Le 9 février 1990, au cours d’une manifestation estudiantine qui a dégénéré, trois étudiants sont abattus par les forces de l’ordre. 34 ans plus tard, l’on ne sait toujours pas qui à donner l’ordre de tirer sur cette manifestation. Depuis ce vendredi fatidique, les scolaires nigériens ne cessent de réclamer justice pour leurs camarades.
En ce vendredi noir, du 9 février 1990, les scolaires étaient sortis nombreux pour manifester. Ils exigeaient de meilleures conditions de vie et d’études.
La manifestation, qui se voulait pacifique, au départ, va vite dégénérer suite à l’intervention des forces de l’ordre, qui essayaient de disperser la foule de scolaire, dont nombreux étaient des étudiants de l’Université de Niamey.
Ils utilisèrent du gaz lacrymogène dans un premier temps, avant que des coups de feu ne retentissent. Des tirs à balles réelles qui vont causer la mort des étudiants Alio Nahanchi, Issaka Kaina et Abdou Mamane Saguir.
Depuis ce vendredi noir, chaque année, à la même période, les scolaires nigériens réclament justice pour tous ces martyrs à la cause.
La question qui se pose depuis lors, c’est qui a donné l’ordre de tirer, notamment à balle réelle, sur ces manifestants ?
Normalement les forces de l’ordre qui étaient sur place ne devraient pas être en possession d’armes à feu, mais pourtant, ce sont bien des balles réelles qui ont tués les 3 étudiants.
L’ordre de tirer devait certainement venir d’en haut, mais jusqu’à ce jour, personne n’a été incriminé, encore moins jugée.
Cette affaire reste donc non résolue, malgré les efforts de l’Union des Scolaires Nigériens (USN), l’organe moral qui dirige toutes les sections des élèves et étudiants, et qui initie chaque année un certain nombre d’activités en vue de commémorer ce que l’on appelle communément, les événements du 9 février 1990.
C’est dans cette perspective que chaque 16 février, à son initiative, les scolaires se rendent au cimetière musulman de Yantala pour faire des prières sur les tombes de ces martyrs.
Ce 16 février 2024, n’a pas dérogé à la règle et la section mère, le Comité directeur de l’USN, s’était rendu sur les tombes des martyrs pour faires des prières.
Face à la presse, le Secretaire Général du comité directeur de l’USN, Effred Mouloul Alhassane, a une fois de plus interpellé les autorités afin que toute la lumière soit faite sur ces tragiques événements qui constituent l’une des pages sombres de l’histoire de notre pays, le Niger.