La guéguerre qui oppose les autorités maliennes et nigériennes, a atteint son rythme de croisière au sein du temple dédié à la résolution des conflits dans le monde. D’une façon embarrassante et qui donne à réfléchir, le président du Niger, Bazoum Mohamed et le premier ministre du Mali, Abdoulaye Maiga, avaient choisi la 77 eme assemblée des Nations Unies pour s’étriper devant le monde entier. A l’issue de cette assemblée de l’ONU, la question qui s’impose est la suivante : est-il nécessaire que deux pays frères du Sahel persistent sur la voie de la mésentente ?
La réponse est toute simple. La brouille diplomatique entre le Niger et le Mali est inacceptable. N’en déplaise à certains esprits surchauffés du côté du Niger comme du Mali qui cherchent coute que coute à mettre de l’huile sur le feu, plutôt que de l’éteindre. Du domaine du condamnable, se trouve cette demande d’initiative d’un député nigérien qui disait ‘’nous demandons le rappel de notre ambassadeur au Mali, ainsi que la rupture des relations diplomatiques jusqu’à ce que ces soldats reviennent sur le droit chemin et présentent officiellement leurs excuses au président de la République et au peuple nigérien’’. Une démarche incongrue, qui ne doit en aucune manière trouver un début d’exécution. Pour la simple raison que le Mali et le Niger sont unis dans la même communauté de destin. Des Nigériens vivent actuellement au Mali et de cette même façon se trouve des Maliens au Niger.
Une situation qui commande aux nigériens, de quelques bords qu’ils soient à une grande retenue. Et cette retenue doit être de mise sur les réseaux sociaux qui sont utilisés de part et d’autre pour propager des réactions épidermiques, propre au développement de la colère. La colère et le ressentiment n’ont pas leur place entre le Niger et le Mali qui doivent être dans le même camp de la lutte contre la pauvreté et le terrorisme au Sahel.
Alors, que faire entre le Niger et le Mali ? Les deux pays sont trop grands pour se permettre d’être la risée du monde. Des lors, il appartient aux autorités Nigériennes et Maliennes à venir s’assoir sous l’antique arbre à palabre Africain pour mettre rapidement fin à une intolérable inimitié. Comme viatique, ramener au centre de leur assemblée, les sages paroles d’Amadou Hampaté Ba qui disait ‘’il n’y a pas de petites querelles’’.
Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey