Un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prévu ce 24 février 2024 à Abuja, au Nigeria. Selon plusieurs sources, cette rencontre va se pencher sur l’éventualité de la levée des sanctions imposées au Niger, depuis le renversement de Mohamed Bazoum.
Selon des sources, l’organisation sous régionale serait prête à lever les sanctions contre le Niger pour faciliter les négociations et tenter de persuader le Burkina, le Mali et le Niger de revenir sur leurs décisions.
Ce dimanche 18 février 2024, le président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu, lors de sa déclaration au sommet de l’UA, a clairement affiché sa disponibilité à dialoguer avec les pays de l’Afrique de l’Ouest, sous régime militaire, à savoir, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Dans son appel à dialoguer, le Président Tinubu a déclaré que son pays reste ouvert au dialogue et à la reconstruction des liens avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, malgré le fait qu’ils soient dirigés par des militaires mais aussi malgré leur décision de se retirer de la CEDEAO.
Bola Tinubu a exhorté ces pays à revenir à la table du dialogue et a précisé que le désaccord sur les changements constitutionnels ne devrait pas signifier la fin de l’unité entre les pays de la région.
« A tous ceux qui veulent m’écouter, je déclare que si vous venez à la table pour discuter de bonne foi de questions importantes, vous trouverez le Nigeria et la CEDEAO déjà assis là, attendant de vous accueillir comme des frère » a-t-il déclaré.
Le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao serait probablement aussi un des principaux sujets qui seront abordés au cours de ce sommet d’Abuja.
Déjà, l’objectif de ces sanctions pour la CEDEAO, était de faire pression sur les autorités militaires, notamment le CNSP, afin de rétablir le président déchu Mohamed Bazoum dans ses prérogatives. Ce qui ne fut pas le cas. Mieux, malgré les sanctions, les populations du Niger sont restées résilientes, et la tête haute, elles ont continué à soutenir les actions du CNSP, de bout en bout.
Ceci pour dire que même si ces sanctions sont levées, cela ne va changer en rien la décision des chefs d’Etat de l’AES de se retirer de la CEDEAO.
