, ne pouvant pas réprimer ma surprise, j’interviens pour leurs dire, vous ne pouvez pas construire votre avenir en contemplant le train de vie des autres. Est-ce que vous savez comment ces gens gagnent l’argent qui leur permet d’afficher leur mode de vie insolent ? Ne pensez-vous pas que beaucoup de ces gens dans notre environnement ont obtenu leurs richesses en développant un business douteux ? N’oubliez pas que c’est dans notre pays qu’un vol à grande échelle a été dévoilé au ministère de la défense nationale. Et, je vous fais remarquer qu’à cause des marchés qui ont été anormalement accordés ; des anonymes sont devenus des multimilliardaires .Pendant que vous êtes, la assis et qu’ils vous regardent de haut lorsqu’ils passent.
Au contraire, je vous exhorte à changer de comportement. Rallumer les ampoules qui sont dans vos cerveaux et associez-vous pour créer des entreprises. Moi, Tiecoura, je vous dis que nous sommes dans une République d’affaires douteuses. Ce qui n’est pas bon pour un pays qui cherche à combattre la pauvreté. A ce niveau, vous ne me trouverez pas excessif, lorsque je dis que le régime de la continuité n’a pas abouti à la renaissance d’un nouveau type de Nigériens ; dont la règle est le culte du travail. A la place qu’avons-nous aujourd’hui ? Eh bien nous avons beaucoup de jeunes qui pensent qu’on peut s’enrichir a une vitesse supersonique sans avoir fourni d’efforts. Pourtant, moi Tiecoura, je sais que la réussite se trouve dans le travail. L’écrivain Berbard Dadié l’a dit : « le travail et après le travail, l’indépendance. N’être à la charge de personne. Telle doit être la devise de notre génération ».Enfin, moi Tiecoura qui suis conscient que le développement de notre pays, passe par la conscientisation de notre jeunesse ; j’invite mes sœurs et frères Nigériens à se remettre au travail.
