Ce lundi 15 septembre 2025, le Centre de Conférence International Mahatma Gandhi à Niamey a accueilli la deuxième réunion des ministres de la Justice des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Intérieur du Niger, le Général de Division Mohamed Toumba, qui assurait l’intérim du Premier ministre.
Cette rencontre vise à suivre et évaluer la mise en œuvre de la feuille de route adoptée lors de la première réunion, qui a eu lieu à Bamako (Mali) les 29 et 30 mai 2025. Dans son discours inaugural, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration Territoriale a rappelé que lors de la réunion précédente, à Bamako, des recommandations significatives avaient été formulées pour renforcer l’institution judiciaire. Parmi ces propositions, on note la création d’une Cour Pénale Sahélienne et des Droits de l’Homme (CPS-DH), ainsi qu’une prison de haute sécurité, visant à affranchir nos pays de la dépendance envers les instances judiciaires internationales.
Il a également exprimé le souhait de mettre en place une institution africaine, fondée sur la coopération et la complémentarité, afin d’assurer la sécurité juridique et de favoriser l’intégration régionale.
De son côté, M. Rodrigue Bayala Edasso, ministre de la Justice du Burkina Faso, a affirmé qu’à la suite des rencontres de Ouagadougou et de Bamako, la rencontre de Niamey marquera l’histoire de par les décisions majeures qui découleront de la volonté de nos Chefs d’États et de Gouvernements.
Pour sa part, M. Mamoudou Kassogue, ministre de la Justice du Mali, a souligné que cette réunion s’inscrit dans le prolongement de celle tenue à Bamako, qui avait permis d’établir un diagnostic et d’esquisser des perspectives quant à la coopération juridique et judiciaire entre nos systèmes, ainsi que le rôle crucial du droit et de la justice dans la construction de la Confédération.
Il est important de rappeler que la rencontre de Bamako avait recommandé de saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ), en déposant des plaintes contre la France et l’Ukraine pour soutien et apologie du terrorisme. De plus, il a été décidé d’engager systématiquement des poursuites devant les juridictions nationales à l’encontre des médias France 24, RFI et TV5 Monde, qui se sont également positionnés sur des lignes éditoriales soutenant l’apologie du terrorisme.
Par Jordan