Le pèlerinage à la Mecque est une des composantes des cinq piliers de l’islam, que tout musulman doit effectuer au moins une fois dans sa vie. Dans le Coran, on trouve le verset 97 de la sourate 3 qui précise l’envergure du pèlerinage en ces termes « c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens d’aller faire le pèlerinage de la maison. Et quiconque ne croit pas…Allah se passe largement des mondes ».
A l’exemple des autres musulmans du monde qui envisagent d’effectuer le pèlerinage à la Mecque cette année, ceux du Niger ne sont pas en reste, en ce qui concerne les préparatifs. L’autorisation accordée cette année par les autorités saoudiennes aux musulmans, de venir accomplir le pèlerinage à susciter un grand soulagement, après deux ans de cessation. Cependant, au Niger la joie a été de courte durée pour les candidats au hadj 2022. A la surprise des pèlerins nigériens qui s’organisaient et qui s’attendaient à l’application des tarifs de 2019, les autorités nigériennes ont fixé le cout du hadj 2022 à 3.281.075 FCFA.
Du coup, la consternation et le découragement se sont installés dans les rangs des candidats au hadj au Niger. Face au rehaussement du prix du pèlerinage, si certains se bousculent pour trouver le complément d’argent, d’autres petit à petit se résignent dans l’abandon. Kaka Warou, candidat découragé au hadj, de dire « présentement, je suis dans le désarrois. A quelques jours du début des départs pour la Mecque, je ne vois pas comment, je peux trouver de l’argent pour compléter et satisfaire au prix fixé par les autorités dans notre pays. Dieu est grand, je m’en remets à lui ». S’exprimant sur les conditions du pèlerinage de cette année, Aissata Sidi qui est également candidate au hadj dira « les autorités du Niger doivent avoir pitié de leurs populations. Depuis 2019, les gens se démènent pour rassembler de l’argent en vue du hadj, et à un moment inapproprié, ont leurs dits que le prix du billet est à 3.281.075 FCFA. Ce n’est pas parce que les autres pays ont rehaussé le prix du hadj, que le Niger doit les suivre aveuglement. Donc, je demande au président Bazoum Mohamed, de montrer qu’il est un chef capable, en prenant sur lui la subvention conséquente du hadj de cette année. S’il le fait, je suis sûr qu’il ne va pas le regretter ».Tout comme les subventions sur le pèlerinage qui ont été faites au Cameroun et au Burkina-Faso, les autorités nigériennes doivent prendre ce train, afin de soutenir les candidats au pèlerinage en difficulté de cette année.
Ali Cissé Ibrahim Radio Wadata-Niamey