Les Nigériens de toutes les ethnies, qui composent la société sont unanimes, sur le fait que la morale occupe une place importante. Malgré les dérapages de comportements qui se manifestent de temps en temps, les Nigériens restent toujours attachés à des valeurs comme : la discipline, la politesse, donc le respect qu’on doit aux autres.
Suite au décès de Sanoussi Tambari Jackou, certaines personnes ne se sont pas gênées, en se répandant de la façon la plus déplorable dans les groupes whatsApp. Que racontaient-elles ? Eh bien, pour certains, c’est un ouf de soulagement pour le Niger, que Sanoussi Tambari soit mort. Pour d’autres le langage est empreint de déraison, au point où ils demandent à Dieu de ne pas accorder son pardon à Sanoussi, et de le jeter dans le fond de l’enfer. De telles paroles proférées par d’autres frères Nigériens ne doivent pas laisser indiffèrent.
Du coup les questions qui s’imposent sont les suivantes : qu’est devenue la morale nigérienne face à la mort d’autrui ? Les Nigériens ont-ils perdu le sens de la compassion, pour que certains individus se croient permis de se réjouir de la disparition d’une personne ? Dans quelle humanité désaxée se dirige la morale au Niger ? Sommes-nous dans la banalisation de la mort ? Pourtant, dans une société nigérienne à forte dominance musulmane, l’amour devrait prendre le pas sur les ressentiments et les méchancetés.
Le langage discourtois ténu par quelques individus, à la suite du décès de Sanoussi Jackou est impropre ‘’au vivre ensemble’’ des Nigériens. La morale Nigérienne ne doit pas cesser de puiser dans la grande sagesse des paroles du prophète Mohamed (psl) qui a dit ‘’aucun de vous n’est vraiment croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère, ce qu’il aime pour lui-même’’.
Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey
